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Scathe – Pour la finesse, on repassera

En 2016, Bethesda remettait au goût du jour une de ses licences cultes, Doom, avec même une suite 4 ans plus tard. Il faut dire que la mode des fast-FPS des années 90 avait pris l'eau depuis longtemps, hormis de rares exceptions.

Avec le succès de Doom, certains studios se sont engouffrés dans la brèche pour proposer leur vision, et c'est le cas du studio Kwalee, avec Scathe, leur FPS maison qui va sortir ce 31 août.

 

Premiers pas

Comme souvent dans ce type de jeu, le scénario de base est vite expédié. En clair, on est une sorte d'ange, rendu très puissant par le Créateur Divin, qui nous envoie aux Enfers pour combattre les démons. Simple, clair, précis. On ne fait pas trop dans la subtilité.

Le jeu démarre et c'est un peu la douche froide pour être honnête. Les graphismes ne sont pas très fins, les textures grossières. Mais bon, ça ne m'a jamais empêché d'apprécier un jeu tant qu'il a d'autres qualités. Mettons donc ce premier a priori de côté pour voir surtout le gameplay.

Au moins, il y a un peu de rythme. Les ennemis sont nombreux, il y a plein de projectiles à l'écran. A certains moments, j'avais même l'impression d'être dans un shoot'em up, tellement mon écran était saturé de petites boules de lumière.

Dans un FPS, le feeling des armes est très important. Il faut pouvoir "sentir" l'impact sur les ennemis. Et malheureusement, dans Scathe, ce n'est pas très satisfaisant. Nos projectiles touchent les ennemis sans réellement d'impact, à se demander si on l'a bien touché ou non.

Au final, je déambule dans les couloirs remplis d'ennemis, à tenter d'esquiver leurs tirs, sans réel plaisir. Je dis bien "tenter", car il y a tellement d'ennemis que c'est quasi impossible de ne pas se faire toucher. D'autant plus que là où Doom proposait des environnements très ouverts et verticaux, permettant de courir sans s'arrêter, on est ici plutôt confiné dans des couloirs. La progression se résume donc en gros à courir, tirer un peu, se cacher derrière un mur le temps que les projectiles passent, tirer un peu, etc. C'est donc plus frustrant qu'autre chose. Sans parler de la musique qui est extrêmement discrète, voire quasiment absente, ce qui ne participe clairement pas à l'ambiance.

 

N'est pas le Doom Guy qui veut

Même si ce n'est pas forcément adéquat, il est difficile de ne pas comparer un jeu avec les autres, surtout quand on est en face d'un jeu cultivant autant de ressemblances. En l'occurrence, Scathe en cultive beaucoup avec Doom, et un peu trop. Que ça soit au niveau du design des ennemis, de leurs capacités, des bonus à ramasser, des armes, du scoring... tout fait penser à Doom, mais malheureusement en moins bien. Au final, j'ai l'impression d'avoir devant moi un jeu qui a voulu faire un Doom, mais sans en avoir les moyens, au lieu de chercher à proposer quelque chose de différent.

 

Avis final

J'imagine que vous l'aurez compris, mon avis final n'est pas très bon. Scathe est un jeu laborieux, qui a sans doute voulu mettre la barre très haut sans chercher à se démarquer. C'est pourtant possible. D'autres jeux s'engouffrent sur le terrain du fast-FPS en apportant leur petite touche, comme Metal Hellsinger et son gameplay à base de rythme. Dans le cas de Scathe, c'est malheureusement une pâle copie qu'on pourrait qualifier à peine de passable.



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