Gamescom 2022 – Plaion
Plaion, anciennement Koch Media, occupait une place relativement importante à la gamescom, avec un line-up de jeux conséquents à voir. A titre personnel, j'y ai passé une matinée complète, et j'ai vu 4 titres qui sont tous censés débarquer durant l'année à venir (2022-2023, à quelques mois près) : Kona II : Brume, Scars Above, System Shock et Mato Anomalies. Des titres assez distincts les uns des autres que j'ai enchaînés. Petit plus : chaque jeu était jouable, pour mon plus grand bonheur !
Kona II: Brume
Après un premier volet ayant réalisé de bonnes ventes et ayant eu de très bons retours, les Canadiens de Parabole ont décidé de s'atteler à une suite directe du premier volet. Manque de chance pour moi, je n'ai pas encore terminé le premier épisode, mais cela ne m'a pas trop gêné pour la prise en main de cette démo.
On retrouve Carl Faubert, notre détective privé bien connu du premier volet, qui semble être en bien mauvaise posture. Posté sur une barque en pleine nuit, il avance prudemment avant d'entendre des coups de feu et de plonger dans l'eau dans l'espoir d'éviter des balles perdues. Problème, l'eau du Québec est un peu fraîche en plein hiver, et il se retrouve bien vite en hypothermie. Après être sorti de l'eau, on avance dans la pénombre jusqu'à trouver une petite bicoque en bois dans laquelle le nécessaire est présent pour allumer un feu, bander ses plaies et se reposer. Après un somme de quelques heures, on émerge avec les différentes jauges en meilleures formes. La santé, c'est bon, la température corporelle aussi, on peut donc crapahuter à l'extérieur pour trouver le village. Contrairement au premier épisode, une arme à feu nous est directement donnée pour que l'on puisse se défendre contre la faune locale, loups en tête. On avance ainsi dans cette neige qui n'en finit plus, avant de tomber nez-à-nez avec un cadavre totalement gelé sur une camionnette, et un compteur Geiger qui s'affole.
L'ambiance est toujours au rendez-vous et se veut plus menaçante que dans le premier volet, on sent par ailleurs le gap technique, avec un jeu globalement mieux fignolé et plus agréable à l’œil, et un scénario qui semble davantage s'ancrer dans le surnaturel. Cette première prise en main m'a motivé à terminer le premier volet en tout cas ! Pas de date de sortie annoncée pour le moment, mais on peut tabler sur une année 2023 sans trop hésiter.
Scars Above
Avouez, à la vue de la bande-annonce, vous avez pensé comme moi "Mais c'est un clone de Returnal ?". Sans réellement le nommer, les développeurs ont pointé plusieurs similarités entre les deux œuvres durant la courte présentation du jeu. S'en est suivi une prise en main de vingt minutes environ sur le jeu. On contrôle Kate Ward, une scientifique débarquée sur Métaèdre, un astre inconnu qui a rejoint l'orbite terrestre et qui a transporté un corps d'expédition sur une planète totalement inconnue et, vous vous en doutez, hostile à notre présence. Armé d'une épée énergétique puis d'une arme où l'on peut utiliser différents types de munitions (de feu et de foudre durant la démo), on tentera de venir à bout des ennemis ou d'activer les mécanismes extraterrestres, telles que des portes.
Via le prisme de l'exploration, on découvrira de nombreux audiolog qui nous en disent plus sur les monstres et sur la planète dans son ensemble. Ladite exploration ne se fera toutefois pas sans heurts, puisqu'on sera attaqué par des dizaines de bestioles toutes plus dangereuses les unes que les autres, qui seront résistantes à certaines munitions et sensibles à d'autres, et disposent de pattern d'attaque qu'on devra apprendre afin d'esquiver au moment opportun. Durant cette brève prise en main, j'ai effectivement pensé à Returnal à maintes reprises. Pour autant, le jeu m'a semblé un peu moins exigeant en l'état, avec notamment des esquives plus permissives. De même au niveau des finitions, on sent que le budget accordé n'est pas le même, le jeu manquant encore de pas mal de polish. Il reste en tout cas de nombreux mois de développement à venir pour Scars Above, gageons que l'expérience finale se fera sans heurts et bugs aucun !
System Shock
Sorti en 1994, le premier System Shock a apporté beaucoup au monde du jeu vidéo, et de nombreux fans attendaient un épisode remis au goût du jour. Ça tombe bien, c'est exactement ce que propose Nightdive Studio, via son remake de l’œuvre originelle. C'est via un œil neuf que j'aborderai ce jeu, n'ayant jamais joué au jeu de base (sorti à une époque où je parvenais péniblement à tenir sur deux jambes). La démo débute après une cinématique de 2-3 minutes introduisant l'univers. On incarne une sorte de hacker qui accède à un ordinateur et lance une procédure de piratage avant d'être interrompu par les forces de l'ordre de la Citadelle.
Un petit doigt d'honneur signe nos adieux puisque qu'on se fait passer à tabac par les 2 sbires et on se réveille dans une espèce de laboratoire. On fouille la zone pour trouver une arme contondante et on sort. Un robot nous attaque, je l'étale de 2-3 coups de batte avant de trouver une arme à feu qui se révèle pratique pour abattre des espèces d’humanoïdes possédés. Je ne comprends pas trop la raison de ma présence ici mais j'évolue dans ce dédale labyrinthique jusqu'à lancer un piratage qui est en fait un mini-jeu aux allures de shoot'em up. On virevolte d'une pièce à l'autre en abattant de nombreux drones au passage afin d'ouvrir les sécurités qui permettent de finir le piratage. Retour à la réalité. Je fais 3 pas, j'ouvre une porte et je me fais cueillir par 2 robots qui me tuent. Regard amusé du développeur qui pointe sa montre du doigt en murmurant "Time's up". Dommage, je commençais à me mettre dans l'ambiance, et j'aurais bien aimé rencontrer la fameuse SHODAN avant de devoir attendre un temps indéfini pour jouer à la version remake du titre. Tant pis, rendez-vous l'an prochain !
Mato Anomalies
Dernier jeu de cette matinée riche en émotions, Mato Anomalies se présente comme un J-RPG où le détective Doe enquête sur la ville de Mato afin de comprendre ses mystères. Bien vite, il se retrouve dans une dimension curieuse où d'étranges créatures l'attaquent, et il devra compter sur l'aide de Gram, une sorte de ninja taciturne, pour venir à bout de ces monstres et survivre dans cet autre monde. Le jeu nous fait virevolter d'un monde à l'autre, on explore ainsi une version néo-futuriste de Shangai d'un côté, et un autre monde plus éthéré. La bascule entre les deux mondes se fait en fonction des quêtes qui nous sont confiées.
Cette première prise en main m'a laissé assez dubitatif. Si j'apprécie le travail effectué sur la ville et les différentes cutscenes (animé façon page de manga, avec les cases qui apparaissent les unes après les autres), je reste assez mitigé par les combats qui ne m'ont opposé aucune résistance, et par les animations et répliques extrêmement répétitives de Gram. A chaque attaque, la même réplique, ad vitam nauseam... espérons un peu de variété à ce niveau. Aussi, le mini-jeu de cartes m'est tombé des mains, pour la simple et bonne raison que je n'ai strictement rien compris aux règles...
Plusieurs mois de développement permettront sans doute de revoir et d'affiner certains systèmes. En l'état, bien que l'univers soit intriguant, le manque de finition m'a quelque peu fait décrocher.