SWTOR – Dérivés et retours
The Old Republic était encore en développement que des œuvres dérivées ont été lancés avec le label du jeu. Il y a eu trois BDs, quatre romans, une encyclopédie et un manuel spécial dédié à l'Edition Collector. Plus quelques Lego et figurines, que je ne développerai pas dans cet article. Je vais plutôt me concentrer sur ceux qui ont puisé dans l'histoire du jeu, le prolongent et nourrissent son univers. Voire plus, mais j'y reviendrai plus tard. Chaque fois que ce sera possible (les titres seront de couleur rouge, cliquez dessus pour y accéder) je mettrai en lien l'article chez swtor.game-guide qui concerne cette histoire.
Les deux premières œuvres dérivées de TOR sont la BD Menaces de paix de Robert Chestney et le roman Alliance Fatale de Sean Williams. Ces travaux de commande ont été commencé au beau milieu du développement et complètement déconnecté de l'équipe des développeurs. Leurs auteurs pouvaient donc très difficilement réagir quand le scénario général était modifié. Un exemple simple ? Menaces de paix débute avec l'attaque impériale sur Coruscant et le Traité de Coruscant, l'an 0 de la chronologie du jeu. A l'époque où la commande avait été passé, le jeu était censé se dérouler 30 ans plus tard. Satele Shan apparait comme une jeune femme qui n'a pas encore passé les épreuves pour devenir chevalier. Sauf que la durée se réduit à une seule décennie, ce qui est bien trop court pour lui faire franchir toutes les étapes pour devenir Grand Maître. Plus le fait que les looks des personnages issus du jeu (il y en a un pour représenter chaque classe) n'étaient pas encore définitifs et aucun ne correspond à ce qui apparaîtra dans le jeu. Et l'absence de Malgus, star de la vidéo Trahison qui se déroule au même moment... Dans Alliance Fatale, le problème est plus lié aux background des personnages. A l'exception de Satele (véritable égérie du jeu), tous les titulaires des postes de pouvoir sont créés pour l'occasion. Peu de chances de retrouver le commandant en chef de l'armée de la République ou certains membres du Conseil Noir vu l'avancée du scénario du jeu depuis. Même certaines races y sont rajoutées pour l'occasion. Ce roman était sensé introduire une zone litigieuse de fin de leveling, mais elle a dû connaître elle aussi une déviation en cours de route. Au final, les deux dégagent une impression de décalage pas forcément idéale pour introduire TOR.
Viennent ensuite les exemplaires suivants, le roman Complots de Paul S. Kemp et la BD Le sang de l'Empire d'Alexander Freed. Ce dernier faisait d'ailleurs à l'époque partie des scénaristes principaux du jeu. Il était donc beaucoup plus proche des modifications que pouvaient décider l'équipe. Et visuellement, on est beaucoup plus proche des skins définitifs. Le traitement n'est plus une introduction à l'univers de TOR, avec toutes les classes représentées. C'est une histoire quasi-indépendante dont le principal but est de rajouter du background. Plusieurs pnjs viennent même faire des caméos. Cette fois-ci, l'univers est bien mieux représenté. Côté Complots, les liens ne peuvent pas être aussi proches mais on s'inscrit dans la même démarche. A noter que l'on se retrouve dans la même période que Menace de Paix, et on en profite pour lisser quelques éléments. Un lissage présent aussi dans le Journal de Gnost-Dural, une version papier de la Chronologie présente dans l'Edition Collector. Plus complète que la version du site officiel, elle est garnie de plusieurs illustrations reprenant les évènements racontés avec les apparences finales du jeu. Comptons aussi l'Encyclopédie, rassemblant plusieurs éléments difficile à retrouver dans le jeu (comme par exemple les âges de différents pnjs) pour les fans les plus ultimes. Mais disponible seulement en vo.
Après la sortie du jeu, d'autres œuvres dérivées sont sorties. Drew Karpyshyn, un autre scénariste de Bioware déjà connu pour son travail sur le jeu KOTOR et la trilogie de romans sur Dark Bane a écrit Revan, où il fait lien avec ces deux jeux qui ont permis de lancer TOR tout en continuant d'explorer le passé de certains personnages. Il continue de s'inscrire dans la même continuité. Mais Alexander Freed fait son retour avec la BD Soleils Perdus, et le principe change du tout au tout. L'histoire se passe pendant le chapitre 1 des joueurs, et le personnage d'agent républicain de Theron Shan est présenté comme une neuvième classe. Rapidement apprécié, Theron fit son retour dans le roman Annihilation de Drew Karpyshyn (sortie prévue en août en France), où il retrouve le maître Gnost-Dural. Un texte écrit à l'origine pour introduire l'extension Avènement du Cartel des Hutts. Avec quelques dissonances (Dark Acina dans ACH et Dark Karrid annoncées toutes les deux comme succédant à Dark Hadra) rapidement rectifiées dans le codex. Un projet ambitieux. Pour le moment, aucune autre œuvre n'a été annoncée. A moins que ce ne soit en attendant une nouvelle opportunité. Il y a toujours un marché sur ce genre de produits dérivés.
Pourquoi est-ce que j'ai écrit cet article sur des œuvres sorties il y a déjà bien des mois, voire des années. C'est parce que nous avons eu récemment un retour de manivelle. Avec la première partie de l'arc Alliances Forgées, les zones litigieuses de Tython et Korriban, Theron Shan a été intégré à TOR. On l'avait appris plusieurs semaines à l'avance, avec des concept-arts disponibles depuis un Cantina Tour. Etant donné sa popularité et la fréquence de son utilisation, et ses liens avec d'autres personnages importants du jeu, il semblait évident qu'il finirait par apparaitre à un moment ou un autre. Maître Oric Traless, le Jedi nautolan qui fait office de boss final de la zl de Tython attaquée par les impériaux est apparu pour la première fois dans Alliance Fatale, la période où l'on était encore loin du résultat final, avec beaucoup de modifications et suppressions. Ils sont donc deux, avec des profils bien différents voire opposés. Sont-ils des précurseurs ? Doit-on s'attendre à en voir d'autres, nés du papier, venir rejoindre les rangs des modélisés en 3D ? Y'en a-t-il même un en particulier que vous aimeriez voir ?