ChromaGun – Le puzzle débarque sur consoles
L'année dernière, à la Paris Games Week, je me rendais à la rencontre d'indépendants et, parmi eux, je découvrais le projet ChromaGun. A l'époque sur Steam uniquement, ce jeu de puzzle m'avait bien plu, présentant un mode de jeu innovant basé sur les couleurs. A l'occasion de la sortie sur consoles, j'ai pu me replonger dans ce jeu qui n'est pas sans rappeler Portal... sans portails !
Lorsque je débute la partie pour la première fois, un tutoriel m'explique les bases en douceur, avec une seule couleur, le jaune. Une boule de couleur blanche se trouve dans la pièce et je dois la colorer de jaune grâce à mon pistolet pour qu'elle se déplace automatiquement et se colle à proximité du mur de la même couleur. Comme ce serait trop simple sinon, seuls certains murs des pièces peuvent être colorés, mais pas tous, les murs interactifs ont clairement une texture différente qui les identifie.
Ces boules vont parfois me bloquer le chemin et, d'autres fois, vont devoir être bougées afin de me servir à ouvrir des portes. Des lasers au sol m'indiquent quel interrupteur correspond à quelle porte, laser qui s'allume lorsque l'interrupteur est actif.
Mais tout n'est pas aussi simple à ChromaTech car rapidement viennent s'ajouter d'autres couleurs, le bleu et le rouge.
Et avec ces trois couleurs tous les mélanges, jaune + bleu = vert, jaune + rouge = orange... Ainsi que le noir, la couleur sans aucun pouvoir attractif créée par la combinaison des 3 couleurs.
Les boules ne sont pas uniquement inoffensives et d'autres vont moins facilement se laisser faire, arborant des piquants tout autour et me blessant si elles me touchent. Du coup, chose rare pour un puzzle, la mort n'est jamais loin ! Une façon comme une autre de recommencer tout le niveau (même si passer par le menu pour relancer le niveau parait bien moins violent et rapide).
Et il faut passer par là régulièrement car le pistolet fourni par ChromaGun n'a pas de fonctionnalité pour effacer les bêtises, toute erreur est fatale. J'ai ci-dessous bugué et coloré une boule en orange, alors que je devais faire du violet. Même si je suis très contente d'avoir débloqué ce trophée au combien évocateur de ma bêtise, je n'ai aucune échappatoire et je vais donc devoir recommencer le niveau pour que la boule aille au bon endroit.
Et j'avoue que c'est clairement le point le moins amusant du jeu, ce côté punitif à la moindre erreur. La résolution d'un puzzle est basée sur un enchaînement d'actions, nécessitant de colorer les murs, de faire correspondre les boules, d'activer des interrupteurs, de faire passer des portes à des boules... Et, du coup, même si tout s'est bien passé jusqu'à présent, une absence sur un mélange de couleur, et tout est à refaire. Le seul point négatif il faut bien l'avouer de ce jeu bien addictif à mettre sur les consoles de tous les amoureux d'énigmes.
A noter que ce n'est pas un simple portage. En effet, sur l'article de blog publié par les développeurs à l'occasion de cette sortie plus spécifiquement sur PlayStation 4 (la version que j'ai testée), les développeurs parlent du long travail nécessaire à cette version. Ils ont ainsi retravaillé complètement les graphismes et les lumières, mais également tous les modèles et les textures. Les effets sonores ont également été recréés, ainsi que divers autres détails "sous le capot". Il y a également quelques spécificités à la PlayStation 4 en elle même. Ainsi, la manette donne directement les instructions nécessaires par les hauts parleurs intégrés, améliorant l'immersion, et la bande colorée de la manette DualShock 4 s'allume en fonction des munitions chargées. L'interface s'étend au-delà de l'écran !
Bon petit jeu de puzzle, ChromaGun est innovant et bien conçu, proposant des heures de jeu pour s'extraire des labyrinthes colorés toujours plus alambiqués que ChromaTech a à proposer. Il vous faudra une bonne dose de réflexion, ajoutée à une certaine patience pour vous sortir de ce nouveau défi, débarquant aujourd'hui sur votre console PlayStation 4 ou Xbox One.