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Gamescom 2024 – Les Fourmis

Je suis une grande fan de ce livre, ayant découvert Bernard Werber à l'occasion de la sortie du premier de la saga en 1991. Un jeu était d'ailleurs sorti en 2000, à se demander pourquoi il n'y en avait plus eu de récents dans cet univers pourtant si adapté !

Microids a tenu à respecter la vision de l’auteur, le jeu a été réalisé avec sa collaboration. Bernard Werber a été consulté tout le long de la production. Le scénario suit donc la trame du livre, mais ajoute aussi des éléments inédits, pour un scénario de quinze à vingt heures.

Jeu de stratégie en temps réel, oui, mais qui change des standards du genre, avec une vue à la troisième personne, et non du dessus. Ici, on contrôle une fourmi parmi d’autres.

Les graphismes sont photoréalistes. J'ai été bluffée par la beauté de la nature, qui a été modélisée en se basant sur la forêt de Fontainebleau, y compris pour les sons capturés. C'est toujours si perturbant de découvrir notre monde à une autre échelle. Le seul bémol concerne la végétation, avec un côté trop rigide des feuilles qui ne bougent pas, même si la fourmi est posée dessus (ou que j'imagine le vent devrait le faire).

L'IA des fourmis amène les bestioles à chercher de la nourriture, à se combattre, ou encore à se déplacer quand il fait chaud et froid. Leurs voix sont des cliquetis incompréhensibles, fort heureusement doublées pour nous, idiots d'humains. J'ai apprécié de ce côté leurs dénominations qui sont du style "9615th". À part pour les reines qui, elles, portent de véritables prénoms (Ta-yu-ni).

Le jeu m'est présenté comme un Game of Thrones de fourmis, avec de nombreuses trahisons et d'éléments perturbateurs. L’eau qui monte devient une catastrophe naturelle pour la colonie. Sans être le jeu écologique de l'année, cela amène à relativiser, et à se projeter dans la vie des fourmis comme le faisait le livre, où des éléments anodins pour les humains sont cataclysmiques pour elles. Le meilleur exemple est cette colonie qui est mise en péril à cause de l'inondation, les fourmis pourtant si intelligentes ne peuvent rien faire pour lutter à partir déménager.

Le jeu propose des missions avec des difficultés différentes, offrant aux joueurs la possibilité de compléter celles qu'ils veulent. Afin d'éviter que des pans importants soient ratés, les plus accessibles sont celles de l'histoire principale, reliées par des cinématiques. Chaque mission raconte un certain moment de l’année ou du jour, mais les saisons ne sont pas dynamiques d'un point de vue global.

Ce RTS se joue aussi en mode multi avec du 1v1 et du 1v1v1. Ici, on se retrouve sur une grande carte non explorée, et la personne en face fait la même chose, de l’autre côté. Avec pour objectif, avant de se rencontrer, de former la meilleure armée possible pour détruire le nid principal de l'ennemi.

Enfin, je n'ai pas testé le multijoueur donc, pour revenir au solo... Ma première mission consiste à escorter un escargot. Les alliés sont indiqués dans des cercles, je pars à l'aventure avec trois légions de fourmis : des guerrières, des acides (distance) et des ouvrières. Je monte sur mon escargot et, du haut de sa coquille, je donne des ordres pour qu'il arrive en sécurité.

Des légions ennemies ne tardent pas à nous attaquer, l'occasion d'utiliser mes phéromones, des bonus temporaires offerts à mes alliés. Je peux, par exemple, déposer des spores bouclier ou un boost de vitesse.

Plutôt que de m'intéresser au cours de la bataille, je bloque sur les antennes de l'escargot qui se rétractent quand je lui grimpe sur la tête. J'ai plus que jamais l’impression d'être un insecte ! Je cours partout, de feuilles en arbres. Petite entorse à la réalité, ma fourmi n'encaisse pas de dégâts de chute et effectue des bonds dignes d'une sauterelle. Je peux pardonner, elle se dandine avant de sauter, en mode toute excitée, et ça c'est bien rigolo.

