Gamescom 2023 – Millennia
Ma partie de Millennia pourrait se résumer à une seule chose : anéantir les romains ! Mais ce serait un peu trop court, donc laissez-moi reprendre par le début. Ce nouveau titre présenté par Paradox, et développé par C-Prompt Games, est un 4X dans la plus pure tradition des jeux de grande stratégie. Cette fresque historique débute à l’âge de pierre et s’étale sur dix âges. Nous, on a joué au troisième si j’ai bien noté, l’âge de fer, après une soixantaine de tours de jeu.
Le futur du monde repose sur nos décisions, le joueur embarquant les autres nations à sa suite. Il y a par exemple l’âge de la peste, où des crises sanitaires se déclenchent un peu partout dans le monde, le mettant à feu et à sang. Une époque martiale où il faudra miser sur la force de son armée pour survivre. L’âge des monuments est au contraire pacifique. Imaginez une ère où chaque nation veut construire ses pyramides. Bien sûr, les conditions de victoire diffèrent suivant les choix.
Tout est lié pour simuler un pays complexe, avec son économie, ses citoyens, ses lois, ses forces armées… Un exemple qui m’a été donné concerne le « national spirit », l’élément pour lequel notre puissance est connue, et reconnue, à l’international. Dans notre cas, ce sont pour ses unités « wild hunters », des chasseurs d’élite.
Différentes chaines de production sont possibles pour chaque élément de base, offrant ainsi une rejouabilité assez énorme, et cela juste en variant des choix qui peuvent paraître très basiques. Du bois, pourra par exemple être transformé en bûches, pouvant servir aux ingénieurs, ou transformé en papier. Les débouchés vont être différents dans les deux cas.
La partie se déroule au tour par tour, invitant à choisir pour chaque groupe d’unités ce qu’elles vont faire, avec des actions liées au mouvement et à l’attaque. J’ai ainsi un bateau qui cabote près du rivage d’une puissance rivale. Je leur envoie une demande pour qu’ils m’ouvrent leurs frontières (j’évite de les provoquer, je ne veux pas d’une guerre sur deux fronts). Ils acceptent assez vite, et je débarque un scout qui part en exploration.
De l’autre côté, à proximité de ma ville principale, mes troupes se heurtent rapidement à un camp de romains, qui menace l’avant-poste que je viens d’établir. Je décide donc de partir en guerre contre eux. Pas de quartier !
À partir de là, je me focalise sur cet unique objectif. Comme je le disais en introduction : anéantissement ! Je créé de nouvelles forces armées dès que possible, avec toutes les possibilités qui me sont offertes, dans ma ville, dans mon avant-poste, via la recherche ou avec des points spéciaux. J’attaque une à une leurs positions, les obligeant à se replier vers leur ville principale. Dès qu’ils quittent un hexagone, je brûle leurs champs pour les couper de tous leurs vivres. Puis, quelques minutes avant que je ne doive laisser ma place au journaliste suivant, je lance l’attaque finale en deux vagues. Mes pertes ne sont pas négligeables, mais ce n’est rien en comparaison de la défaite cuisante de l’ennemi ! La ville prendra cinquante tours à être intégrée à mon empire, la dure conséquence d’une conquête armée. Les habitants sont un peu hostiles à mon arrivée… mais qu’importe. J’ai gagné !
Après un début un peu chaotique où j’avais du mal à réellement comprendre ce que je pouvais faire, ou ne pas faire, les explications avisées de la personne du studio à mes côtés durant tout mon test m’ont permis d’être de plus en plus autonome. J’ai passé un excellent moment à taper du romain. Obélix serait fier. Un petit détail aussi au passage, mais qui est plutôt sympa : la présence d'un bouton « annuler ». Si les événements ne se déroulent pas comme prévu, il est ici inutile de recharger une ancienne sauvegarde et de perdre du temps inutile en écrans de chargement. C’est directement prévu dans l’interface. Certains pourront trouver que ça rend les parties trop simples. Moi je pense surtout à toutes les possibilités d’expérimentations que cela offre !
Un jeu à suivre, que vous pouvez dès maintenant retrouver sur Steam :