Gamescom 2013 : bilan d’un visiteur ordinaire
Voir ces grands halls impeccables le matin et remplis de flyers le soir, en prendre plein les yeux et les oreilles, crier, applaudir pour avoir son chapeau Teemo ou se muscler les chevilles à attendre pour pouvoir tester la prochaine nouveauté sur PC : c'est ça la gamescom. L’événement s'est affiché avec plus de fierté que l'année dernière et la recette a fonctionné. Prenons un peu de recul.
L'évolution du salon gamescom
Avant le 21 août/22 août, personne ne savait à quoi s'attendre pour cette GC2013. Seulement qu'elle accueillait les plus gros noms du monde du jeu vidéo, que ce soient développeurs, équipementiers, personnalités mais aussi les deux prochaines consoles de nouvelle génération : la PS4 et la Xbox One. Côté compétitions, Riot profitait de l'occasion pour déterminer qui, des équipes à jouer les play-offs européens des LCS, ira à la finale mondiale. Blizzard avait prévu la finale mondiale des WCS.
L'année qui s'est écoulée depuis août 2012 a montré une popularisation du sport électronique flagrante donc encore plus de public et on pouvait s'attendre à ce que la gamescom réponde. L'organisation de l'entrée dans le salon a été repensée : pas question d'ouvrir les files d'attente avant la dernière heure précédant l'ouverture des portes. Les lève-tôt patientent deux heures avant le lancement pour avoir le droit de tester en premier ses jeux préférés. Le service de sécurité est présent en permanence pour éviter tout incident. Et de la réactivité : prenons l'exemple du Hall 8, où se tiennent les compétitions. Samedi soir, tous les sièges de la partie restauration sont occupés par du public de League of Legends ; dimanche matin, une palissade masquant les écrans de chez Riot est placée afin que seuls les personnes voulant manger puissent s'asseoir.
C'est peut-être un détail peu parlant pour vous, mais au final, cela révèle à quel point l'administration du salon est observatrice, réactive et coordonnée. Tout doit être à sa place et pour une bonne raison : il fallait accueillir 340 000 personnes sans incident.
Noir de monde
Pour la première fois depuis l'existence de ce salon, la gamescom a du refuser des gens à l'entrée et même avec des billets pré-achetés. Plus d'un tiers de million de personnes, imaginez ! Ce record a donc directement des conséquences : jouer et tester prend plusieurs heures d'attente. Le stand Nintendo DS est inaccessible car tous les possesseurs d'une DS veulent se connecter aux consoles rattachées au bornes du stand. Cela dit, la mobilité se fait assez bien et l’accessibilité aux jeux est la récompense de la patience. Les événements sur tous les stands sont remplis de fans qui s'irritent le larynx en criant, il y en a pour tous les goûts, pour tous les âges ; bref, tout le monde trouve son compte (peut-être pas les copines traînées par leur cher et tendre ici).
Plusieurs pistes de réflexion peuvent expliquer cette véritable vague de visiteurs :
- Les consoles Next-gen qui étaient révélées au grand public pour la première fois, de manière concrète. On se croirait dans un zoo avec le nombre de photographes venus admirer la Xbox avec le garde du corps en prime.
- Le sport électronique qui a conquis ces derniers mois le grand public. En plus des places assises vers la scène LoL, on peut compter jusqu'à 8 rangées de spectateurs debout, tout autour du stand, réagissant en même temps à ce qu'il se passe sur l'écran.
- Le bouche-à-oreilles, tout simplement. Un événement régulier qui plaît au public, attire.
Mot de la fin ?
Pour conclure ce petit aperçu, la gamescom plaît énormément et de plus en plus. L’administration est pleinement consciente de son potentiel et organise en conséquence. Procédures de sécurité, réactivité ; la surprise est plaisante. On ne peut pas tout tester, faute de temps et de monde ; mais le jeu en vaut vraiment la chandelle. Les stands sont gigantesques, le personnel est accueillant et proche du public : l'esprit est plus que présent. Je vous le dis, l'année prochaine, j'y retourne.
Le stand Electronic Arts, de la taille d'un terrain de foot.