State of Decay 2 – Le retour des zombies

State of Decay 2 sort la semaine prochaine, le 22 mai pour être exact mais, grâce à un code fourni par Xbox, j'ai eu l'opportunité de rejoindre le monde post-apocalyptique de State of Decay 2 un peu en avance pour vous livrer mes impressions. Cela fait 18 mois que les morts se sont relevés et que la civilisation est tombée. Les zombies sont partout, l'armée n'a rien pu faire, et seuls quelques survivants réussissent à s'en sortir dans les décombres de la société. Nous incarnons certains d'entre eux, des hommes et des femmes qui n'ont rien d' héroïques et qui tentent malgré la situation de s'en sortir en fondant une communauté. Vous regardez Walking Dead ? Alors imaginez que vous tentez de fonder la Colline ou Alexandria.

L'intégralité du jeu se gère par l'intermédiaire de communautés composées d'individus variés. La première de ces communautés sert de tutoriel et se crée avec deux survivants à choisir parmi quatre couples différents. Comme vous pouvez le remarquer sur leurs cartes, chacun a des capacités différentes. Si on prend Savannah, elle a de bonnes compétences en chimie, tandis qu'Eric est un bon mécanicien, ce qui est toujours utile pour avoir une voiture en état de fonctionnement. Mais les capacités de jardinage de Jolene seront sans doute appréciés dans un monde où les besoins basiques tels que la nécessité de trouver à manger deviennent primordiaux. Qui choisir ?

Le début de la partie est guidé par une série d'objectifs afin de montrer les bases à connaître pour créer une communauté pérenne, sûre et auto-suffisante, ce qui est loin d'être aussi facile qu'il paraît. Tout débute par l'exploration du monde, avec un peu partout des endroits dignes d'intérêt à piller. En se perchant à un endroit surélevé, il est possible de découvrir de ce poste d'observation tous ces endroits qui s'afficheront à partir de là sur la carte globale, autant de lieux qui pourront devenir des avant-postes et offrir des avantages supplémentaires une fois sécurisés de tous les zombies qui pullulent dans chacune des pièces. Un avant-poste va aussi permettre de basculer sur un autre personnage ainsi que de changer d'équipement, mais seul un nombre limité peut être revendiqué, il faudra donc choisir, et bien choisir.

Les boites, les meubles, les coffres de voiture, tous les containers qui contiennent des ressources potentielles se débloquent en interagissant avec l'élément. Cela prend du temps, qui peut être réduit en tentant sa chance de faire une fouille rapide, au risque de faire du bruit ce qui attire des zombies.

Une fois la caisse déverrouillée, et les éventuels invités surprises éliminés, les ressources trouvées sont transférables dans l'inventaire du personnage qui est très limité : seulement 6 emplacements pour du petit matériel et diverses ressources, plus un gros sac de l'une des cinq ressources primordiales pour la communauté (nourriture, médicaments, munitions, matières premières et essence). Du coup, cela oblige à faire beaucoup d'aller-retours ou à trouver une voiture en état de marche avec de l'essence dans le réservoir pour en remplir le coffre. Les ressources sont gardées dans le bâtiment principal de la communauté, même si certains avant-postes permettent également d'accéder à l'espace de stockage.

La base apporte une véritable dimension stratégique à la survie plus brutale de l'extérieur, avec des pièces à construire dans les différents emplacements ouverts, chacune apportant des avantages. Il y a ainsi le jardin, l'infirmerie, la cuisine, les dortoirs... Bien sûr, il n'est pas possible de tout construire, il faut donc faire des choix en fonction des besoins de la communauté et de ce qui manque le plus à l'extérieur, sans compter que certains locaux avancés vont demander la présence d'experts qui devront auparavant être recrutés.

Chaque personnage de la communauté arrive avec ses forces et ses faiblesses qui pourront être améliorées, notamment grâce à des livres trouvables dans le monde, mais aussi tout simplement en accomplissant des tâches : le médecin progresse en travaillant à l'infirmerie tandis que le soldat améliore ses capacités de tir sur le terrain. Ils sont tous jouables, il faudra ainsi passer de l'un à l'autre suivant les situations et la fatigue de chacun, car oui, les survivants dorment ! Si l'un d'entre eux se fait mordre, il faudra également le laisser se remettre à l'infirmerie le temps de créer un médicament afin qu'il ne se transforme pas à son tour en zombie. Le moral est difficile à garder en ces temps de misère, les divertissements sont rares, et les disputes beaucoup moins. Pour éviter que tout le monde s’entre-tue et fasse le boulot des zombies, il faut impérativement essayer de construire des locaux adaptés et répondre aux besoins des survivants (ce qu'il faut adapter à sa personnalité) car, plus le moral est bas, plus les performances de la communauté déclinent.

