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Solium Infernum – Complexe et complète stratégie

Version testée : PC
Plates-formes disponibles : Steam
Genre : stratégie, tour par tour
Prix conseillé :
Date de sortie : 22 février 2024
Studio / Editeur : League of Geeks
Clé fournie par l'éditeur, merci à eux !

À la gamescom, j'avais découvert Solium Infernum sur le stand australien, et je comprends maintenant pourquoi le développeur peinait autant à me présenter le concept de ce jeu de grande stratégie au tour par tour qui change totalement des autres jeux du genre.

Déjà par son environnement. Chaque joueur incarne l'un des Archidémons rivalisant pour accéder au trône vacant des Enfers, tout en restant dans le cadre très réglementé du Conclave infernal, avec ses règles et ses processus à suivre.

Mais aussi par ses conditions de victoire. L'objectif est d'accumuler le maximum de points de Prestige. Le vote final, qui désignera le souverain au bout du cinquantième tour, se base uniquement sur ce chiffre brut. Mais le Prestige est une monnaie comme une autre qui se dépense pour déclencher diverses actions qui, si elles sont bien gérées, devraient rapporter encore plus de Prestige... à moins que les adversaires ne contrent nos tentatives, et nous en fassent perdre ! En sachant aussi qu'il est tout à fait possible de remporter la victoire en détournant les règles à son avantage avec des Reliques... Ou en se débarrassant de la concurrence, en tuant tous les Archidémons ou en s'emparant de la capitale, Pandaemonium, par les armes.

Il existe une foultitude de moyens d'action et je n'ai fait encore qu'effleurer les possibilités grâce au tutoriel.

D'un point de vue tactique, la carte se présente sous la forme d'hexagones, avec des Cantons, des Lieux de pouvoir, et les Forteresses principales de chaque Archidémon. Les zones neutres peuvent être revendiquées en y faisant stationner une Légion au moins un tour. Par contre, celles appartenant déjà à un adversaire sont protégées. Il faut auparavant avoir déclaré une vendetta (un état de guerre temporaire), voire carrément la guerre pour entrer sur un territoire ennemi. Les combats entre Légions (ou lors de l'attaque d'un lieu) sont gérés en plusieurs phases (à distance, en mêlée et enfin Infernale), la Légion ayant la valeur la plus élevée gagnant et infligeant des dégâts égaux à la différence à chaque fois. Fort heureusement pour les mauvais en maths, le jeu indique l'issue estimée, une bonne chose pour éviter d'aller au casse-pipe. Les Légions gagnent en niveaux au fur et à mesure des batailles remportées, et peuvent être boostées grâce à des Préteurs et des Artéfacts.

La diplomatie est toute aussi importante que les faits d'arme car c'est le moyen de faire évoluer ses relations avec les autres, de la collaboration à la guerre. C'est également un excellent moyen d'obtenir des tributs, mais aussi de récupérer des Préteurs, voire des Légions entières !

Il ne faut pas négliger les richesses qui servent à acheter plein de choses, comme de gagner des enchères au Bazar infernal pour les unités militaires, de déclencher ou de maintenir des sortilèges, de gagner de nouveaux pouvoirs, d'acquérir des Artefacts ou des Manuscrits...

Notre Archidémon évolue bien sûr à travers des pouvoirs, organisés en plusieurs voies, chacun facilitant l'un des pans du jeu. J'ai pour ma part opté pour booster mes sortilèges et mes combats. Le Prestige peut également être investi dans des rangs, jusqu'au statut de Prince. Même si c'est une perte énorme de Prestige, le coût investi est vite remboursé car les récompenses en sont améliorées. Un bon investissement de son Prestige !

Graphiquement, le jeu est agréable, avec un bon niveau de détail au zoom maximal, ou au contraire une vue tactique moins détaillée au minimum, donnant une vue globale très pratique pour suivre les mouvements de ses Légions. Plus de cent cinquante planches ont été réalisées, ajoutant à l'ambiance démoniaque de ces Enfers. La musique n'est pas en reste, avec un single exclusif, Eternal Nights, par Sarah Wolfe.

À noter l'énorme travail de documentation réalisé avec l'Encyclopaedia Infernum, et le tout entièrement en français. Alors oui, si vous n'aimez pas lire, Solium Infernum risque de vous rebuter. Les règles sont touffues, une version réimaginée et modernisée de Paradise Lost (un jeu de stratégie créé par Vic Davis). Vous pourrez bien sûr décider de tenter des choses et d'apprendre sur le tas. Le résultat risque d'être assez aléatoire cependant, et je ne vous conseille pas de vous lancer à l'aveugle. Ou alors il vous faudra faire de nombreux tests contre l'IA, ce qui peut se révéler tout aussi rébarbatif.

Enfin, le contenu est au rendez-vous. En temps réel, où les tours s'enchaînent immédiatement après avoir cliqué sur le bouton de fin du tour, un tutoriel, des scénarios et des parties rapides. Mais l'aventure vers le trône infernal peut également être vécue en multijoueur, et notamment en asynchrone, embarquant dans des parties jusqu'à six joueurs dans des matchs qui peuvent durer plusieurs jours, voire même semaines ! Et si jamais tous les joueurs se retrouvent en ligne au même moment, l'action pourra repasser en temps réel, combinant le meilleur des deux modes.

Points forts Points faibles
Beaucoup de leviers pour agir sur la partie Des règles compliquées à comprendre
Un mode multijoueur asynchrone au gros potentiel RP
Une superbe ambiance infernale
Une localisation FR complète et plutôt correcte

Je ne savais pas exactement à quoi m'attendre avec Solium Infernum et j'ai découvert un jeu de grande stratégie complet et complexe qui ravira les joueurs avides de complots, avec une rejouabilité infinie.

Un mode asynchrone unique, et un potentiel RP énorme pour les groupes de rôlistes qui voudraient se retrouver au-delà de leurs parties sur table.



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