Gamescom 2022 – Deliver Us Mars
Après un Deliver Us Moon qui m'a beaucoup plu, j'attendais avec grande impatience de poser mes gros doigts sur la suite du jeu : Deliver Us Mars. Le studio a tenu à rassurer les personnes présentes dans la salle : qu'on ait joué ou pas le premier opus, peu importe, on peut profiter sans souci de cette suite qui fait également office de stand-alone prenant place dans le même univers. Premier bon point donc, puisque le jeu ne se prive pas d'une partie du public qui aurait risqué de bouder cet opus faute d'avoir fait le premier.
Prenant place dix ans après les événements de Fortuna sur la Lune, le jeu nous place dans la peau de Kathy Johannson, la plus jeune astronaute terrienne, qui embarque à bord du Zephyr avec son équipage pour récupérer les vaisseaux ARCHES, qui permettront de sauver une partie de l'humanité, coincée sur une Terre au plus proche de son extinction.
Notre protagoniste a toutefois une motivation plus personnelle pour se rendre sur la planète Rouge, puisque son paternel est porté disparu depuis de nombreuses années là-bas, et Kathy souhaiterait savoir ce qui lui est arrivé. Cette démo fait l'impasse sur le voyage initiatique et nous amène directement sur Mars, dans une carrière. Après un rapide coup d'oeil, on comprend vite qu'on va devoir descendre dans la carrière pour remonter une centaine de mètres plus loin. Problème : bien que moindre que sur Terre, la gravité existe sur Mars, et on ne peut décemment pas se jeter du haut de la falaise en espérant atterrir en un seul morceau. On découvrira donc un nouveau pan de gameplay, qui est celui de l'escalade.
Armée de 2 piolets, notre héroïne va imiter une certaine Lara Croft (dans la trilogie de 2013) et descendre en s'accrochant au mur. Le jeu se veut toutefois un peu plus exigeant que Tomb Raider, puisqu'on devra alterner l'appui sur les gâchettes pour gérer l'attache de chaque piolet individuellement. Si on a le malheur de lâcher les deux boutons ne serait-ce qu'un quart de seconde, on est bon pour une chute libre... On peut toutefois utiliser cette technique à son avantage pour descendre plus rapidement, en lâchant brièvement les gâchettes, on "glissera" ainsi de quelques mètres, ce qui permettra d'atteindre plus rapidement les endroits qu'on souhaite.
Outre cet ajout intéressant, on reste en terrain connu pour peu qu'on ait joué au premier jeu de la licence. On retrouve toujours un jeu fortement scénarisé, avec des hologrammes et autres audiolog disséminés ça et là dans le niveau, et des énigmes plus ou moins simples à résoudre, comme jouer avec la caméra pour faire en sorte que 2 morceaux d'un objet soient liés l'un à l'autre. Sans être insurmontable, la prise en main peut sembler un peu confuse, surtout que rien n'apparaît à l'écran pour expliquer comment ça marche. Je pense que j'aurais galéré quelques minutes si la gentille dame ne m'avait pas expliqué la manoeuvre. Espérons qu'un petit tutoriel soit ajouté (même si je pense qu'il l'a été dans un chapitre précédent) pour ce genre d'énigmes d'ici la sortie.
Concernant la partie technique, pas grand-chose à signaler, si ce n'est l'absence de Ray-Tracing durant la démo ! Sans parler d'un indispensable, j'espère sincèrement que le jeu se verra greffer un support ray-tracing d'ici sa sortie, tant il ajoutait en immersion sur Deliver Us Moon. On sent également que le jeu est géré par une équipe un peu plus étoffée. Un cap a été franchi, le jeu est plus détaillé, plus richement décoré et n'a souffert d'aucun bug durant ma prise en main. La narration m'a également semblé mieux géré, avec un discours plus intimiste lié à la relation unissant père et fille. Il faudra toutefois attendre de mettre la main sur le jeu complet pour confirmer ou non ce sentiment !
Deliver Us Mars a une date de sortie fixée au 2 février 2023. Il sortira sur Playstation 4 et 5, Xbox One et Series, ainsi que sur PC (Steam/Epic), au prix conseillé de 29.99€.