Les Sims 4 – La Madrona du milieu : L’histoire d’une fan

Ma grande sœur, Aspen, aime m'appeler « La Madrona du milieu » car je suis l'enfant du milieu de la cinquième génération d'une grande famille qui en vise dix.

-Au milieu, on a un point de vue intéressant.

J'adore être au milieu. J'ai pu être enfant avec ma grande sœur avant qu'elle ne devienne adolescente mais aussi avec ma petite sœur, Poplar, avant de devenir moi-même une adolescente. À présent, je suis adolescente avec Aspen et avant de devenir une jeune adulte, je vais pouvoir être adolescente avec Poplar. C'est l'avantage d'être au milieu. On peut partager avec l'enfant précédent et le suivant.
Ma grande sœur Aspen a mis le feu au four l'autre jour. Enfin, ce sont ses tacos qui ont pris feu.

-Les tacos sont-ils censés fumer ? ?

Ça s'est bien terminé. Mon père et son cousin ont éteint le feu et personne n'a été blessé. (Mais j'avais vraiment très faim ! J'attendais ces tacos avec impatience !) On a reçu 13 § de la compagnie d'assurance pour remplacer la cuisinière. C'était très loin d'être suffisant ! Et rien ne peut remplacer les souvenirs.
Papa a dit que cette cuisinière avait toujours été là, qu'elle était aussi ancienne que notre maison de Cradle Rock. Personne ne se souvient de qui a vécu dans cette maison en premier, mais nous avons calculé que ça remonte à au moins quatre générations, car mes sœurs et moi sommes la cinquième génération à être née ici. Nous avons un cimetière avec les pierres tombales de tous nos ancêtres, plus celles de quelques amis de la famille qui sont morts ici. On ne peut pas lire les noms sur les deux plus anciennes tombes.

-Ce n'est pas parce qu'on a un cimetière dans son jardin qu'on doit être sinistre !

Le vent et le sable du désert ont effacé ces deux noms à travers les siècles. On peut vaguement distinguer les mots « Erre dans l'espace » sur l'une, et « L'unique amour de Cedar » sur l'autre, mais les noms se sont perdus dans le temps.
Ma grande sœur, ma tante et ma mère sont toutes les trois sinistres et je me demande parfois si c'est à cause du cimetière, qui leur rappelle les Sims qui ont vécu puis sont partis, dont on a chéri le souvenir puis qu'on a oubliés.
Pour moi, vivre ici où ma famille a vécu depuis la nuit des temps est un bonheur sans nom.
Lorsqu'on a perdu la cuisinière d'origine, j'ai pensé à tous les sandwichs au fromage grillés et aux œufs brouillés cuisinés dessus, à tous les gâteaux d'anniversaire cuits dans ce four et à tous les repas de famille dégustés ici, sur notre longue table de cuisine. Mon père a demandé ma mère en mariage dans cette cuisine.

-Cette cuisine a été le cœur de la famille pendant des générations.

À cet endroit où je m'assois pour faire mes devoirs, combien d'autres enfants ont fait de même ? Mon père, ma tante, mon grand-père Palo Verde, qui était un célèbre comédien dénommé le Dresseur de lama royal, sa mère, dont on a jamais vu le fantôme...

On dit que mon arrière-grand-mère, celle dont on a jamais vu le fantôme, avait choisi la Faucheuse comme premier grand amour. La légende dit qu'elle a rencontré la Faucheuse à la mort de sa mère, notre fondatrice oubliée, et qu'elle l'a suppliée de la faire revenir, ce que la Faucheuse a accepté en échange de son cœur. Plus tard, à l'anniversaire de sa vie d'adulte, la Faucheuse est venue la récupérer, et son frère l'a suppliée de la laisser vivre. La Faucheuse l'a laissée rester car elle l'aimait vraiment, mais la dernière clause du marché stipulait que lorsqu'elle mourrait pour de vrai, son fantôme ne reviendrait jamais. Elle appartiendrait à la Faucheuse pour toujours.

-La légende dit que mon arrière-grand-mère, celle dont on a jamais vu le fantôme, avait choisi la Faucheuse comme premier grand amour.

Il doit y avoir du vrai dans cette histoire. C'est le fantôme de son frère qui me l'a racontée. Il hante la grande maison d'en face, et, souvent, la nuit, il vient chez nous pour parler avec ma petite sœur et moi. Nous avons aussi rencontré d'autres fantômes de la famille. Mais personne n'a jamais vu le fantôme de mon arrière-grand-mère Acacia.

Nous avons maintenant une nouvelle cuisinière. Elle fonctionne aussi bien que l'ancienne ; on lui a fait des mises à jour personnalisées.
Je suis assez grande pour cuisiner, à présent. Et quand je m'y attèle, je ne regarde plus en arrière. Je préfère penser au futur. Qui d'autre se tiendra ici dans les décennies à venir, à préparer des repas pour sa famille ?

-Je me demande qui d'autre se tiendra ici à griller du fromage dans les décennies à venir.

Combien d'autres anniversaires se dérouleront ici dans cette cuisine ?

Parfois, quand mon imagination voyage comme ça dans l'avenir, je comprends pourquoi ma sœur, ma mère et ma tante ont des pensées mélancoliques. Ce serait facile de dire que ça ne fait aucune différence.
Comme l'a observé un grand écrivain, l'histoire de chaque famille peut se résumer à ça : « Pete a acheté un terrain, s'est marié, a eu un gamin qui s'est marié, a agrandi la maison, encore des gamins, oups, quelqu'un est mort, on prend les descendants et on recommence. »

Et parfois, quand je retourne le fromage grillé et que mon imagination voyage dans le passé et l'avenir, je me dis que nos vies ressemblent parfois à ça. Même une journée, parfois, donne cette impression : réveil, petit-déjeuner, école, devoirs, perfectionnement des compétences, coucher. Hé, n'est-ce pas ce que j'ai fait hier ?

Et là, l'arôme du fromage qui fond me ramène à l'instant présent : je sens la plante de mes pieds sur le carrelage de la cuisine. Je sens la chaleur de la cuisinière. J'entends le rire de ma petite sœur quand elle me raconte une nouvelle histoire de lama.

-Si tu trouves ça drôle, attends d'entendre mon autre histoire de lama.

Ma vie n'est pas dehors à 3 000 mètres d'altitude. Elle est ici. Au niveau du sol, et au moment présent. À ce moment-là, je sens la joie monter en moi, le bonheur d'être ici dans la cuisine avec mes sœurs, ma mère, ma tante, mon père. Je ressens de la sérénité à l'idée que les fantômes de mes ancêtres veillent sur nous et que nos descendants attendent le futur qui les verra naître. Je me sens chez moi.