Gamescom 2022 – Toplitz – Sengoku et Wild West Dynasty

L'éditeur Toplitz Productions nous a présenté deux de ses futurs jeux qui s'inscrivent dans la lignée "Dynasty", qui comprend Medieval Dynasty, dont je vous avais déjà parlé dans deux articles : Premières pierres et Ma vie au Moyen-Âge. Mais également Lumberjack's Dynasty (avec également deux articles présentés : Une reconversion à considérer & Je tronçonne, tu tronçonnes. Et Farmer's Dynasty.

Sengoku, développé par Superkami, nous emmène au Japon, tandis que Wild West, par les Polonais de Moon Punch Studio, nous fait découvrir le grand ouest américain. Peu importe si vous vous sentez l'âme d'un cow-boy ou d'un samouraï, le concept reste le même, mêlant survie, construction et histoire. Le personnage se retrouve livré à lui-même dans un monde qui n'attend qu'à être exploré. Très vite, l'opportunité lui est donnée de construire une maison. Suite à diverses rencontres, il est amené à étendre ses terres et à construire un village, supportant toute une industrie, avec ses ateliers et ses artisans. L'objectif principal reste de fonder sa dynastie, son héritage, ce qui passe par la création d'une famille. À terme, le descendant devient jouable, récupérant une partie des acquis de ses parents, pour une partie qui peut ne jamais se terminer. De parents à enfants.

Sengoku Dynasty

Le héros s'est échappé d'une guerre sans fin, dans l'espoir de rejoindre un groupe de paysans, et tente de vivre sa vie en paix, loin des conflits. Sengoku tire sa force de son authenticité, basée sur des recherches réalisées par des spécialistes de cette époque, pour proposer une architecture, des vêtements et des outils conformes à l'histoire médiévale japonaise. Pour aider à l'immersion, les quêtes sont intégralement doublées en japonais (rassurez vous, il y aura des sous-titres français si, comme moi, vous n'avez pas pris japonais LV1). Un système jour/nuit, des saisons, et un impact sur les cultures et la façon de s'habiller sont à prévoir.

Lors de la démo, j'ai été particulièrement impressionnée par les animations du personnage, bien loin de la rigidité si courante des jeux de simulation du genre. Il faut dire que le système vient d'être intégralement refondu et offre une grande fluidité aux gestes. Le personnage saute et court sans aucune transition, même s'il entre en combat, le sabre au clair. Il grimpe toutes les surfaces dès qu'elles deviennent trop abruptes. Les graphismes sont aussi d'une bien meilleure qualité de ce que j'ai pu voir habituellement dans les Dynasty. Actuellement développé sous Unreal Engine 4, un portage sur Unreal Engine 5 est envisagé notamment pour aider un potentiel portage sur consoles. Mais il restera pour le moment sous UE4.

La taille de la carte est environ six fois supérieure à celle de Medieval, avec de larges espaces libres de toute végétation pour construire de grandes communautés. L'une des améliorations majeures qui me ravit est la possibilité de déplacer un bâtiment même terminé et meublé. Désormais, il est inutile d'abattre les murs pour réarranger son village. Alors certes, c'est moins réaliste. Mais qu'importe. Je suis totalement pour, car je me rappelle avoir râlé à plusieurs reprises sur Medieval quand mon village a pris de l'importance, et que les perrons ne s'alignaient pas correctement avec ma rue principale. Et ce n'est pas comme si les ressources étaient simples à trouver si on veut éviter de défricher toute la carte.

Jouable entièrement en coopération jusqu'à 4 joueurs, Sengoku Dynasty est prévu pour le premier trimestre 2023.

Wild West Dynasty

Le héros a perdu l'homme qu'il pensait être son père après une attaque de bandits, un événement tragique qui lui fait découvrir qu'il a été adopté. Il se retrouve sur les chemins, à la recherche de ses vrais parents, engagé dans une quête de vengeance. Proposant une quête plus poussée que les autres, une trentaine d'heures de jeu sera nécessaire pour arriver à la conclusion. Wild West aborde aussi des thèmes plus sombres, tout en n'hésitant pas à piocher dans tous les mythes et légendes de cette époque. Quelques grands noms bien connus des films et des séries vont faire leur apparition, dans les quêtes ou le décor, sans vraiment de souci de réalisme.

Un véritable système de réputation est en place, et cela avec tous les PNJs croisés, dans un système de relations imbriquées. Ne dit-on pas que l'ennemi de mon ami est mon ennemi ?

Tous les bâtiments emblématiques du Far West sont là : le saloon, l'hôtel, le docteur, les boutiques, le sheriff. L'économie et le transport sont primordiaux, sur une carte neuf fois plus grande que celle de Medieval. Inutile de dire que sans un bon système de transport en place, cela risque de prendre du temps de récupérer certaines ressources rares... La survie promet d'être difficile, avec une météo particulièrement versatile, des nuits très froides, et des journées très chaudes. Plus que dans les autres jeux, il sera indispensable de s'assurer un abri, de la nourriture et un bon feu.

Même s'il est prévu pour cette fin d'année, Wild West souffre de la comparaison avec Sengoku au niveau du design et, surtout, de ses animations. Notre pauvre pistolero est aussi rigide qu'un manche à balai et le monde paraît vide et plat. On retrouve justement ce style trop guindé, si spécifique au genre. De plus, j'avoue que je regrette l'absence de trains ou de diligences. Après avoir peut-être un peu trop joué à Red Dead Redemption 2, j'ai du mal à envisager cette époque sans ces activités. Ensuite, je peux peut-être me tromper, mais je pense que le studio y réfléchit en interne. Sauf que la sortie se rapproche, qu'il reste énormément de fonctionnalités à développer et de retard, et donc que ce ne sera pas pour tout de suite.