Dying Light 2 : Bloody Ties – Carnage dans le Hall

C'est après mon passage à la gamescom que j'ai pris le temps de m'intéresser à un des gros jeux de 2022 que j'avais laissé de côté : Dying Light 2. En l'état, mon expérience n'est que de quelques heures, puisque j'ai pu profiter de l'accès à Carnage Hall assez tôt dans l'aventure, après avoir débloqué l'accès à Villedor, ce qui se fait en venant à bout du prologue du jeu de base. Mon avis se concentrera donc essentiellement sur le DLC narratif. Pour le jeu de base, je vous renvoie à l'aperçu de sieur Stephan fait en début d'année !

L'essentiel de Bloody Ties se déroule dans un lieu nommé "Carnage Hall", dirigée par une certaine Astrid. Quand on voit la communication opérée autour de ce premier contenu narratif, on pourrait penser que le jeu s'enfonce dans un des clichés du post-apo, avec une arène de combat à mort où on peut signer pour un peu de sauvagerie bonus après avoir échappé à la mort dans les rues de La Cité. Heureusement, Techland a été plus loin que ça, en y incluant une trame scénaristique où l'on aidera un nouveau venu, Ciro, à venger la mort de son frère, tué par l'actuel détenteur du titre de champion d'arène. Bien qu'on aura certains choix à effectuer durant les 5-6 heures de jeu, j'ai eu un peu de mal à comprendre pourquoi notre personnage se sentait obligé d'aider ce dernier alors qu'ils ne se connaissent pas. La seule justification que je vois, c'est par pure éthique, afin de mettre fin au bain de sang quotidien que permet Astrid dans son hall.

Le jeu s'enfonce ainsi dans une dualité un peu curieuse. D'un côté, on a des objectifs qui font très "jeu d'arène", où l'on débute en bas du classement et pour lequel on devra tout faire pour arriver tout en haut et affronter le champion d'arène Skullface, et de l'autre, une histoire captivante où l'on en apprendra plus sur Ciro et sa famille, dont son père Ogar qui poussera notre héros à sauver notre acolyte de jeu. Quelques quêtes annexes permettant de récupérer une armure spéciale ou d'enquêter sur un moyen de se protéger des zombies qui pullulent. Bloody Ties s'affranchit avec succès des "pièges" du DLC arène en proposant une aventure bien plus profonde et variée qu'il n'y paraît.

Côté "prise en main", en étant tout à fait franc, je n'ai pas encore assimilé toutes les subtilités de gameplay et je me mélange encore les pinceaux en combat et j'ai un peu de mal à faire du parkour de manière efficace. Bien que le jeu le permette, j'aurais tendance à conseiller aux joueurs de faire le jeu de base avant de s'introduire dans Carnage Hall. Cela devrait fluidifier votre aventure et rendre les épreuves qui vous attendent moins complexes. Côté combat, on peut séparer 2 écoles : si affronter les zombies et leurs variantes est un plaisir viscéral qui ne s'amenuise que rarement, les combats en un contre un dans les arènes sont d'une redondance affligeante. J'attaque, ça passe, les coups suivants sont bloqués, j'attends pour bloquer à mon tour ou j'esquive, et je repars pour une attaque, et bis repetita... le jeu ne s'affranchit que rarement de sa structure d'attaque et devient assez rapidement ennuyant. Je commence à craindre pour la suite de mon aventure dans le jeu de base si les combats contre les humains sont tous de cet acabit...

Techniquement, sur PS5, le jeu s'est révélé très fluide et Carnage Hall est un lieu qui surprend par son architecture et par son aspect "post apo" revisité. Tout juste peut-on relever quelques bugs (dont un qui m'a fait relancer ma partie) et des copier/coller sur certaines skins de PNJ. Je note aussi une synchronisation labiale pas très bien gérée, mais ça ne m'a pas gêné outre mesure, une fois le jeu passé en anglais.

Proposé à 9.99€, ce premier DLC narratif de Dying Light 2 devrait trouver son public sans trop de mal en proposant une trame narrative intéressante et des épreuves "arènes" mettant vos nerfs à l'épreuve. Si on ajoute à cela la palanquée de cosmétiques à récupérer pour rendre Aiden plus beau que jamais, on devrait trouver de quoi plonger ou replonger quelques heures à Villedor sans déplaisir !