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Ghostwire : Tokyo – C’est qui au bout du fil ?

Aujourd'hui, le jeu dont nous allons parler met en avant les sourds et muets. Alors pour la première fois au monde, le seul et unique test rédigé uniquement en langage des signes, pour être lisible par tous...

- Mais qu'est-ce que tu fais, là ?
- Ben... mon test.
- Oui, mais je parle de ton histoire de langage des signes. Ça sert à rien ton truc. Car déjà, si on met de côté le fait que le langage des signes ne s'écrit pas, ce jeu, là... il n'a rien à voir avec les sourds et muets. Ton gars, c'est un exorciste japonais. Et ben les signes qu'il réalise avec ses mains sont pour purifier les âmes et lancer des sorts, pas pour communiquer avec les autres.
- Même pas pour parler aux fantômes ?
- Même pas. Bouge, t'es trop con pour écrire un test, je m'en occupe.

Tiré des "Chroniques d'un testeur bourré au boulot" - volume 37,5

 

Ghostwire : Tokyo est donc de retour après un an d'exclusivité Playstationnesque, ce coup-ci sur Xbox.
Mais prenez garde, car cette version est de base hantée avec des améliorations et une extension nommée Le Fil de l'Araignée (mais nous y reviendrons plus tard).

Vous vous retrouverez dans la peau d'un badaud durant une invasion fantomatique et spirituelle en plein Tokyo qui fait disparaître tous les humains de la ville dans un brouillard énigmatique.
Votre seul salut à cet événement surnaturel viendra du fait de votre accident de moto se produisant au même moment, laissant ainsi la possibilité à l'esprit de KK de vous posséder. Mais KK n'est pas n'importe quel esprit, puisque ce dernier est un exorciste. Le duo partageant ainsi le corps d'Akito vont devoir résoudre ce mystère tout en aidant les esprits dans le besoin et en combattant les Visiteurs, des entités spirituelles maléfiques.
Ici, nul besoin de pistolet, de fusil à pompe ou de lance-roquettes pour retapisser les rues de leur ectoplasme, c'est à base de tissage de sorts élémentaires et de talismans que vous allez renvoyer ces esprits malfaisants dans les jupes de leurs mères.

Le jeu se présente à la première personne et s'articule dans un monde ouvert, un peu comme la mouvance des jeux en monde ouvert depuis le premier Assassin's Creed, à savoir, que des zones et les activités associées se débloquent au fil de la progression libre.
Le jeu ne réinvente en aucun cas la formule, ne l'améliore pas non plus, mais l'adapte à sa sauce et à sa thématique au travers d'une intrigue et d'un habillage visuel réussis.
On aime ou pas le genre, mais perso, je suis plutôt conquis. Il faut dire que le tissage change fortement des armes et les petites animations de tissage font leur petit effet.
On regrettera malheureusement une certaine imprécision dans la visée. En effet, il y a une sorte de "flottement" lorsqu'on se déplace et utilise les joysticks (surtout le gauche). Non non, ce n'est pas ma manette qui a des soucis, mais bel et bien quelque chose de propre à Ghostwire : Tokyo. Du coup on comprend mieux, et heureusement qu'il est là, pourquoi le zoom sert également de soft lock de sa cible. Cela rend les affrontements plus jouables car cet aspect est largement perfectible. Même si, entre nous, il aurait été mieux que ce "flottement" ait été supprimé.

Dans cette édition, en plus d'une zone supplémentaire, de nouveaux ennemis et un visuel peaufiné,  est inclus le mode de jeu, "Le fil de l'Araignée".
Le concept de ce dernier est simple et se déroule en parallèle à l'aventure principale avec son propre système d'expérience et de progression.
Notre duo 2 en 1 se retrouve invoqué un peu de force dans une copie absurde de Tokyo à la Dr Strange par un groupe d'exorcistes. Ces derniers se retrouvent impuissants face aux Araignées, des yokais en forme d'araignées (la trad n'a pas l'air de s'être foulée) et devinez qui va devoir se taper une trentaine d'étages aléatoires pour se débarrasser de cette malédiction encore et encore ?
Je dis aléatoire car le choix des 30 étages se fera parmi plus d'une centaine d'étages différents. Ce qui fait qu'un "run" ne sera jamais vraiment identique à un autre.
Certains compareraient le mode un peu à un Roguelite, moi je préfère vous le décrire comme une sorte de clone du mode Dark Realm d'Onimusha dans lequel vous devrez éliminer tous les ennemis de l'étage avant de pouvoir passer au suivant, l'aléatoire en plus. Car on est au final sur un déroulement un peu différent du Roguelite.

Si le mode est sympa, le fait qu'il soit très centré sur les affrontements va rendre les choses plus compliquées pour les raisons déjà évoquées plus haut.
Mais au final, cela reste un ajout sympathique pour faire une pause après quelques heures d'exploration à la recherche d'objets maudits ou d'accomplissement de quêtes.

Du coup, Ghostwire : Tokyo est un jeu qui va marquer les joueurs qui n'ont eu  pas eu l'occasion de le faire sur Playstation et accrocher plus par son ambiance, son histoire et son background que par son originalité de gameplay. Si vous avez déjà fait le jeu sur les consoles de Sony, l'intérêt de le refaire sur Xbox est très limité, d'autant plus que Le Fil de l'araignée est disponible gratuitement sur tous les supports.
Mais si vous aimez le folklore occulte et spirituel japonais, vous allez aimer explorer ce Tokyo surnaturel.

  • Ghostwire : Tokyo sur Xbox (testé sur Xbox Series X avec un code fourni par l'éditeur)
  • Ghostwire : Tokyo sur Playstation
  • Ghostwire : Tokyo sur Steam


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