Gamescom 2023 – Quelques découvertes du côté du stand Australie
J'ai eu l'occasion de découvrir de nombreux jeux sur le stand dédié à l'Australie : Broken Roads, Solium Infernum et Jumplight Odyssey.
Broken Roads
Ce RPG narratif embarque dans l’ouest de l’Australie, dans un univers qui, bien que postapocalyptique, est inspiré de lieux réels de notre monde.
Le début de l’aventure passe par une création de personnage assez complexe, passant par des points à répartir dans divers attributs et des premiers choix à faire pour définir la personnalité du personnage. L’ensemble du gameplay est basé sur un compas de moralité, qui oscille entre quatre directions :
- L’humaniste pense que chaque personne est importante,
- Le pragmatique privilégie le plus grand nombre au-delà de l’individu,
- Le machiavélique choisira avant tout le groupe, et sa communauté,
- Le nihiliste ne pensera qu’à lui.
L’ensemble des dialogues sont ensuite amenés à faire évoluer ce compas, avec un indicateur très clair sur l’orientation de chaque réponse, et l’impact que cela aura sur le compas. Pour ceux qui préfèrent s’immerger dans l’histoire, ces éléments d’interface peuvent être masqués, afin de laisser au joueur la possibilité de spéculer sur les implications des réponses.
Narratif avant tout, le jeu amène à rencontrer beaucoup de personnages haut en couleur. Pour les anglophones, c’est aussi l’occasion de découvrir des expressions australiennes. Le texte met en avant ces passages, en jaune, et il y a même une encyclopédie qui les résume toutes. Bien entendu, cet aspect est perdu dans d’autres langues, même si j’ai au passage pu juger de la bonne qualité de la traduction française (avec un niveau de langue très commun qui colle bien avec l’histoire et l’environnement).
Le jeu sortira en novembre, sur PC, PlayStation et Switch. Un jeu narratif qui promet une belle rejouabilité, avec au moins quatre voies qu’il va falloir explorer ! N'hésitez pas à tester la démo, c'est gratuit et ouvert à tous :
Solium Infernum
Solium Infernum est un jeu de grande stratégie politique au tour par tour. Le joueur joue l'un des huit prétendants au trône des ténèbres, dans sa quête démoniaque de prendre le pouvoir. Par défaut, les tours durent 24h, mais d'autres options permettent de faire des parties plus rapides, avec des tranches de 5 à 15 minutes, pouvant être réparties sur plusieurs jours, ou plusieurs semaines. Jouable en solo contre l'IA, les parties prennent tout leur sens en multi, quand six joueurs se retrouvent impliqués dans les machinations.
En effet, le jeu se base énormément sur le role-play, Les actions à faire en jeu sont plutôt limitées, bien que chaque archidémon possède ses propres atouts (bastions, légions et champions prétoriens). Mais les lettres pouvant être envoyées aux autres joueurs sont elles illimitées. Tout sera donc question de stratégie sur le long terme, et surtout de manipulation habile pour entrer dans l'esprit de ses concurrents, les autres archidémons, pour mieux s'en débarrasser.
Il faut dire que le jeu n'est pas nouveau en fait. C'est le remake d'un jeu sorti en 2010, et développé par Vic Davis, notamment connu pour ses jeux de plateau. Mais les résultats de chaque tour sont toujours gérés par email. Ah, la grand époque des PBEM (coucou Trek Sans Frontières). Mais le studio, League of Geeks, s'est dit qu'il serait temps d'apporter un souffle de renouveau sur la bureaucratie démoniaque du Pandémonium, la capitale de l'Enfer, et son conclave infernal.
Le jeu sortira au premier trimestre 2024 et profitera d'une démo, en octobre, sur Steam. Alors si le concept vous intrigue autant que moi, vous savez quoi faire :
Jumplight Odyssey
Sorti en accès anticipé le 21 août, ce jeu de gestion/stratégie spatial nous embarque à bord d'un vaisseau. Notre objectif est de le guider jusqu'à la mythique Étoile éternelle, et cela avant que les méchants qui nous poursuivent nous atteignent. Il va donc falloir trouver un fragile équilibre entre assurer la survie à bord et se déplacer assez vite.
Au jour le jour, le plus chronophage concerne les besoins de l'équipage, à devoir gérer les relations fragiles entre eux, et s'assurer qu'ils sont tous heureux et bien nourris. Pas mal de choix s'offrent sur le moyen d'y arriver. Du côté de la gestion du moteur par exemple, il est possible de décider si on préférera opter pour beaucoup de petits sauts, de systèmes en systèmes. Une grande liberté est également offerte pour l'agencement du vaisseau, avec un placement libre des éléments dans les pièces. Ou si on préférera faire moins de bonds, mais sur une plus grande distance. Ou encore sur les missions à effectuer dans l'espoir de récolter des ressources et de trouver des survivants.
Après un lancement un peu difficile, le studio League of Geeks va déployer beaucoup de correctifs dans les 2 mois qui viennent et prévoit de continuer à le faire, au moins jusqu'au lancement prévu dans environ un an. À cette occasion, le jeu sortira aussi sur consoles, PlayStation et Xbox. Si vous aimez le genre, vous voudrez donc sans doute attendre que le jeu gagne en stabilité et en praticité. Mais l'ensemble est déjà prometteur et il ne manque pas grand chose pour en faire un excellent jeu de gestion spatial !