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Earthlock – Le renouveau du JRPG

Développé et édité par le studio norvégien Snowcastle Games, Earthlock est un jeu de rôle au tour par tour inspiré des classiques JRPG de la fin des années 90, sorti le 24 avril sur Steam, mais également sur les consoles PlayStation 4, Xbox One et Nintendo Switch. Et c'est sur cette dernière que j'ai eu l'opportunité de découvrir le titre.

Si vous avez déjà entendu parler de Earthlock, rassurez-vous, vous ne vous trouvez pas coincé dans une boucle temporelle ! Le jeu est en effet déjà sorti une première fois en septembre 2016 sous le titre "Earthlock: Festival of Magic" et souffrait alors de nombreux défauts qui ont poussé les développeurs à revoir leur copie pendant plus de 13 mois pour proposer un jeu plus abouti, avec des personnages principaux plus intéressants, une trame scénaristique plus cohérente, des dialogues plus amusants, des animations plus réalistes, des quêtes secondaires plus variées... Le sous-titre a disparu dans la refonte, le jeu revient donc aujourd'hui et le résultat est là : alors que la première itération proposait des notes positives à environ 65% des retours, la nouvelle atteint les 80% ! Un article intéressant (en anglais) a été écrit à ce propos par l'un des membres du studio si vous désirez plus de détails sur ce processus.

Après cette introduction, passons dans le vif du sujet ! Les événements se déroulent sur Umbra, une planète qui a cessé sa rotation bien des cycles avant que l'histoire ne débute. Nous incarnons Amon, un garçon courageux qui tente de sauver son oncle des griffes d'un ancien culte. Mais cette mission, a priori simple, va bientôt devenir bien plus importante lorsqu'il apprend que la planète toute entière pourrait être en danger. Dans sa quête, il est rejoint par Gnart, un petit cochon  un peu peureux qui veut faire des recherches pour ses écrits, puis par la guerrière Olia, mais ce ne sont que les premiers membres du groupe qui s'agrandira au fur et à mesure des rencontres. Tous ces personnages auront également des quêtes personnelles qu'il faudra accomplir, emmenant à travers le monde d'Umbra à la découverte de ses mystères.

Lors de la phase d'exploration, on incarne l'un des personnages, celui de son choix, chacun arrivant avec des capacités différentes qui nécessitent de passer de l'un à l'autre. Gnart est par exemple capable de ramasser des plantes, tandis que seul Amon fouille les déchets pour retrouver des choses utilisables ou encore sait utiliser l'appareil nécessaire à la résolution des puzzles des donjons. En cas de doute, une icône indique le personnage nécessaire si on n'utilise pas le bon.

Des monstres rôdent un peu partout et, lorsque les choses se complexifient, tout le groupe intervient alors durant les phases de combat au tour par tour. Chaque membre a deux positions de combat. La guerrière Olia pourra ainsi infliger de lourds dégâts ou passer en mode défensif pour attirer l'attention des monstres avec le taunt. Lancer une capacité, mais également changer de position, utiliser un objet utilitaire depuis l'inventaire partagé (comme une potion de soin ou de résurrection) ou encore se reposer pour régénérer un Amri (l'équivalent du mana qui est consommé par les capacités) coûte un tour. Parmi les utilitaires utiles, la possibilité de feindre la mort pour essayer de sortir de combat (ce qui ne fonctionne pas sur les boss).

Combiner les capacités des héros est la clé du succès, d'autant plus que les adversaires ont des faiblesses à certains styles d'attaques physiques (pénétrant, écrasant, explosif ou coupant) ou magiques (feu, glace, eau, terre, électrique ou air), ce qui offre des bonus d'efficacité. Cette collaboration est accentuée par un lien de bataille (Battle Bond) qui s'améliore lorsque les deux personnages reliés combattent ensemble, jusqu'à ce qu'une jauge se complète pour donner accès à une position de combat améliorée avec des capacités évoluées.

Si tous les membres du groupe tombent au combat, la partie est terminée, même si elle peut être relancée depuis le dernier point de sauvegarde qui s'enregistre manuellement via des statues réparties un peu partout, ces mêmes statues qui, un peu plus loin dans la partie, servent de téléporteurs pour s'éviter les longs trajets à pieds.

La progression personnelle de chaque personnage s'effectue via des arbres de talents d'un nouveau genre, avec un système de tuiles, qui apportent en elles-mêmes déjà des bonus, mais surtout qui permettent de relier les capacités à activer. Chaque niveau, gagné grâce à l'expérience récoltée en tuant des monstres et en accomplissant des quêtes, offre des points de talents (Talent Point = TP) à dépenser dans cette grille aux possibilités multiples. En complément, en combattant côte à côte, les personnages liés augmentent leur affinité et progressent dans des niveaux de liens (Bond Level) qui débloquent de nouveaux avantages.

Mais le jeu n'est pas que combat, il existe également un endroit tranquille, l'île de Plumpet. Cet havre de verdure propose diverses activités annexes d'artisanat avec son jardin, sa station alchimique et, bien sûr, sa librairie, tout pour contenter le paisible Gnart. De son côté, Amon apprécie la forge (où il est possible de créer des armes) et Olia s'en donne à coeur joie dans le mystique Hall des héros pour créer des tuiles pour les talents. Cette phase d'artisanat apporte des activités annexes amusantes tout en donnant l'occasion d'utiliser les composants récupérés sur tous les monstres.

Je n'avais pas joué à la première itération, je ne peux donc juger que cette seconde version. Rappelant avec plaisir les jeux de rôle japonais des années 90, Earthlock réussit son pari de dépoussiérer le genre en proposant une expérience agréable, dans un monde aux graphismes colorés remplis d'humour et ... de méchants. Les zones sont variées et les quêtes suffisamment nombreuses pour s'occuper pendant de nombreuses heures, d'autant plus si on effectue les quêtes secondaires et qu'on passe du temps dans son île personnelle à développer l'artisanat. La difficulté est au rendez-vous, sans pour autant être trop importante : plus on avance dans la partie, plus on maîtrise les capacités des personnages, moins les ennemis se révèlent insurmontables et plus l'amusement augmente.
Un gros point négatif cependant qui pourra rebuter certains : le jeu est exclusivement en anglais (mais les développeurs ont récemment déployé une bêta du français sur Steam donc on peut espérer très prochainement une localisation du titre). Mise à jour du 30/05 : le jeu est maintenant traduit en français !

Un très bon JRPG donc, que vous pouvez trouver le jeu sur toutes les plateformes à partir de 24,99€ :

Vous désirez tester avant de vous lancer ? Cela tombe bien, une démo est disponible gratuitement sur Steam :



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