Path of Exile : aperçu de la bêta
En ayant parlé vendredi, je me devais de tester Path of Exile, présenté comme sombre, promettant du gore et du sang. Bon, je vous préviens immédiatement, sans forcément aimer jouer aux petits poneys ou m'habiller en rose bonbon, je reste une âme sensible et je n'apprécie pas le surplus de violence inutile. C'est donc avec un poil d'appréhension que j'ai lancé le jeu samedi soir.
Introduction
D'entrée, les choses ont l'air compliqué pour notre héros car la création de personnage se passe... dans une geôle ! Comme annoncé, on a le choix entre un templier (un guerrier avec un bouclier), une ombre, un maraudeur (un guerrier avec un gros marteau), une ranger (chasseur), un duelliste (un guerrier avec une épée) et une magicienne. A chaque fois qu'on clique sur un personnage, ce dernier vient se présenter après une petite animation. Une manière sympathique de se mettre dans le bain.
Fidèle à ma réputation, je choisis une classe de contact (DPS cac), un mixte entre guerrier et voleur (mon style de classe favori) et je me lance avec un duelliste (bien que l'Ombre avait aussi l'air sympathique). Je me retrouve en bien mauvaise posture alors, sur une plage... et mon aventure commence. Première rencontre, premier méchant à tuer !
Comme vous voudrez certainement découvrir l'histoire au fur et à mesure du jeu, je vais m'arrêter là dans les révélations et me concentrer un peu plus sur l'interface et le jeu en lui-même.
Découverte du jeu
Nul doute qu'on est là avec un "diablo-like". On retrouve sur la gauche et la droite les ronds respectivement de vie et de mana. Lorsqu'on tape, le bleu descend en fonction des capacités utilisées et sans surprise, la rouge descend en fonction des dégâts. Par contre, ça ne remonte pas tout seul...bizarre. Les menus sont classiques :
- Inventaire
- Carte : superposition des informations sur l'écran actuel
- Feuille de personnage : 3 caractéristiques principales (Intelligence/Force/Dextérité) et beaucoup de secondaires
- Social : ami, groupe, parties publiques
- Capacités passives : un arbre de talents (à priori) qui fait très peur !
- Monde : une petite carte du monde avec à priori les points de progression de notre histoire
L'écran des capacités fait...peur, très peur ! Je n'ai pas compté le nombre de capacités pouvant être débloquées mais y'a pas à dire, on pourra vraiment faire "son" personnage, comme on veut....ou comme on peut !
L'aventure débute !
Une fois cette première prise en main, en avant ! Après avoir foncé dans le tas comme une fofolle sans réellement comprendre comment remonter ma vie, ce qui devait arriver est arrivé...
Retour au point de sauvegarde (le début à quelques centaines de mètres) et je cherche cette fois comment régénérer ma vie. En fait, les choses sont plutôt simple : notre personnage porte à la ceinture des potions (de base 2 de vie et 1 de mana) et peut les utiliser quand il veut, 2-3 fois par fiole. A savoir qu'une fois utilisée, la fiole reste vide un temps avant de se recharger peu à peu.
Une autre chose amusante concerne le butin : les objets sont déposés au sol (comme toujours sur ce type de jeu) mais la mise en évidence n'est affichée qu'en pressant sur "alt". Je suis partagée à ce propos : c'est cool car plus joli mais il faut y penser (et comme j'ai plutôt l'habitude de rusher sans réfléchir sur les hack'n'slash...)
Concernant les capacités secondaires, quand je me suis connectée avec mon nouveau personnage, j'avais une gemme dans mes sacs, une jolie gemme rouge que j'ai pu placer sur mon épée qui possédait trois emplacements (vert/rouge/bleu). Cette gemme m'a permis de débloquer une nouvelle attaque "Cleave" qui, comme son nom l'indique, me permet de faire des dégâts à plusieurs cibles autour de moi. Au bout d'un moment, ma gemme a gagné un niveau, bravo à elle 🙂 Ce qui est étonnant (et pratique) c'est que cette gemme est extractible et on peut donc l'emmener d'une arme à l'autre !
Il y a des quêtes également dès l'arrivée à la première ville (Lioneye's Watch). On retrouve l'éternel point d'interrogation et la présentation n'est pas originale en diable. On "discute" avec le PNJ en choisissant parmi 3-4 questions, tout en écrit, comme sur les traditionnels JDR. Un petit côté "old school" pas si dérangeant après tout même si les jeux récents nous ont habitué à mieux.
Ce qui m'a gêné
Le premier point noir pour moi, c'est l'absence de mini-carte. En effet... elle est tout simplement absente. Quand on n'a pas le sens de l'orientation, ce n'est pas évident de savoir où aller sans avoir un repère visuel permettant de savoir où on est et où on va. La carte, s'affichant en transparence par dessus le personnage, n'est pas très clair.
Ensuite, la difficulté du jeu rend pratiquement obligatoire le groupage; à moins que je ne sois pas douée mais très vite, les monstres arrivent par bandes bien trop méchantes pour être vaincues et j'ai donc souvent du me replier vers la ville principale, vaincue. Ils ont clairement prévu la chose (l'encourageant à priori) en proposant une interface pour créer/rejoindre des groupes publics permettant de progresser avec des gens (jusqu'à 6) du même niveau et avec les mêmes objectifs. Mais c'est dommageable de ne pas avoir le choix.
Enfin, le rendu de quête est loin d'être intuitif, il manque tout simplement un indicateur.... Car rien n'indique sur les bonshommes qu'ils attendent quelque chose de moi. Nul doute que cela sera rajouté après. Rien ne permet non plus d'identifier les vendeurs ou tout simplement le coffre de banque (c'est juste un gros coffre, posé là dans la ville, tout aussi bien un élément du décor. Il faut passer la souris dessus pour voir qu'il est réactif et donc s'approcher pour l'ouvrir). Les gardes de la ville ont pourtant parfois de beaux cadeaux, comme celui qui, en récompense de quête, plus tard, m'a donné de nouvelles gemmes, permettant d'avoir de nouvelles capacités :
En résumé
J'ai joué 2h environ et ce jeu est vraiment pas mal du tout, je n'ai pas été choqué par le sang et les tripes, ce n'est pas plus trash que Diablo III par exemple. Sans révolutionner le genre, il apporte un nouveau lot d'aventures aux adeptes du genre dans ce futur titre proposé en F2P. Pour ceux qui peuvent se le permettre, il vaut clairement un petit investissement et mérite d'être supporté dans sa démarche (Path of Exile est développé par un petit studio néo-zélandais indépendant), pour ma part, c'est fait. Il faut après voir ce que va donner la boutique et s'il sera possible de jouer sans forcément passer à la caisse. D'après leur description, la boutique concernera des aspects cosmétiques (familiers, mini-familiers) et optionnels (changement de nom).
En tout cas, les développeurs sont très impliqués dans leur jeux car Jess et Brian, deux développeurs, sont passés dimanche matin, discutant avec les testeurs et répondant directement aux questions sur le jeu ! Un joueur (Serj) a demandé si une version française était prévue et Brian a répondu : "éventuellement oui", plutôt pas mal !
A surveiller donc, et de très près pour tous les adeptes du genre !