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Devil May Cry 5 Special Edition – Vergil & Next-Gen

La découverte de Devil May Cry 5 à sa sortie en mars 2019 avait été pour moi une surprise, je ne connaissais auparavant la licence que de nom, n'ayant jamais joué aux premiers opus (le fait que le 4 datait de 2008 n'y est pas pour rien !). Mais sa nervosité frénétique dans les combats couplée à une réalisation magistrale, tant au niveau des graphismes que de la musique, m'avait fait succomber au charme ravageur de V et de Nero, sans oublier le légendaire Dante (aperçu ici). Venant donc tout juste de faire l'acquisition de ma nouvelle Xbox Series X, je me devais de me relancer dans la lutte contre les démons.

Du côté de la technique, cette version tourne toujours sur le moteur propriétaire de Capcom (RE Engine) et profite des avancées de la next-gen, avec le ray tracing (qui améliore la qualité des reflets, des ombres et des éclairages), la spatialisation du son (pour aider à mieux localiser les adversaires), une fréquence jusqu'à 120 images par seconde, le tout en 4K. Pour le contenu, on retrouve l'édition Deluxe, le Color Pack EX (des couleurs et des costumes alternatifs pour Nero et Dante disponibles après la mission 2), le mode Turbo (tout va 20% plus vite) et le mode Chevalier Sombre Légendaire (un niveau de difficulté supplémentaire dans lequel un nombre conséquent d'ennemis supplémentaires est ajouté dans chaque combat).

Mais ce qui m'intéressait surtout, c'était la possibilité de jouer un nouveau personnage, Vergil. Enfin, nouveau, si vous connaissez les aventures des fils de Sparda, il serait plus juste de parler d'un retour car il est le frère jumeau de Dante, et l'un des protagonistes (antagonistes ?) principaux de la licence. Oui, je me suis rattrapée depuis car j'avais été tellement scotchée par le 5, que je devais tout connaître de ces nouveaux héros (comme avec Devil May Cry que j'ai refait sur Nintendo Switch) !

Si vous avez terminé l'histoire principale de ce 5, vous connaissez l'agenda de Vergil, il est derrière de nombreux événements de cet opus, même s'il n'était jusqu'à présent pas jouable (ce qui s'expliquait vu son rôle). Et, malheureusement, cela rend son intégration à la trame impossible, et il n'est donc ajouté que de manière très superficielle. La cinématique du début est tirée du jeu, cette scène dans le garage où il passe voir Dante... et ensuite ce ne sont que des enchaînements de niveaux, de monstres et de boss, sans une once d'histoire jusqu'à la fin qui est malgré tout saluée par une jolie, mais trop courte, discussion entre les jumeaux que tout oppose. Du coup, la "flamme" manque. Les environnements restent magnifiques, encore plus beaux grâce aux avancées technologiques sur mon téléviseur 4K d'une bien meilleure qualité que ce que j'avais en mars dernier. Mais l'arrogance de Nero, la fragilité de V ou encore la lassitude de Dante me manquent. J'aurais tellement voulu voir les réactions de Vergil ! Car oui, le gameplay de Devil May Cry tient sur l'abattage de monstres et ses combos, avec cette note de style qui pousse à se dépasser sur chaque rencontre pour briller, emporté par la musique qui s'accélère en fonction du score. Mais cela va également avec le charisme des personnages, et Vergil perd de sa superbe, et de son intérêt, à cause de ce manque d'intégration.

Le bus est là... mais quel intérêt ?

Pourtant, en lui-même, il est excellent à jouer et d'une haute technicité car il cumule un nombre assez impressionnant de combos. Je vous conseille avant de lire la suite de vous mettre son thème musical, Bury the Light : Apple Music, Spotify, iTunes ou Amazon Music.

Il possède trois armes, chacune avec ses techniques spéciales : le sabre mythique Yamato, les gants du démon Beowulf, et l'épée démoniaque bleutée Mirage Edge. J'ai un faible pour cette dernière qui, avec les bons boutons, vient à bout des ennemis en une série de coups répétés, qui font grimper la note de style d'un coup. La distance n'est pas son fort, je me suis sentie plus limitée de ce côté (là où par exemple V excellait). Il peut malgré tout compter sur des projectiles d'énergie démoniaque, Mirage Blade, efficaces pour garder les ennemis en l'air.

Quand la jauge spéciale DT est chargée, il crée son clone démoniaque, Doppelgänger, qui imite ses mouvements et ses attaques selon trois rythmes de copie : sans délai, petit délai, grand délai. Le médium est très utile pour infliger un flux constant de dommages à sa cible et la maintenir en l'air par exemple. La seconde jauge SDT (qui se remplit via la première) fait surgir sa nature démoniaque avec le Sin Devil Trigger. À ce moment, ses attaques font plus de dégâts, les combos sont plus efficaces (comme frapper plus de fois), l'armure encaisse mieux (et permet d'éviter les interruptions ou d'être repoussé)... Il ne manquerait plus qu'il fasse le café !

Sa concentration favorise l'efficacité, car moins Vergil perd de temps en mouvements, en dégâts encaissés ou en coups d'épée inutiles, plus il devient redoutable. Conserver un niveau 2 ou 3 est primordial, mais ce n'est pas gagné, car cela oblige à ne pas courir ou sauter, sinon la concentration se décharge et j'ai tendance à beaucoup sauter partout dans les jeux de ce genre. Il faut toujours verrouiller des ennemis et se forcer à marcher. Mais ce mouvement limité amène à devenir une cible facile, ce qui signifie plus de dégâts, ce qui n'est pas bon non plus ! Heureusement, Vergil se téléporte sur les cibles, ce qui lui apporte une courte invulnérabilité qui compense doublement le problème. Son blocage est aussi utile quand la parade n'est pas possible (même s'il n'est efficace qu'à un haut niveau de concentration, et ne servira donc que si les choses sont sous contrôle).

Enfin, son dernier ultime, World of V, est couplé à la concentration et Yamato : il se transperce de son sabre, pour faire ressortir V, qui apparaît avec ses familiers (et là mon coeur fond !). La concentration sera réinitialisée, peu importe à quel niveau elle se trouvait, mais plus elle était haute, plus les dégâts infligés par la partie humaine de Vergil seront importants. Cette capacité peut être lancée à tout moment (et avec toute arme, Vergil passe à Yamato automatiquement), mais il faut être à distance, car elle a un temps d'incantation qui sera interrompu par des dégâts. C'est aussi un bon moyen de regagner de la vie, Vergil est insensible pendant toute la durée de l'animation, les ennemis ayant par la suite l'habitude de lâcher des orbes vertes de régénération.

Malgré une petite déception du côté de Vergil, que j'espérais voir vivre une nouvelle histoire, ou au moins profiter d'une meilleure intégration, Devil May Cry 5 n'en reste pas moins un chef d'oeuvre, toujours aussi magistral sur la nouvelle génération, et je ne peux que vous conseiller cette édition spéciale, qui est la forme la plus aboutie du titre, à un prix plus que raisonnable. Si vous n'avez pas de console next-gen, consolez-vous, Vergil sera disponible le 1er décembre sous la forme d'un DLC sur PlayStation 4, Xbox One et PC, à 4,99€ ! Et là, quand je vois le prix, je me dis que je comprends l'absence de nouvelles cinématiques...



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