Gamescom 2016 – Orphan Age et Dungeon Rushers
Les jeux indés ont la côte, ça c'est clair. Il suffit de voir les allées des halls business de la gamescom, remplies de stands de studios, certes modestes par la taille, mais ô combien motivés, pour se rendre compte de l'influence et de l'importance qu'ils ont pris ces dernières années.
Et les français sont loin d'être à la traîne. Je vous emmène du côté de l'Indie Garden, où Talish, dans un article précédent vous présentait déjà quelques titres, pour découvrir deux autres jeux : Orphan Age et Dungeon Rushers.
Orphan Age
En préparant cette gamescom, je n'ai pas pu m'empêcher d'être très intrigué par ce jeu, dont on ne savait finalement pas grand-chose, hormis que l'on dirigerait des enfants orphelins dans un monde post-apocalyptique. J'ai ainsi pu rencontrer Adrien Forestier, l'une des deux têtes pensantes du studio Black Flag, qui a pu m'en dire un peu plus sur ce mystérieux jeu.
Orphan Age nous place dans un monde relativement moderne, où deux jeunes orphelins se retrouvent bloqués dans une portion d'immeuble et de quartier, après une terrible guerre civile qui décima les plus grands. Afin de les aider dans leur survie quotidienne, il va être nécessaire de satisfaire leurs besoins, certains primaires, comme manger, boire, dormir, etc. Et d'autres peut-être plus "secondaires", mais qui restent importants pour leur santé mentale et leur bonheur général.
La progression nous permettra aussi de trouver d'autres orphelins, augmentant la taille de la petite famille. Un peu à la manière des Sims, plusieurs barres représentent ces besoins et, pour les remplir, il faut veiller à ce que les enfants ne manquent de rien : construire des lits, allumer un feu de camp, trouver à manger, etc. Une sorte de Sims hardcore, sans forcément le même second degré mais avec un côté politique peut-être plus marqué.
Car, en effet, de l'aveu d'Adrien, il y a quand même une seconde lecture un peu plus engagée. Le jeu explore un peu la question de l'héritage, que va-t-on laisser à nos enfants, et surtout comment vont-ils nous voir après cela ?
En bref, sans forcément être un "serious game" où le sérieux est à chaque pas, je trouve ça bien d'avoir cette petite réflexion en toile de fond. Tout le monde ne se plongera pas dedans et certains voudront simplement le plaisir du jeu, mais j'aime les jeux qui nous amènent à réfléchir un peu, sans forcément nous y obliger. En tout cas, j'ai très hâte de pouvoir découvrir plus en détail Orphan Age, dont un accès anticipé devrait arriver au cours du premier trimestre 2017.
Dungeon Rushers
Les fictions fantastico-médiévales humoristiques ont beaucoup de succès, comme en témoigne Kameloot ou le Donjon de Naheulbeuk. Mais il y a peu de jeux qui s'engouffrent dans cette manne (hormis le jeu justement tiré du Donjon de Naheulbeuk, mais dont on a finalement peu de nouvelles). C'est là qu'arrive Dungeon Rushers, au terme d'une campagne Steam Greenlight réalisée avec succès et désormais en accès anticipé, et qui propose son univers décalé et parodique dans un gameplay Tactical RPG au tour-par-tour.
D'ailleurs, nous vous avions déjà parlé il y a peu de ce nouveau venu, dans l'aperçu d'Onidra. Je ne vais pas vous refaire l'aperçu complet, étant donné que celui réalisé par Oni était déjà bien fourni. Mais je vais partager avec vous mes quelques impressions.
J'ai ainsi pu rencontrer Johan Verbroucht, fondateur du studio (Goblinz Studio), qui m'accueille avec sa version de démo et me présente rapidement le jeu. Très sincèrement, moi, ce côté décalé, je ne m'en lasse pas et ça me manque même. Clairement, les personnages sont caricaturaux, les situations totalement rocambolesques, c'est ça aussi qui fait tout le charme ! Sous ses airs drôles et sans sérieux, le jeu n'oublie pas pour autant son ADN, avec un côté RPG très présent, notamment dans les arbres de talents et la gestion de l'inventaire.
Ce qui m'aura vraiment plu, c'est l'éditeur de donjons. À la manière de Mighty Quest for Epic Loot (jeu édité par Ubisoft qui est totalement sorti des radars), il est possible de créer ses propres donjons, en plaçant pièges et monstres, et laisser les autres joueurs s'y aventurer. Encore plus fort, il est carrément possible d'y développer toute une histoire, avec des panneaux par exemple. Des donjons que l'on peut ensuite partager via le Steam Workshop.
En bref, même si je ne suis pas ultra-fan du genre tactical, le côté parodique m'attire énormément et les auteurs ont l'air d'avoir beaucoup travaillé sur l'histoire et les personnages. Et clairement, le gros plus pour moi, c'est cet éditeur de niveaux fantastique, qui promet de longues heures de création !