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The Bard’s Tale IV: Barrows Deep – Le retour du dungeon crawler

The Bard’s Tale IV est un jeu type « dungeon crawler », avec une vue à la première personne. Il a été développé par le studio indépendant InXile Entertainment, à l’origine de The Bard’s Tale en 2004 et à qui nous devons des titres comme Wasteland 2 ou Torment : Tides of Numenera. Autant vous dire que j’avais beaucoup d’attente sur ce jeu, ayant beaucoup aimé le premier Bard’s Tale et Wasteland 2 !

Pour commencer, parlons du dungeon crawler, un genre pas toujours très connu. En général, un dungeon crawler est un jeu de rôle où le but est d’explorer un donjon souvent labyrinthique. Nous y contrôlons un (ou plusieurs !) personnage(s) en vue subjective, en nous déplaçant de case en case (Merci Wikipedia pour la définition exacte !). Voilà pour l’idée générale, le genre ayant évolué au fil du temps avec des jeux très différents. Jeux en 2D, 3D, vue subjective, vue du dessus, jeu au tour par tour, et même des jeux flash ! Monster Den en est un bon exemple.

Avec The Bard’s Tale IV, InXile Entertainment rend hommage au genre tout en le dépoussiérant. On pourrait parler d’un jeu « porte monstre trésor » pour décrire facilement le résultat.

Voyons maintenant ce que les recoins des donjons nous réservent ! Le joueur est tout de suite mis dans l’ambiance du jeu. La première aventure commence par une courte vidéo en images animées à la simplicité élégante et la BO nous transporte instantanément dans l’univers du jeu. L’histoire est assez sombre, mais se montre cependant rapidement pauvre et banale. La traduction française du jeu, qui ne brille pas par son exactitude, n’aide pas à rendre l’histoire plus attrayante : des phrases traduites qui ne veulent rien dire, à d’autres moments la moitié de la phrase est traduite et l’autre non. C’est un gros échec qui casse l’immersion dans le jeu.

Il y a fort fort longtemps...

Le jeu débute par la visite rapide d’une petite ville du nom de Skara Brae, qui nous en apprend un peu plus sur l’histoire de l’univers, et nous arrivons enfin à la création de personnage, un passage obligatoire pour tout bon RPG qui se respecte. Ne vous attendez pas toutefois à un éventail de choix du niveau de Skyrim, il n’y a en effet quasiment pas d'options sur le physique du personnage : uniquement le sexe, une voix entre quelques-unes, et on passe très vite aux caractéristiques. Pas de fioriture ici, on va à l’essentiel. Le choix proposé porte sur 4 archétypes que, pour le coup, vous pourrez vraiment personnaliser. Vous pourrez ainsi trancher entre un barde qui donne des bonus au groupe, un praticien qui est en fait une sorte de mage, un guerrier et bien sûr un voleur. Attention, car vous serez amenés à avoir plusieurs personnages dans le groupe dans la suite du jeu, et si vous ne choisissez pas d’emblée de faire un barde de votre personnage principal, vous n’aurez accès à cette classe que bien tard dans l’aventure, ce qui m’a beaucoup déçu. Les autres classes ne sont toutefois pas concernées par cette problématique.
J’ai opté pour un bon vieux guerrier, et on m’a ensuite proposé de choisir une culture entre nain, elfe, troll ou différents humains, sachant que le passif culturel est le seul intérêt ici. Arrivent enfin les arbres de compétences, qui sont assez fournis. Vous aurez ici un panel de compétences qui vous permettra de vraiment personnaliser votre personnage. Par exemple un guerrier peut se spécialiser dans l’armure moyenne ou lourde, pour être plus « tank » ou « DPS ».

Côté aventure et gameplay, vous serez ensuite amené à explorer des donjons qui sont vraiment bien construits. Ils sont assez complets et comportent pas mal d’énigmes bien pensées. Elles vont vous pousser à réfléchir un peu mais jamais assez pour créer de la frustration. La durée de vie du jeu est ainsi appréciable, et vous pourrez passer pas mal d’heures à explorer les donjons qu’il propose. En outre, le système de combat est assez fourni tout en restant très facile d’accès. Votre groupe occupera un plateau divisé en deux fois huit cases (huit pour votre groupe, huit pour vos adversaires). Lors de votre tour de jeu, vous aurez le choix entre attaquer, vous déplacer ou encore garder vos positions. J’ai été assez surpris de voir qu’il était important de bien choisir ce que l’on fait et de comment - et quand – placer un combo, au risque de perdre le combat rapidement. Le système est très simple à prendre en main mais la dimension tactique est intéressante. Par exemple, l’un des premiers combats du jeu se passe contre une sorte de mini boss. Il charge une attaque dite « mentale » qui frappera les deux cases en face de lui. Si vous avez un personnage sur cette ligne, il sera tué quasiment instantanément. Le seul moyen d’éviter cela est de déplacer vos personnages sur d’autres lignes, ou de porter un coup qui inflige des dégâts mentaux à l’adversaire (certaines compétences de votre groupe occasionnent ce type de dégâts), ce qui aura pour effet d’annuler le chargement de l’attaque. Le principe est simple à comprendre mais plus difficile à mettre en place dans des combats plus longs ou avec plusieurs adversaires.

Même si j’ai apprécié ce jeu, plusieurs points noirs ont failli avoir raison de ma patience. La BO et l’ambiance du titre sont agréables, mais elles ne peuvent cacher les nombreux bugs et crashs que j’ai dû subir. Le niveau de frustration était parfois assez élevé, notamment à cause d’un système de sauvegarde très mal pensé à mon sens. On ne peut en effet sauvegarder qu’en cliquant sur des sortes de torches présentes dans le jeu, ce qui est carrément frustrant lorsque le jeu crashe juste après un long et difficile combat. Le jeu est beau dans son style, mais mal optimisé. Sur ce plan, nous sommes loin d’un jeu type Assassin’s Creed Odyssey que je fais tourner en ultra HD sans le moindre lag, alors que j’en ai eu beaucoup lors de mes sessions sur The Bard’s Tale IV. Ensuite, le système de navigation dans l’inventaire et dans les menus est assez peu ergonomique et parfois long à utiliser. Et l’histoire, bien que secondaire dans ce type de jeu, m’a laissé sur ma faim malgré un bon départ. Je l’ai finalement complètement laissée de côté sans trop m’en préoccuper.

Comme j’ai pu le dire lors des premières lignes de cette critique, The Bard’s Tale IV, rend hommage à un genre que j’adore, malheureusement presque disparu aujourd’hui. Malgré de bonnes idées, le jeu pêche sur beaucoup de points. Pour finir, si vous aimez les dungeon crawlers et que vous êtes assez patients pour passer outre les finitions parfois douteuses du titre, foncez - vous passerez assurément un très bon moment tout de même !



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