SWTOR – La reine des contrebandiers

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Quand on se penche sur les plus grands noms de la pègre galactique, on réalise que beaucoup aimeraient devenir des légendes mais que très peu y arrivent. Sur les vingt dernières années, seuls trois noms se sont vraiment détachés pour entrer au firmament : Nok Drayen, le Chasseur du Néant et enfin Hylo Visz. Le premier est mort, le second est une étoile montante. Enfin, la troisième vient à peine de réapparaître après des années d'absence. Où était-elle passée durant tout ce temps ? Quoique, avant de poser cette question, peut-être vaudrait-il mieux expliquer qui elle est et comment elle est devenue une légende. La réponse coulerait alors de source.

Hylo Visz est une mirialan. Mais elle peut difficilement parler des déserts gelés de Mirial. C'est sur Balmorra qu'elle a vu le jour environ vingt-huit ans avant le Traité de Coruscant, et qu'elle a passé ses premières années. Jusqu'à ce que l'Empire lance sa première attaque sur la planète, causant la mort de son père durant les combats. Sa mère l'entraîna parmi les réfugiés qui quittaient la planète. Mais elle mourut de maladie avant d'arriver à destination. C'est donc orpheline que l'adolescente Hylo Visz débarqua sur Nar Shaddaa. Sur la lune des contrebandiers, cœur du territoire Hutt, elle rejoignit une bande d'orphelins. Puis trouva du travail comme mécanicienne. Avant de se lancer comme pilote. Cela lui prit quelques années, mais elle se fit une petite réputation au service du Cartel des Hutts. Son vaisseau était baptisé la Toison Rouge (Crimson Fleece en VO), comme certaines de ses mèches qu'elle avait teintes. Elle le perdit dans un incident sur Corellia, quand une livraison pour Barrga le Hutt se transforma en embuscade. Mais elle gagna dans le même temps un prototype baptisé l'Avant-Garde. A ses commandes, elle décida qu'elle pouvait se passer de la tutelle Hutt. A cette époque, elle entama aussi une relation avec le dévaronien Tyresius Lokai. Mais son plus grand exploit restait à venir.

La guerre entre la République et l'Empire, cette guerre qui avait chassé Hylo Visz de Balmorra, ne s'était pas arrêtée alors qu'elle se taillait un nom chez les Hutts. L'offensive initiale avait été bloquée, forçant les Sith à recourir à des stratégies alternatives. L'une d'elles consista en une réunification des clans mandaloriens, qui mirent en place un blocus sur la Voie commerciale Hydienne. Le Noyau Républicain était isolé, la capitale Coruscant ne pouvait plus importer la nourriture nécessaire à sa survie. Sept ans avant le Traité de Coruscant, la jeune mirialan commença une tournée des Hutts et des contrebandiers pour les convaincre de l'opportunité qui se présenterait à ceux qui réussiraient à briser ce blocus. Le SIS apprit cette tentative de secours, et fit organiser des renforts. Attaqués des deux côtés en même temps, les mandaloriens durent reculer. Les cargos de marchandises atteignirent Coruscant et Hylo Visz devint plus riche qu'elle ne l'avait imaginé. Mais elle restait indépendante, et ne vint jamais à la cérémonie qui aurait dû la couvrir de médailles.

Avec cette action, en ayant mené cette opération contre le blocus mandalorien, Hylo Visz a atteint le statut de légende de la pègre. Des années plus tard, quand le Chancelier Suprême Dorian Janarus créa le corps des Corsaires de la République, c'était pour réunir une nouvelle fois la flotte qu'elle avait menée. Mais la mirialan n'était plus là à ce moment. Les années qui ont suivi ce moment de gloire ont été très difficiles. Elle a été trahie par son amant Tyresius Lokai, qui s'est enfui en lui volant toute sa fortune. Elle était incapable de rembourser ses créanciers Hutts. Ses exploits lui avaient aussi valu de se retrouver sur la liste noire des mandaloriens. Elle était prise entre deux machines implacables qui l'élimineraient à la première occasion. La rumeur à raconté que ce sont les premiers qui ont fini par l'avoir, un an seulement après son exploit. En réalité, elle se cachait. Jusqu'à ce que Zale Barrows, un associé qui avait officiellement rejoint la République, lui propose une porte de sortie. La prison de Belsavis disposait de chambres de stase. Personne ne soupçonnerait qu'elle se trouverait là, et elle y survivrait après la mort de ses adversaires.

Hylo Visz resta donc en stase pendant une quinzaine d'années. Moins que ce qui était prévu. Confondant remords et curiosité, Tyresius Lokai eut envie de savoir ce qu'elle devenait. Après avoir été une des primes les plus incroyables de la galaxie suite à ses diverses arnaques, il avait réussi à se refaire temporairement une virginité. Il ne croyait pas à la rumeur du meurtre par les Hutts. Il réussit à remonter sa piste jusqu'à Belsavis et débrancha la chambre de stase. Identifié, il fut reçu à coups de blaster. Il s'enfuit, mais le mal était fait. Elle ne pouvait plus se rebrancher, surtout que Zale Barrow était mort. Beaucoup trop de ses contacts étaient dans le même cas. Et pas assez de ses ennemis. Il ne lui restait plus qu'à reprendre sa carrière là où elle l'avait laissée. A retrouver ses marques. Et à retrouver une place dans la galaxie.

Dix ans après son retour de Belsavis, Hylo Visz fut contactée par un ancien agent du SIS. Theron Shan, allié à l'ancienne ministre des Services Secrets Impériaux Lana Beniko, recrutait pour une alliance contre l'Empire de Zakel. Il avait besoin de spécialistes capables de seconder le nouveau commandant. Cette nouvelle organisation n'est pas soutenue par un gouvernement officiel. C'est un rassemblement de bonnes volontés. Ce qui rend son intendance très difficile. De par sa connaissance du monde de la contrebande, la mirialan s'en vue chargée de cet approvisionnement. C'est la deuxième fois qu'Hylo Visz se retrouve impliquée dans un mouvement d'une telle ampleur. A un rang moindre, mais ses nouveaux alliés ont de quoi adoucir ses anciens ennemis. Sa position est donc plus stable. Et si l'Alliance réussit à faire tomber l'empereur de Zakkel, sa participation à une nouvelle opération de cette ampleur l'inscrira encore plus au panthéon des légendes galactiques. Après tout, elle est présente sur les deux plus grosses opérations non décidées par des gouvernements. Un gage de qualité ?