PGW 2022 – Jeux « Made in France »

Lors de mon passage au salon de la Paris Games Week, j'ai eu l'opportunité de tester quelques jeux dans l'espace Made in France qui accueille de nombreux studios, indépendants ou non, avec des projets de tous types et de toutes tailles. Plus de détails suivront sur certains jeux pour lesquels nous devrions recevoir des clés, de façon à tester à tête reposée, à la maison. Mais voici déjà un bref résumé de ce qui m'a plu. Les jeux sont présentés par ordre alphabétique, ce qui ne reflète en rien une préférence particulière !

 

Blooming Business: Casino

Ce tycoon emmène gérer un casino dans un Las Vegas des années 50 réinventé. Très coloré. Avec des personnages anthropomorphiques.

Les fonctionnalités habituelles d'un tycoon sont présentes : la création de pièces, la gestion de la décoration, la mise en place d'une économie... Mais l'originalité vient de l'aspect narratif introduit grâce aux différents styles de visiteurs, qui viennent casser la monotonie de la simulation. Les touristes. Les mafieux. Les fans de baseballs. Les mineurs. Chacun a ses propres attentes, qui ne sont pas toujours compatibles.

Le jeu devrait sortir courant 2023, avec une campagne qui tournera autour d'une vingtaine d'heures de jeu, complétée par un mode sandbox. Le studio travaille actuellement d'arrache-pied à rendre le jeu compatible pour les manettes (ce qui pourrait ouvrir la voie à une sortie sur d'autres plateformes).

Je vous invite fortement à tester la démo, c'est vraiment mignon et très prometteur :

 

Danghost

Ressemblant de loin à un Frozen Bubble, Danghost est un jeu de puzzle emmenant chasser des fantômes dans un univers très inspiré des jeux d'arcade japonais. Un panneau vertical. En haut, son fantôme à déposer qui apparaît. Un mouvement droite/gauche pour choisir la colonne. Le gameplay repose sur seulement deux commandes : déposer son fantôme ou faire exploser une série de fantômes en déposant son fantôme au contact d'au minimum deux autres fantômes de la même couleur.

Chaque série terminée remplit une jauge qui permet d'utiliser une capacité offensive ou défensive qui va embêter les autres joueurs. Afin d'assurer une certaine équité entre des joueurs au niveau différent, différentes difficultés sont paramétrables, qui définissent, pour chaque joueur, la vitesse à laquelle la grille se remplit, la quantité de points nécessaire pour avoir sa jauge de pouvoir remplie et un ou deux autres paramètres. J'ai ainsi en mode débutant battu le développeur qui jouait en cauchemar.

En complément, de nombreux mini-jeux sont proposés. Nous avons ainsi joué au foot avec nos fantômes. Et nous nous sommes poursuivis à travers un champ pour récupérer un trophée. Tous les modes de jeux sont jouables en solo, ou avec n'importe quelle combinaison de joueurs et d'IA d'au maximum quatre joueurs (en local). Une campagne est également présente, avec une narration.

Le jeu devrait sortir au printemps 2023, mais des sessions de test sont souvent organisées, alors n'hésitez pas à vous inscrire sur Steam si vous voulez aider le jeu à se construire.

 

Diluvian Winds

Premier jeu que j'ai testé sur le salon, Diluvian Winds est un jeu de gestion atypique dans lequel s'enchaînent plusieurs phases, représentées par les périodes de la journée (aube, matin, midi...). À chaque période, nos personnages sont amenés à effectuer des tâches, afin d'aider les habitants d'un petit village. Mais aussi pour satisfaire leurs besoins fondamentaux. Pendant les quelques minutes durant lesquelles j'ai joué, j'ai ainsi aidé à réparer un phare et à ramasser de la nourriture (des salades).

Alambik Studio a une équipe de sept personnes travaillant sur le projet, soutenues par le soutien direct de leur éditeur, Goblinz. Un prologue est accessible gratuitement sur Steam avant une sortie qui n'a pour le moment pas de date annoncée.

 

Have a Nice Death

L'histoire de ce roguelike nous emmène incarner la Mort, PDG de Death Incorporated, qui se retrouve totalement débordée par un nombre anormal de décès qui surchargent ses services. Bien décidée à aller se plaindre auprès des différents fléaux, elle part à leur rencontre. Remettre les choses aux points l'amène à parcourir sept différents mondes, recelant tous leurs propres défis.

Le jeu est en accès anticipé depuis mars 2022 sur Steam. Parmi les points sur lesquels le studio travaille actuellement, un nouveau mode et une réflexion globale pour une méta-progression. Ainsi que de continuer à s'assurer que chaque tentative apporte son lot de surprises.

Ce n'est pas mon style, mais j'avoue que les graphismes ne laissent pas indifférent !