L'un des survivants va peu à peu s'imposer en tant que chef, un Rick Grimes ou un Negan en puissance qui va mener sa communauté dans une certaine voie, son héritage, qui culminera jusqu'à une des fins potentielles.

L'extérieur est dangereux, encore plus la nuit quand on n'y voit rien, il y a des zombies et même des survivants agressifs. La mort guette les étourdis qui partent seuls et non préparés, mort qui est permanente : si un survivant se fait attraper et croquer, il quitte la communauté définitivement. Personne n'est à l'abri !

Le combat est assez classique, une attaque à distance, une attaque au contact, avec une gestion de la durabilité et des munitions. Même si les zombies classiques sont forts notamment en raison de leur nombre, le plus mortel reste la peste sanglante qui génère des zombies aux yeux rouges qui sont encore plus méchants que les autres. Si cette maladie infecte un survivant, elle donne de fortes fièvres et est fatale si l'injection du médicament n'est pas effectuée dans les délais. Pour éviter que ces zombies ne se propagent, il faut impérativement détruire les cœurs de peste, avec des explosifs ou du feu, et récupérer le maximum possible d'échantillons pour préparer des doses de vaccin.

Si avec un peu de chance tout se passe bien, la communauté s'étend dans le quartier où elle s'est installée. Sauf que les ressources ne sont pas éternelles, chaque bâtiment n'en possède qu'une quantité limitée, à un moment ou à un autre, un déménagement sera nécessaire, avec l'obligation de reprendre tout le processus : installation dans une nouvelle base, exploration des environs, fouille, récupération des ressources, éradication de la peste sanglante, établissement des avant-postes.

Grâce à toutes ces actions réalisées, l'influence gagnée augmente, une monnaie primordiale dans ce nouveau monde qui permet notamment d'appeler à la radio, mais également d'échanger des objets avec d'autres survivants ou encore d'établir davantage d'avant-postes.

Et le multijoueur dans tout ça ? Avec des sessions jusqu'à quatre joueurs, le jeu permet à des amis comme à des inconnus de se retrouver pour collaborer et s'entraider, en tout cas si vous possédez Xbox Live Gold sur Xbox One. JcE avant tout, l'objectif étant de s'allier contre l'environnement, les zombies et les camps de survivants hostiles. Cette option est désactivable depuis les paramètres pour tout joueur qui préfère explorer la Frontière seul et faire face à tous ses dangers.

La fin de la partie n'arrive jamais réellement, une communauté pourra arriver à la fin de son histoire en atteignant le dernier objectif d'un héritage (défini par le choix du chef), mais les survivants seront réutilisables par la suite dans une nouvelle communauté. Chaque partie terminée déverrouille des avantages pour les parties ultérieures.

Exigeant, State of Decay 2 met les capacités de survie de chaque joueur à rude épreuve dans un monde qui ne laisse pas la place à l'erreur. Attendez- vous à mourir, à perdre vos survivants, et à devoir recommencer de nombreuses fois. Même s'il y a trois cartes proposées, et qu'elles sont plutôt grandes, la répétitivité des tâches de récolte pour la plupart effectuées à pied, ajoutée aux besoins constants de la base, instaure une sorte de routine rapidement lassante, qui n'est pas soutenue par un scénario très léger. Malgré des graphismes tout à fait honnêtes, en tout cas sur Xbox One X, le jeu manque de précisions dans ses animations et sur des actions basiques comme l'ouverture/fermeture de portails ou encore l'exploration de petits espaces clos où le personnage se coince rapidement.

Contrairement au premier opus qui faisait l'impasse sur la fonctionnalité, ce second opus semble avant tout adapté au jeu en multijoueur. Très vite, la lassitude et la difficulté font ressentir le besoin d'inviter d'autres personnes dans sa partie, ce qui fait regretter l'absence d'un mode facile pour les joueurs préférant rester en solo  quoi qu'il arrive. Avec des amis, la survie prend alors toute son importance et le titre se révèle, les bugs sont oubliés et cela devient certainement l'un des meilleurs simulateurs de zombie en monde ouvert du moment. Un jeu à considérer donc avant tout si vous prévoyez un achat groupé avec des connaissances, d'autant plus qu'il est proposé à un prix plus qu'accessible pour un lancement.

En exclusivité sur la console de Microsoft, mais également sur les ordinateurs Windows 10, ce titre Xbox Play Anywhere partage ses sauvegardes entre les deux plateformes. Il est également disponible dans le cadre de l'abonnement Xbox Game Pass, ainsi que l'excellent Sea of Thieves et plus de 100 autres jeux exceptionnels. Si vous préférez l'acheter indépendamment, il vous en coûtera 29,99€ avec l'Édition standard. L'Édition ultime ajoute deux packs à paraître, Jour de l'Indépendance et Nouveau jour, et vous donnera accès dès maintenant au jeu grâce à l'accès anticipé de 4 jours, le tout pour 49,99€.