Inner Ashes – The blue light of memory enlight us about our deeper selves

Bonjour à tous, vous voilà enfin !
Prenez place je vous prie.
Aujourd'hui, pas d'intro délurée puisque nous allons aborder un sujet sérieux : la Maladie d'Alzheimer.
Cette terrible affliction qui ne touche pas que les personnes âgées est le fléau des temps modernes. Pertes de capacité mémorielles, difficultés à exécuter des tâches quotidiennes, confusion temporelle ou de lieux, quelques uns des symptômes que vous avez peut-être déjà expérimentés avec quelqu'un dans votre entourage direct ou indirect.
Et je ne parle pas de votre poisson rouge. HAHAHAHA !

Bonjour à tous, vous voilà enfin !
Prenez place je vous prie.
Aujourd'hui, pas d'intro délu...
Euh... mais vous êtes qui, vous ? Et pourquoi je riais il y a moins de 5 secondes ?

Inner Ashes est un projet de type narratif. Pas du genre Road 96 ou Life is Strange, mais un type de jeu narratif dont l'objectif est de tenter d'éduquer sur la maladie d'Alzheimer.
Sujet avec lequel je suis un peu familier vis à vis de ma grand-mère paternelle, bien que j'étais le seul chanceux dont elle se rappelait et ne confondait pas encore avant de mourir, donc mon expérience avec la maladie était plus "douce" que le reste de la famille ou que ce que certains d'entre vous auraient pu avoir vécu.
Ce qui a rendu mon expérience avec Inner Ashes un étrange mélange de familier et d'inconnu.
Le soft vous met dans la peau de Philippe, un veuf isolé et son quotidien avec la maladie qui va tenter de retrouver une partie de ses souvenirs à propos de sa fille Enid qui vient de reprendre contact après avoir appris la nouvelle. Quels événements se sont produits et qui ont mené à cet éloignement entre eux jusqu'alors si proches ?
C'est votre rôle en tant que joueur d'accompagner Philippe dans ce titre à la première personne.

Premier constat : l'aspect technique est très en retard sur les productions 3D actuelles. Car même si l'équipe de développement d'Inner Ashes est très restreinte, on pourrait dater sans peine ce titre sur la période fin PS2/début PS3. On a déjà vu des productions indés bien plus évoluées. Le début d'histoire n'aide également pas avec son bug de "clé" qui force à recommencer le jeu et des problèmes de déclenchement de scripts. Les chapitres suivants n'ont pas ce type de problèmes, même si certains scripts tardent à se déclencher après l'action affiliée.

Si vous êtes observateurs, vous avez remarqué que j'évite au maximum de qualifier Inner Ashes de jeu vidéo ou d'utiliser des termes de jeu vidéo car je ne peux décemment pas qualifier Inner Ashes de jeu vidéo du haut de ses 3h30.
Non pas parce qu'il peut se boucler en moins de temps que cela, car j'ai traîné un peu pour faire des captures et observer les décors, textures, modélisations, etc, mais parce qu'en fait, il n'y a pas grand chose à faire dans Inner Ashes.
Vous pourrez certes vous déplacer dans chacun des très réduits niveaux, à de rares moments vous pourrez interagir avec des dessins ou lettres à récolter ou pour "résoudre" des "énigmes" comme vous le feriez sur un titre comme Myst, mais n'espérez aucune difficulté dans ces instants.
Les seuls éléments qui pourraient poser une infime difficulté ce sont les tangram avec les pièces sorties de Tetris en fin de chaque chapitre.
Alors non, ils ne sont pas difficiles, ils sont même pour 90% d'entre eux élémentaires. Mais comparés au reste, les 3-4 puzzles restants sont, en comparaison, un Everest que vous surmonterez relativement facilement.
Côté technique également, je souhaitais faire une petite mention pour les vibrations qui sont complètement déchaînées et très mal intégrés sortant un peu le joueur du titre lors des passages entre monde réel et monde de la mémoire. Les rares passages en jeu sont tout autant trop puissants et trop longs lors de ces moments au point de commencer à faire mal aux mains.

Comme dit plus haut, Inner Ashes est plus un titre éducatif qui a pour but d'éduquer sur la maladie d'Alzheimer.
Ce côté-ci se transcrit au travers de l'histoire ainsi que via trop peu d'astuces de mise en scène.
En effet, le scénario, sans spoiler, notamment le dernier acte est très maladroit en arrivant un peu comme ça, brutalement, sans réel élément apporté au fil de la narration pour faire monter ce moment autour d'un thème que j'ai personnellement trouvé stupide sur la manière dont cela a été traité ainsi que sur la façon dont notre protagoniste réagit. Honnêtement, j'ai failli tout stopper pour ça.
Cela vous intrigue ? Il faudra débourser les 15€ demandés pour jouer au jeu et comprendre de quoi je parle.
Mais pour la partie Alzheimer, le jeu fait le boulot correctement pour essayer de faire comprendre le quotidien d'un malade d'Alzheimer. Enfin je suppose qu'il y avait des choses plus élaborées à faire, comme se concentrer à traduire en termes de gameplay les symptômes "moteurs", plutôt que de se concentrer sur ceux qui touchent "l’émotionnel" (mémoire, humeurs, etc), bien plus faciles à mettre en place comme en proposant des cinématiques, des lettres d'information sur la maladie, etc.

Du coup, je ne sais pas trop quoi penser car autant l'intention est plus que louable d'éclairer sur la théorie autour de cette maladie si répandue et mal comprise par le commun des mortels, autant Inner Ashes omet d'exploiter le thème dans son intégralité en termes de gameplay et ne fait que survoler sa thématique au travers d'une histoire assez controversée.
Et cela, je le trouve bien dommage...