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Layers of Fear – Réimaginer la peur

Version testée : PS5. Aussi disponible sur Xbox Series et PC.
Prix conseillé : 29,99€. Genre : Horreur. Durée de vie : ~10h
Version numérique fournie par Bloober Team. Merci à eux !

Et de trois... Je m'étais pourtant juré de ne pas faire d'articles sur des jeux d'horreur, mais parfois, il faut se faire violence pour couvrir des titres qui peuvent valoir le détour. Je connais Layers of Fear de réputation, et j'étais assez curieux de voir ce que la Bloober Team ferait avec cette version 2023, qui est un "savant" mélange des deux premiers titres, des DLC les accompagnant, et qui contient deux nouveaux scénarios pour donner un peu de grain à moudre à qui a déjà fait le titre... le tout avec une trame scénaristique qui vise à faire le lien entre tous les événements.

Une fois n'est pas coutume, ma méconnaissance (mais découverte progressive) du genre fait que je n'ai pas joué aux opus précédents. J'ai suivi distraitement la hype à l'époque, en regardant quelques Let's Play sur Youtube, mais je n'avais jamais eu suffisamment de courage pour y jouer par moi-même. L'occasion se présente enfin en 2023, et je n'ai pas été déçu du voyage ! Je dirais même que j'ai... apprécié ?! Que diable m'arrive-t-il !

La première histoire débute dans un phare sombre et craquelant (qu'on peut apercevoir dans l'une des bandes annonces du jeu) avec une autrice qui se retrouve à devoir y écrire après avoir gagné un concours. A peine installée, elle reçoit un coup de fil de l'organisateur du concours, qui l'invite prestement à commencer son écriture. On visite rapidement l'endroit assez exigu et lugubre (suffisamment pour qu'on prenne ses jambes à son cou en toute logique...) puis on commence la rédaction, mais un bruit nous dérange rapidement, et on découvre une peinture. Appel au fils pour se rassurer, puis retour à l'écriture... avant de sombrer dans la folie.

Et là, première petit surprise de mon côté, on change de point de vue, et on entame l'histoire du peintre... bien connu des joueurs de l'épisode original. Grâce aux vidéos de l'époque, j'ai gardé quelques bribes de souvenir, même si l'histoire semble avoir subi quelques changements. L'ambiance d'origine a été conservée, à savoir, celle d'un walking-sim horrifique. L'ambiance va peu à peu se détériorer à mesure qu'on lira les (nombreuses) notes laissées ça et là, et qu'on comprend que son personnage a définitivement sombré suite à un événement passé, qui l'a plongé dans l'alcool.

La recréation de la maison avec l'Unreal Engine 5 fait des merveilles. Bien qu'il soit utilisé d'un point de vue marketing par le studio avec un slogan "le premier jeu d'horreur sur UE5", force est de constater que le rendu est extrêmement propre. D'autant plus quand on joue en mode qualité. Les effets d'ombre et de lumière sont sublimes, la finesse des textures (même si on n'échappe pas à quelques trucs un peu grossiers) force le respect, et le tout tourne en 4K/30FPS sans presque jamais vaciller, avec support du Ray-Tracing (je regarderai sur PC à l'occasion pour voir si c'est beaucoup mieux que sur console). L'ambiance sonore n'est pas en reste. Les feuilles qui fouettent le carreau, le parquet qui craque, la pluie torrentielle... toute l'ambiance se veut particulièrement oppressante, et fait qu'on est constamment sur ses gardes.

C'est d'autant plus réussi quand on constate que le jeu n'abuse pas des jumpscares. Oui, il y en a quelques uns, évidemment, mais c'est avant tout un travail d'ambiance et un enfoncement sans retour possible vers une folie gagnant toujours plus de terrain, qui poussera notre personnage à utiliser une lanterne pour repousser les ennemis qui guettent. Je précise que j'ai de mon côté activé le mode sans échec (pas de ko face aux ennemis) car je trouve superflu l'ajout des monstres et que j'ai eu droit à quelques petits bugs, comme celui où la lanterne éclaire... sans agir sur l'ennemi. Ça se règle à notre convenance dans les menus !

Les autres histoires ne sont pas en reste. Je m'attarde sur celle du peintre car c'est celle qui m'a le plus plu, ainsi que celle de sa femme et sa fille qu'on incarnera à tour de rôle, mais on a également droit à l'histoire de l’interprète, qui nous occupera longuement, et la trame de fond via l'histoire du phare, moins prenante mais qui reste intéressante.

Les + Les -
Visuellement époustouflant Le mode performance fait perdre beaucoup de détails
Un jeu d'horreur qui évite de tomber dans les facilités de genre La lanterne qui bug
L'ambiance sonore... un délice au casque Plus très envie de voir des tableaux...
L'histoire du peintre... et les différents point de vue !

Si on m'avait dit qu'un jeu d'horreur deviendrait un coup de cœur un jour, je n'y aurais sans doute pas cru... mais Layers of Fear a réussi là où d'autres ont échoué. L'ambiance est soignée, vacillante, et on sent l'angoisse monter à mesure qu'on avance dans les histoires, sans pour autant assister à l'horreur pure, grâce à une Bloober Team au meilleur de sa forme et qui préfère suggérer finement plutôt que montrer grossièrement. Un titre que je n'oublierai pas de sitôt, et que je relancerai sans doute à l'occasion pour voir les différentes fins.



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