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Islanders : New Shores – Une suite de qualité !

Version testée : Nintendo Switch
Plates-formes disponibles : PC, Mac, Xbox Series, PlayStation 5 et Nintendo Switch
Genre : Stratégie / Simulation / Casual
Prix conseillé : 9,99€
Date de sortie : 10 juillets 2025
Studio / Editeur : The Station / Coatsink / Thunderful Publishing
Clé fournie par l'éditeur, merci à eux !

Depuis la parution du premier épisode en 2019, Islanders s'est révélé être un jeu que je relançais par moment, pour me perdre quelques heures sur ses îles, en tentant de les aménager au mieux, que ce soit sur PC ou sur Nintendo Switch. A l'annonce de sa suite, j'étais donc en joie à l'idée de découvrir de nouveaux lieux à aménager. J'ai opté pour la version Switch (la première du nom, le jeu n'ayant pas de version NS2) afin de me relaxer avant de rejoindre les bras de Morphée !


Que vous soyez nouveau venu ou joueur du précédent épisode, vous serez à même de jouer à Islanders : New Shores sans vous sentir perdu. Cette suite s'inscrit dans la droite lignée de son prédécesseur, reprenant tous ses codes et proposant un gameplay toujours aussi minimaliste, sublimant une formule qui n'en demandait pas tant, tant elle se suffisait à elle-même. La prise en main est immédiate. On débarque sur une île vierge, accompagnée par une palette de couleurs pastels et mer azur, et l’on dispose d’un inventaire de bâtiments à placer. Chaque édifice interagit avec son environnement : le bûcheron aime les arbres, la scierie adore le bûcheron, les maisons se regroupent pour former des villages harmonieux. Le but final ? Maximiser les points pour atteindre le palier suivant, afin de débloquer de nouveaux bâtiments, jusqu'à pouvoir passer au niveau suivant. Chaque nouvelle île fait office de puzzles où l'on doit prendre des décisions mettant à l'honneur la synergie entre chaque type de bâtiment par rapport au terrain. En plus d'admirer notre île, on se surprendra à regarder le score en bas à gauche pour optimiser au mieux (en tout cas, c'était mon cas), avec un maître mot qui reste cher au studio : ne jamais frustrer le joueur. Le jeu ne punit pas, il invite à recommencer, à expérimenter, à s’améliorer et surtout, à se détendre.

Toutefois, pour justifier cette suite, The Station propose quelques changements bienvenus : de nouveaux biomes et de nouveaux types de bâtiments. Les formes d'îles assez génériques du premier volet s'effacent ici pour laisser place à un nouveau panel d'îles variées. D'une île enneigée, on passera à un niveau à l'ambiance tropicale, avant de se voir aménager une île volcanique. A chaque nouvelle île, on doit repenser un peu notre approche pour venir à bout du niveau. Oui, il arrive de recommencer certains niveaux parce qu'on fait preuve d'un excès de zèle et qu'on se retrouve à quelques points de l'attendu. Mais encore une fois, par je ne sais quel miracle, et malgré un aspect "roguelike", on ne se sent jamais contraint de recommencer. Tout se fait naturellement, malgré un aspect réflexion bien plus poussé que dans l'opus original. Gérer les synergies, composer avec l'espace limité, penser "plus loin" en essayant de gérer l'aléatoire des packs ont quelque chose de grisant.

Assez vite, on se retrouve pris dans un semblant de transe, oubliant le temps qui passe, absorbé par la construction de ce qu'on espère être la plus belle des îles. Islanders: New Shores est un jeu qui ne crie jamais, qui ne stresse pas, mais qui sait captiver. On enchaîne les parties, on tente d’atteindre le score parfait, on explore le mode libre pour créer l’île de ses rêves. Pour les plus compétitifs d'entre vous, vous pourrez même composer avec un classement mondial pour apparaître dans le top des joueurs. J'ai essayé, mais je me suis rapidement mis en tête que je n'étais qu'un joueur assez mid comparé aux monstres qui peuplent déjà le leaderboard.

Il faut toutefois rester un brin objectif, et je me dois de confier que même si le jeu est plus riche que le jeu de 2019, il souffre de quelques maux similaires. Le contenu est plus riche mais reste vite plié, avec deux modes de jeu et une vingtaine d'îles au compteur. La boucle de gameplay risque également de lasser les joueurs désireux de voir de nouvelles fonctionnalités débarquer. Passé la découverte des nouveaux bâtiments (pour les anciens), on se retrouve vite avec un jeu qu'on connaît déjà et qui n'innove pas plus que ça. Il sublime l'existant, certes, mais ne cherche jamais à sortir de sa zone de confort.

Enfin, en ce qui concerne la partie technique, c'est correct sur Nintendo Switch, mais on doit composer avec une version bridée techniquement, comparé aux versions PC, PS5 ou encore Xbox. Les détails s'effacent au dezoom, l'aliasing est omniprésent... mais ça a le mérite de rester fluide en toutes circonstances. Une version Nintendo Switch 2 serait toutefois bienvenue pour s'affranchir des limites techniques inhérentes au support d'origine, obsolète depuis des lustres.

Points forts Points faibles
Une suite qui sublime le jeu de base... ... mais qui ne sort pas de sa zone de confort
Une ode à la détente et au minimalisme
Des îles originales et toutes mignonnes Contenu dont on fait vite le tour
Une version Switch correcte... ... même si j'aurais aimé une version Switch 2 native.

Islanders: New Shores est une suite qui sublime le matériel d'origine, un jeu qui prouve qu’on peut captiver sans artifices, en misant sur un gameplay minimaliste mais pas simpliste. Il s’adresse autant aux amateurs de jeux de stratégies qu’aux joueurs en quête de détente, de réflexion, voire de compétition. Dommage qu'il ne cherche jamais à sortir de sa zone de confort et que son contenu reste assez vite "plié".



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