Ōkami – Un petit bijou de retour en HD
N'y allons pas par quatre chemins : Ōkami est une oeuvre d'art qui aura sa place dans votre bibliothèque de jeux. Cette version HD est l'occasion de (re)découvrir ce petit bijou sorti initialement sur PlayStation 2 en 2006. On l'a depuis recroisé sur Wii (ce qui fait au moins un bon jeu sur cette console, hinhinhinhin) puis il a été l'objet d' une première version HD sur PS3 en 2012.
Cette seconde version HD retravaillée est disponible depuis le 12 décembre sur PS4, Xbox One et Windows. Elle est compatible 4k (avec le matériel adéquat) et propose aussi le choix du format de l'écran 4:3 pour retrouver la version originale,ou écran large 16:9.
C'est sur la version PS4 que j'ai jeté mon dévolu.
Il était une fois...
... ou plutôt : il y a longtemps, très longtemps, dans un pays appelé Nippon, se trouvait un petit village appelé Kamiki. Les villageois avaient un léger problème avec un dragon, Orochi. Pour apaiser ce dernier, il fallait lui donner une demoiselle à dévorer. Un jour, celle qui fut désignée n’était autre que le coup de cœur d’un guerrier, Izanagi. Ce dernier, aidé d’un loup blanc Shiranui (contre lequel il aimait se mesurer), parvint à vaincre Orochi.
Notre propre histoire débute un siècle plus tard. Une statue représentant Shiranui prend vie grâce au pouvoir de Sakuya, l’esprit des forêts. La statue devient le loup blanc, habité par l’esprit de Okami Amaterasu, la déesse du soleil et reine du monde. Amaterasu va devoir lever la malédiction qui s’est abattue sur tout le Nippon. Nous serons aidés dans notre quête par Issun, une puce artiste qui rêve de connaitre toutes les techniques du pinceau céleste. C’est bien sûr à l’aide de ces techniques, que nous allons nous-mêmes apprendre, que nous redonnerons au Nippon toute sa beauté et mettrons un terme à la malédiction.
S'il te plait, dessine-moi un mouton
Eh oui, vous allez réveiller l’artiste qui sommeille en vous grâce à Ōkami. En passant en mode « dessin », vous pourrez utiliser le pinceau et les techniques célestes. Vous pourrez même vous servir du pad tactile de la manette PS4, si vous optez pour ce support. Si l’on tâtonne dans ses premiers traits, on finit par prendre sans trop de difficulté le coup de main.
Le début du jeu fait office de tutoriel, pour nous apprendre à utiliser nos pouvoirs et récupérer les trois premières techniques du pinceau : Lame Lumière, Renaissance et Soleil Divin.
La Lame Lumière est comme un coup d’épée sur votre cible, Renaissance permet de (re) construire (un pont par exemple) et Soleil Divin sert à recréer un soleil pour ramener la lumière.
Mais ces trois techniques ne sont que la base d’un gameplay bien plus poussé. Pas complexe, puisqu’il se prend en main vraiment facilement, mais très original et recherché. La Lame peut servir à terrasser les ennemis, mais aussi à trancher des éléments du décor. Dessiner un soleil résoudra des énigmes qui demanderont d’autres éléments, etc.
C’est là qu’on se rend compte à quel point ce gameplay est incroyable. Je ne veux pas trop en dévoiler, car la découverte est une part importante du plaisir, mais attendez-vous à être émerveillé !
Enfin Amaretsu dispose de capacités plus « standards » : mordre, aboyer, creuser. Chacune a son utilité.
En dehors de l’histoire principale, d’autres éléments viennent enrichir l’expérience. Il y a des petites quêtes secondaires, des NPC avec qui parler, des pancartes à inspecter. L’univers qui nous entoure est très complet, vivant. Des animaux peuplent aussi le Nippon, et vous pourrez les nourrir afin de gagner leur amitié, et des Sphères de Bonheur. Vous pouvez retrouver dans le menu « Animaux » quelques informations sur ceux que vous avez déjà nourris.
Ces Sphères de Bonheur vous permettent d’améliorer vos attributs divins :
- La force vitale,
- l’encre disponible, eh oui, il en faut bien pour dessiner !
- La possibilité de ressusciter Amaretsu,
- La bourse, parce que même une déesse a besoin de sous.
Tant que nous sommes dans le menu, autant le passer en revue !
Le premier rassemble l’inventaire et l’équipement. Amaretsu peut stocker de la nourriture (par exemple) pour les animaux qu’elle rencontre, et a aussi besoin d’équipement pour faire face à ses ennemis.
Le troisième rassemble les techniques du pinceau céleste. Ici vous pourrez lire de bons conseils et descriptions à propos de techniques acquises. C’est aussi un moyen de vous remémorer quelle technique peut faire quoi.
Le quatrième menu, symbolisé par un rouleau, est votre base de connaissances : votre progression, des informations sur vos ennemis, des astuces diverses sont rassemblées ici.
Le dernier menu est simplement la carte du monde.
Tout comme pour le reste du jeu, les graphismes du menu sont très soignés. Le détail est poussé jusque dans les bruitages, comme l’éventail (faisant office de menu) qui s’ouvre. Après mes yeux, au tour de mes oreilles d’être émerveillées. L’ambiance et la musique subliment le titre.
Et les défauts dans tout ça ?
Comme tout jeu, aussi proche de la perfection qu’il soit, Ōkami a quand même une ou deux petites choses qui peuvent taper sur les nerfs.
Pour ma part ce fut la caméra. On la contrôle avec le joystick droit : le pousser vers la gauche tourne la caméra vers la droite.
Avec L1 on peut changer la vue, malheureusement celle-ci revient régulièrement en vue par défaut si on a choisi l’autre. J’aurais apprécié que le jeu conserve mon choix et ne le modifie pas à la moindre cinématique.
Dernier point : les personnages ne sont pas muets, mais vous n’entendrez pas réellement leur voix. Il s’agit plutôt d’un étrange murmure, comme si l’on ne saisissait pas une conversation éloignée. Si le concept est plutôt original et permet d’avoir un petit plus par rapport aux dialogues uniquement écrits, certaines « voix », comme celles de Sakuya sonnent mal à l’oreille.
En quelques mots
Une ambiance et un style à part, un gameplay ultra complet, Ōkami ne peut que se hisser au rang de jeu culte, légendaire, et indispensable. Disponible maintenant sur plusieurs supports, vous n’aurez que l’embarras du choix pour succomber !
Voilà un titre qui ne fait assurément pas son âge.