Dungeon Rushers – Pillons joyeusement du donjon

À l'occasion de la sortie de la 0.9.2 du jeu, j'ai eu l'opportunité de tester Dungeon Rushers, un jeu créé par des francophones basés à Luxembourg et Strasbourg que nous avions découvert il y a un moment à l'occasion de l'IGP 4 à Lille.

Lorsque je lance le jeu pour la toute première fois, je n'ai pas trop le choix ! Je commence donc le mode campagne sur une musique enjouée et, immédiatement, le premier dialogue me prépare au ton décalé du titre. Je ne vais pas en reparler à chaque fois et revenir dans le détail sur les savoureux échanges entre les personnages, mais il y a vraiment des perles. Les développeurs s'amusent à jouer autour des stéréotypes des jeux de rôle, avec le barde s'exprimant en langage châtié, le nain pestant pour avancer, les monstres dérangés en pleine partie et les sorcières inquiétantes vendant des objets au détour d'un couloir.

Un rapide tutoriel m'explique le fonctionnement, basé sur un principe de tuiles. Le personnage avance case après case, ayant à chaque fois la surprise de découvrir quelque chose : des montres, un trésor, un piège, un événement aléatoire (bonus ou malus), un interrupteur, une porte cachée...

Il y a le choix et tout est généré aléatoirement pour encore plus de découverte. Des capacités peuvent être lancées par les personnages lors de cette phase d'exploration comme découvrir les cases adjacentes ou régénérer du mana.

Si cela se passe mal, et que la tuile se révèle occupée, un combat est déclenché. Il y a éventuellement un dialogue entre les ennemis et les personnages, un tableau affiche le détail des méchants, permettant également d'éventuellement lancer des sorts avant la phase d'attaque (comme le barde qui peut tenter d'endormir). Puis l'écran change :

Les combats se résolvent au tour par tour, en haut à droite, il est possible de voir l'ordre de passage de chacun, c'est actuellement au tour du squelette (ennemi) de jouer sur la capture de droite. Au tour d'un membre de notre équipe, un clic sur sa tête permet de choisir un sort, puis un clic sur la cible le lance. Il y a un bon choix de capacités, de mêlée ou à distance, de dégâts ou de support, de magie ou de poisons, de silence ou d'étourdissement. Chaque personnage a une gestion d'équipement, des compétences et des talents, de quoi adapter les personnages à son style de jeu.

Assez rapidement se débloque l'artisanat pour créer des objets utiles aux personnages, équipement ou potions. Le principe est simple, basé sur une liste de recettes nécessitant de combiner deux ressources pour créer un objet. Pour récupérer des composants, il faut soit les récupérer en butin dans les donjons, soit les acheter auprès de la sorcière dans l'échoppe.

Chaque donjon comporte un nombre indéfini de pièces, de monstres, de pièges et d'événements croustillants en tout genre, mais la fin est toujours déclenchée par la découverte du trésor, que cela se passe après 2 tuiles ou 50 (si on n'a vraiment pas de chance). En sachant qu'il est possible de continuer à explorer le donjon même après avoir trouvé le trésor histoire de tout explorer.

Les donjons s'enchaînent, nous embarquant dans une histoire assez simple, l'ensemble étant présenté sur une carte du monde. En sachant que chaque donjon peut être exploré en mode normal puis en mode héroïque si l'on a accompli tous les défis (ne pas utiliser de potions, aucun K.O., tuer tous les ennemis...), ajoutant une jouabilité importante à l'ensemble du jeu pour les joueurs à la recherche de défis et d'optimisation.

En complément, le jeu intègre un principe JcJ avec des arènes avec matchmaking et classement.

Ainsi qu'un mode de construction absolument génial où il est possible de créer son propre donjon puis de le partager via Steam Workshop. Plus d'une centaine de donjons ont déjà été créés par les utilisateurs, ajoutant encore plus de contenu à découvrir !

Vraiment complet, Dungeon Rushers est un excellent jeu d'exploration de donjons dans un monde déjanté ayant tout ce que l'on peut attendre d'un titre de ce type, alors que pourtant le jeu n'a pas encore quitté le statut d'accès anticipé. La seule chose qui pourrait me gêner personnellement concenre les graphismes, n'étant pas particulièrement fan du mode pixel art. Un détail, qui ne m'a pas empêché de passer un excellent moment en compagnie d'Elian l'archer et meneur du groupe, Thorgrim, le nain barbare et Pod, le barde sensible. Lorsqu'on sait qu'en plus le titre a été créé par une petite équipe de 3 développeurs, il serait dommage de ne pas soutenir ce projet en leur donnant leur chance !