PICO 4 – Les Mills Bodycombat VR
Profitant de l’occasion qui m’a été donnée de garder le PICO 4 quelques semaines supplémentaires, j’ai récemment testé pas mal de jeux en réalité virtuelle. J’avais donc l’embarras du choix pour faire un aperçu, entre courses, jeu de rôles ou FPS. Mais non ! J’en parlerai sans doute à un moment mais en premier, j’ai décidé de vous surprendre. Car oui, ce n’est pas vraiment d’un jeu dont je vais parler mais d’un programme de fitness emmenant boxer : Les Mills Bodycombat VR. Un jeu créé en associant la spécialité du géant du fitness, Les Mills, avec l'expertise du studio studio RV Odders Labs.
Tout est fait pour happer le joueur, public premier du casque. Avec de l’action à portée de main. Ainsi, l’écran d’accueil ne s’embarrasse pas de détails. C’est un grand catalogue de toutes les activités, organisées en trois intensités : faible, modérée et forte. La durée est la seule information supplémentaire, pour des sessions de sept et vingt minutes en moyenne. En plus, tout en haut, trois activités sont mises en avant, pour ne pas avoir à trop réfléchir avant de se lancer ! Au besoin, une fois un programme sélectionné, sont également listés le style (boxing, fitness…), les chansons d’ambiance ainsi que les éventuelles performances précédentes.
A part pour les quelques sessions d’entraînement, des tutoriels qui expliquent les mouvements à connaître, toutes les autres activités placent face à d’autres joueurs. Enfin, en tout cas leurs scores. Ils ne sont pas physiquement représentés dans le monde virtuel. Plus on frappe bien la cible, et plus on la frappe fort, plus le score monte.
L’environnement est assez sympathique, sans être non plus ultra fourni en détails. Les zones d'entrainement ont toute en commun leur aspect grandiose, avec plusieurs décors différents qui servent leur but. Être un arrière plan qui n’attire pas trop le regard. Car à part durant les pauses, il y a bien trop à faire. Le paysage attendra. C’est un enchaînement ininterrompu de cibles qui arrivent et le déchaînement de toute la frustration de la journée qui peut s’évacuer. La position des cibles varie : bas, haut, côté… Avec des combos, ou parfois de longues répétitions de quinze ou vingt cibles, qui arrivent toutes du même côté, au même endroit. Tous les objets ne se frappent pas. L'un d'eux s’attrape avec les deux mains, dans l’objectif de le fracasser sur le genou à la fin du mouvement. D'autres sont des obstacles à esquiver. Les gros carrés obligent à faire un squat, toujours positionnés en haut (plus ou moins bas). Les polygones sont eux à droite et à gauche, pour obliger à se pencher. Afin d'aider à esquiver correctement, notre nombre s'affiche par dessus, ce qui aide à pousser une épaule qui dépasse, par exemple !
Histoire de se motiver un peu plus encore que de voir son score challengé par les autres, un coach entretient la flamme par des commentaires encourageants. Et derrière, c’est une musique tout à fait appropriée aux coups qui pleuvent. Bien sûr, le tout est enregistré, ce qui amène parfois un peu à un sentiment de déjà vu. Mais le script s'adapte en fonction du score et des éventuels ratés, ce qui apporte quand même un certain réalisme. Un point cependant à ce propos : contrairement à l'interface en français, les coachs parlent anglais uniquement. Si vous ne connaissez pas votre anatomie dans la langue de Shakespeare, vous pourrez galérer un peu à comprendre comment adopter la meilleure position.
La précision sur les cibles est plus que correcte. N’oublions pas que le PICO 4 a cette particularité d’être totalement autonome, sans satellite ou caméra externe pour aider à la détection. Force est de constater que ça fonctionne bien. En plus, l’absence d’un ordinateur (ou d'un console), et donc d'un fil nous reliant à la machine, offre la possibilité de se mettre n’importe où. Inutile de pousser les meubles devant le bureau du PC pour libérer l’espace indispensable à toute activité en réalité virtuelle. J'ai même pu le glisser dans mon sac pour le faire découvrir à des amis !
Autre point fort du casque qui prend toute son importance ici : sa légèreté. Je fais en général deux sessions de 10 à 15 minutes avec une courte pause entre. Et je n’ai aucune gêne à la nuque même si pourtant je bouge dans tous les sens. Ah oui d'ailleurs, toujours à ce propos, il tient très bien. Le casque n'est jamais tombé. Par contre, j'ai eu quelques collisions malheureusement entre les contrôleurs et le casque, à cause de crochets un peu trop enthousiastes. Heureusement sans conséquence.
Avant de conclure, je ne peux pas m’empêcher de faire un bref parallèle avec Let’s Get Fit sur Nintendo Switch, jeu qui était mon précédent compagnon sportif. Même si je n’hésite pas à le relancer de temps en temps, le PICO arrive mieux à entretenir la flamme. L’objectif reste similaire dans les deux : faire des mouvements traqués par une machine, avec à la clé un score. Mais la réalité virtuelle donne vraiment cette impression de faire "quelque chose", symbolisé ici par la cible qui explose. Et ce classement en temps réel, qui pousse à frapper, toujours plus fort. Ca booste la motivation à s’appliquer dans l’exercice.
Faut-il acheter le casque uniquement pour ça ? Cela fait un peu cher les séances de boxe. Mais moi, je sais déjà que si je dois renvoyer mon PICO, ces séances de défouloir vont me manquer. Du coup, difficile de dire tout à fait non... En sachant que l'application est aussi disponible pour le Quest 2 et le Meta Quest Pro.