 

Machinika Museum

Tenant son inspiration des grands jeux d'énigmes comme Myst, Machinika Museum est un jeu de puzzle aux mécanismes relativement classiques, même si ça fonctionne toujours aussi bien. Le but est d'étudier et de faire fonctionner des machines extraterrestres étranges. Sur le stand, j'ai pu faire le premier chapitre, qui consiste à remettre en marche une imprimante 3D. Différentes manipulations sont nécessaires, comme déverrouiller le mécanisme avec un code à 4 chiffres, remettre en place une carte électronique, ou changer la cartouche...

Le jeu est disponible sur Steam, Android et iOS. Et il s'apprête à sortir sur Nintendo Switch. En tout, neuf chapitres, pour un total d'environ 3h30 de jeu.

http://www.littlefieldstudio.com/machinikamuseum/

 

Neverlooted Dungeon

J'avais reçu un email quelques jours avant le salon de la part de XX, le développeur solo qui travaille sur ce projet depuis 8 ans. Neverlooted Dungeon met dans les bottes d'un explorateur de donjon, bien décidé à être le premier à trouver le trésor légendaire qu'il renferme.

L'aventure s'annonce dangereuse, parsemée de pièges, parfois vivants. Le développeur a réalisé un énorme travail de game design, basé sur la psychologie des joueurs, avec des niveaux conçus à la main, où chaque piège est placé avec une savante dose de sadisme, avec suffisamment d'indices, visuels ou auditifs, pour avertir du danger... sans pour autant que ce ne soit trop visible.

Avec une vue à la première personne figée et une ambiance atmosphérique un peu rétro, Neverlooted Dungeon sait cependant innover avec un monde physique où presque tout peut être manipulé. Il n'existe pas une seule façon de survivre, que ce soit en transportant une caisse pour bloquer le mécanisme. Ou en détruisant tout au fil de son épée. Ou en esquivant. Ou en mettant le feu. Ou en réutilisant le corps malheureux de son précédent aventurier.

Des sauvegardes sont proposées grâce aux sacs de couchages. Il faudra par contre retourner jusqu'au corps pour récupérer l'inventaire. Les objets transportés étant la seule réelle façon de faire progresser son personnage, avec divers objets magiques qui peuvent apporter de nouvelles façons de se confronter aux pièges.

Le jeu complet devrait sortir courant 2023, avec de dix à vingt heures de jeu. Si vous avez les nerfs, vous devriez télécharger la démo gratuite :

 

Noara

Forcément, quand un jeu m'aguiche en me proposant un roman gratuit, ça part bien ! Noara s'inscrit dans un projet transmédia de grande envergure avec en tout sept à huit romans prévus (et peut-être d'autres styles comme de la BD).

En lui-même, le jeu tente de dépoussiérer le genre du tour par tour en ajoutant des mécaniques du temps réel. Force est de constater que ça semble fonctionner (en tout cas sur la partie jouée). L'objectif, sur le mode de jeu présenté sur le salon, demande d'accumuler le maximum de points possible, soit en abattant les unités adverses, soit en récupérant des trésors.

Chaque équipe est formée de six unités, sur un principe assez similaire aux decks des jeux de carte. À trouver la meilleure combinaison pour faire une bonne synergie entre les différentes capacités des unités : une passive, deux offensives, et une défensive. Durant son tour de jeu, sont utilisées les capacités offensives. Le tour adverse est l'occasion d'utiliser les défensives. La progression au cours de la partie est assurée grâce à des objets. L'accumulation des points débloque aussi l'accès à des événements spéciaux.

Des parties qui paraissent relativement accessibles. Quelques éléments ne sont pas toujours très clairs sur l'interface (notamment le déclenchement des événements), mais c'est facile à prendre en main. Cela se voit que le studio a cherché à simplifier l'aspect RTS. Pour arriver à des parties qui durent en moyenne un quart d'heure.

Le jeu est passé free-to-play en mars et les serveurs vont rouvrir le 18 novembre. C'est l'occasion ou jamais de tester. Le gameplay me parait en tout cas très prometteur.

 

Riding Seas

Ce jeu de course d'arcade propose une trentaine de bateaux très mignons, beaucoup étant inspirés de grandes licences connues (Tintin, Titanic, Zelda...). Emmenant à travers des courses endiablées, avec des embarcations pouvant sauter et plonger. En tout, huit environnements, trois types de courses, ce qui porte le total à quarante-huit courses.

La prise en main n'est pas évidente, et j'ai terminé bonne dernière. Je me suis perdue. J'ai explosé ma coque sur des mines. Je me suis coincée hors de l'eau. Mais c'est fun et rapide, pour des courses qui ne durent que quelques minutes. Jouable bien sûr en coopération jusqu'à quatre joueurs.