Comme la bataille ne se passe pas super bien à force d'observer le paysage, je me positionne sur les hautes branches et les collines pour comprendre ce qui cloche, et résoudre la situation. Honnêtement, j'ai été aidée, et j'avoue ne pas avoir suivi comment la situation a été récupérée.

Pour la suite de la mission, j'observe plus mes guerrières qui se battent, arrachent la tête de nos ennemis et balancent les autres dans le vide. Jusqu’à 15 000 unités peuvent s'opposer lors d'un affrontement. La violence est terrible, même s'il n'y a pas de sang. A priori, il paraîtrait que c'est encore pire dans la nature. La mort a aussi été réglée de manière discrète : quand les légions arrivent à zéro, les unités se dispersent, et ne laissent pas de milliers de corps au sol. Elle n'a aussi que peu d’impact sur mon personnage qui réapparaît après quelques secondes, l'impression de danger n'est pas au niveau de l'individu, mais de la colonie.

Notre escargot arrivé à bon port, nous partons en exploration. Des traces humaines sont visibles, une balle ici, une canette là. Encore une fois, un rappel qu'abandonner ses déchets peut paraître anodin pour nous, mais aura un impact gigantesque pour les insectes de nos forêts.

Des éléments collectionnables sont à trouver. Pour récupérer les informations dessus, il faut les scanner, en interagissant avec des points lumineux répartis sur tout l'objet. Je découvre comme ça une noix, mais l'intérêt est nul, c'est une nourriture dure, non utilisable pour le moment.

Je décide d'accomplir une autre mission, qui consiste à récolter trois lucioles. Dans la grotte où elles se trouvent, des limaces se promènent sur les murs. Une nouvelle fois, bravo au réalisme, j'ai presque l'impression de sentir la bave sous mes pattes. Le danger n'est cependant pas là, elles sont inoffensives au contraire des araignées. En s'approchant trop, c'est la mort assurée. Rien que la toile fait déjà perdre de la vue. Rassurez-vous si vous détestez ces bestioles, un mode arachnophobe est présent.

Une autre façon de mourir consiste à rester sur l'eau trop longtemps. La tension permet de marcher un peu, mais c'est vite le bain assuré à tenter de traverser une rivière.

Les lucioles s'enfuient quand j'approche, demandant de leur tomber dessus du plafond ou d'une branche. J'ai trouvé dommage sur cette mission que le corps reste abandonné par terre une fois la luciole étourdie. Cela aurait été amusant qu'un groupe de fourmis arrive pour finir l'action et embarque le butin vers notre fourmilière.

Ma présentation s'est terminée avec les améliorations disponibles pour notre fourmilière. Elle s'améliore suivant plusieurs axes : l'économie (la nurserie, le bois, l'extension du stockage...), les légions, le pouvoir des phéromones, les informations de la carte, et la défense. Mais je n'ai pas trop compris l'impact de chaque bonus, ayant surtout joué en solo, et juste sur deux missions, dont une seule qui exploitait la composante RTS.

Développé à la manette en priorité, le passage vers le clavier/souris sera transparent. Mais rassurez-vous si vous préférez revenir aux basiques, vous le pourrez (encore heureux pour un jeu du genre !). L'avantage, c'est que le jeu sortira sur PC, mais aussi sur Xbox et PS, et ça dès le 7 novembre.

Un excellent jeu de stratégie en temps réel, qui a l'avantage de renouveler le genre et, je pense, de le rendre plus accessible pour des joueurs peu habitués. Mais tous devraient y trouver leur compte grâce à la variété des missions. À voir ensuite le pan multijoueur, et ce que ça donne plus concrètement. Mais rien que pour le solo, je suis déjà convaincue !



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