Aperçu de l’Oculus Rift

Comme beaucoup de monde, je suis assez septique sur ce nouvel objet dont tout le monde parle et que  l'on nous présente comme révolutionnaire. Ayant les yeux fragiles, et portant des lunettes, je n'avais jamais osé franchir le pas et tester l'Oculus Rift sur le salon de la PGW ou ailleurs. Il a fallu qu'Onidra me force à aller le tester dans la partie professionnelle à la Game Connection pour avoir la possibilité de ressentir, ou non, les sensations annoncés.

Avant d'enfin poser la machine sur mes yeux, j'ai pu discuter avec des membres français de l'équipe qui, sans me dévoiler de détails sur la démo que j'allais regarder, m'ont très bien vendu la simulation.
 

Une première démo sur la Samsung Gear

J'ai tout d'abord testé la Samsung Gear VR qui était couplée au Galaxy Note 4. Le Galaxy Gear VR a forcément besoin de la tablette de Samsung via un port Micro USB. Le Gear VR n'est du coup qu'un accessoire et propose seulement deux lentilles grossissantes réglables afin de s'adapter à votre vue (le même système que sur des jumelles) et bien sûr des capteurs de mouvements pour vous synchroniser.

A l'aide de la manette, j'ai pu diriger, dans un environnement 3D vu du dessus, un petit personnage dans un donjon, y affronter des monstres et ramasser des trésors. Rien que du très classique en somme. L'image se coordonnait bien avec les mouvements de ma tête. Jusqu'à ce que la réalité de ce genre de système me rattrape et que la Gear VR s'éteigne toute seule car le Galaxy Note 4 n'avait plus de batterie !

Un essai donc sympathique mais pas assez abouti pour m'avoir convaincu. L'énorme qualité de ce prototype est malgré tout la portabilité du système et le fait de s'affranchir d'une console ou d'un PC.

Un second test sur l'Oculus Rift version Crescent Bay

La salle de test étant à présent disponible, j'ai pu m'y rendre et y voir 2 démos.

La première consistait en différentes scènes en 3D montrant de nombreuses possibilités d'exploiter la machine. J'ai pu y trouver :

• Un environnement à la Star Wars. Imaginez revivre le même genre de scène qu'entre Luke et  Dark Vador tout en pouvant baisser la tête, ressentir l'effet de vertige avec la peur de tomber à proximité du bord.
• Un couloir tranquille de bibliothèque où tout était dérangé par un T. Rex prêt à me dévorer. Il ne manquait que l'odorama pour avoir vraiment l'impression d'être nez à nez avec lui. Heureusement, j'avais vu Jurassik Park quelques jours avant. Je n'ai donc pas bougé pour survivre...
• Un Alien, un autre dinosaure, une carte en 3D et plein d'autres environnements qui m'ont malgré tout moins marqués.

La carte 3D est vraiment intéressante dans une optique de jeu de stratégie et de bataille. Après, il faut trouver l'accompagnement adapté pour chaque environnement, manette ou clavier+souris mais j'imagine que c'est déjà dans la tête des développeurs, la sortie de l'Oculus étant prévue pour l'année prochaine.

Enfin, la deuxième démo avec l'Unreal Engine 4 me plongeait dans une rue transformée en champ de bataille entre soldats du futur, tanks, voitures qui volent et monstres extraterrestres. Un univers proche de Crysis en vue FPS et dans un mode ralenti à la Matrix. Mais je n'étais malheureusement que simple spectateur.

N'ayant pas testé les versions précédentes, je ne peux pas vous dire si cette dernière est plus beaucoup plus fluide ou s'il y a plus ou moins de rémanence. Personnellement, rien ne m'a choqué dans les mouvements et j'ai trouvé mes gestes complètement coordonnés avec ce que je voyais à l'écran, proche de la perfection donc. Il ne me manquait que la possibilité de voir mes mains quand je les passais devant mes yeux.

Conclusion

Que du bon ou presque. J'ai vraiment pris une claque et, au prix annoncé (autour des 300 euros), je pense que ce sera un accessoire indispensable pour tous les joueurs. A terme, de nombreuses licences qui cartonnent aujourd'hui produiront certainement une version de leur jeu en mode Oculus car finalement tout, ou presque, est adaptable. La seule limitation n'est en fait que votre capacité personnelle à vous adapter à cette machine, la 3D posant malheureusement des problèmes à pas mal de monde. Un de mes amis qui ne peut pas jouer à des FPS trop longtemps ne passera, je pense, jamais à l'Oculus. Heureusement pour moi, ce n'est pas mon cas et je vais donc rejoindre la longue liste des gens qui, après l'avoir testé, ne rêvent plus que du jour de sa sortie commerciale pour se ruer dessus!