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GTFO – Un jeu coopératif angoissant et exigeant

Je suivais GTFO depuis de nombreux mois, et sa sortie d'accès anticipé m'a motivé à trouver des comparses pour braver l'obscurité et défourailler quelques monstruosités dans un complexe de recherches souterrain et hyper glauque. Une fois les 3 camarades trouvés, on est passé par la case installation (10.8Go à récupérer via Steam) et nous voilà dans le lobby... direction l'enfer.

On passera par une phase d'équipement avant le lancement d'une expédition

Comme bon nombre de FPS coopératif, GTFO ne s’embarrasse pas d'un scénario extrêmement profond. Nous incarnons un groupe de prisonniers sorti de cryogénisation par le "Gardien" qui nous envoie explorer le Complexe, un immense centre de recherches qui s'enfonce profondément sous terre et est parsemé de monstres difformes... probablement issus de recherches pas très éthiques, si l'on en croit les quelques containers posés ça et là dans les niveaux avec des monstres conservés dans le formol. On devra terminer l'expédition A pour passer à la suivante, plus profonde sous terre, et ainsi de suite.

On obéira aveuglément à son bourreau, en suivant les objectifs qui s'affichent sur la partie gauche du HUD. Un petit mot sur l'interface par ailleurs. Cette dernière est très classique dans ce qu'elle affiche, mais la manière de faire m'a décontenancé. En jeu, c'est lisible et c'est même plutôt classe, mais la navigation dans les menus est un peu hasardeuse, vu que tous les textes sont projetés en arrière plan en semi transparence, pour un résultat qui n'a pas vraiment convaincu la troupe qui m'accompagnait. L'intention est là, mais ça gâche sensiblement la lisibilité de l'ensemble. Dommage.

Le FOAM permet d'immobiliser temporairement les ennemis grâce à une mousse qu'on balance

Pour en revenir aux objectifs, ils sont assez peu variés. Grosso modo, il faudra récupérer un objet disséminé dans le niveau, et on devra pour cela accomplir une suite de tâches tel que : trouver la clé bleue 277 de la zone 77 à tel endroit puis faire un ping sur un terminal pour voir quelle porte elle active et accéder à la zone 80... On avance ainsi à tâtons, en suivant les indications qui changent d'une partie à l'autre. La clé bleue deviendra par exemple une clé orange 463, ce qui nécessite d'adapter la commande que l'on rentrera dans le terminal pour obtenir une réponse de la porte permettant d'accéder à la zone désirée. Ces quelques menues variations permettent d'éviter l'ennui, l'effet est réussi. En déambulant d'une zone à l'autre, on tombera face à différents types de Sleepers, les créatures qui peuplent le complexe et sont - comme leur nom l'indique - endormies. On devra donc se déplacer lentement en évitant de faire du bruit et de pointer une lampe torche sur eux pour ne pas les réveiller... Une fois sorties de leur sommeil, ces saletés ont tendance à appeler à l'aide et font de très lourds dégâts, et bien que l'on puisse opter pour le mode bourrin en tirant sur toutes créatures à vue, on devra garder un œil attentif sur la réserve de munitions qui fond extrêmement vite. L'idée est donc de se déplacer accroupi afin de placer un bon coup de couteau chargé dans le crâne de ses ennemis pour économiser de précieuses munitions que l'on réservera lors des vagues d'invasions qui arrivent à plusieurs reprises lors de chaque expédition, surtout quand on attend le déverrouillage d'une porte ou l'activation d'un ascenseur.

En plein bug, je n'ai d'autre choix que d'être spectateur de l'action, ne pouvant poser l'objet en main à cause d'un point de contrôle bugué

Pour résister au mieux, on fera donc attention à s'armer complémentairement. Avant le lancement d'une mission, on peut en effet choisir son équipement : 2 armes (les sensations de shoot sont globalement très bonnes), un outil, une arme de mêlée et 3 boosters, qui sont en fait des artefacts que l'on récupérera en explorant les différents niveaux visités précédemment. Chaque run permet donc d'améliorer ses chances de réussir la prochaine. Une bonne idée, surtout au vu de la difficulté globale du titre. N'espérez pas vous tourner les pouces en jouant à GTFO. Il faudra être en permanence sur ses gardes et agir intelligemment pour venir à bout d'une zone. On peut d'ailleurs relever plusieurs soucis à ce niveau : les bots sont présents certes, mais auront autant de jugeote que Lydia de Skyrim... pas un cadeau, clairement. Un autre souci : les points de contrôles. Au mieux, vous allez réapparaître en plein combat et il faudra espérer ne pas mourir d'emblée, au pire, vous allez arriver sur un checkpoint équipé d'un objet de quête et le respawn vous empêchera tout simplement de poser ce dernier... Un souci bien gênant qui rend totalement inutile un des joueurs... alors que chaque ressource est précieuse. En dernière remarque, on a dénoté quelques problèmes de matchmaking, avec un joueur qui se retrouve éjecté de la partie lors du lancement, ou qui arrive sur une partie parallèle, seul...

On pourrait dire que c'est ok si ce n'est que ça, mais on sent plutôt une sortie d'accès anticipé un peu précoce, avec la sensation de jouer à un jeu toujours en bêta (le support manette est partiel sur le papier, mais inutilisable en l'état, vu qu'on est obligé d'utiliser le clavier pour le terminal),  avec un brin d'optimisation à effectuer. En effet, peu importe la config, on se retrouve à chaque début de partie avec un framerate qui frôle le 0 avant de repartir comme une fleur vers les 120/144FPS que permet ma config. Ensuite on fluctuera en fonction du chaos ambiant. Néanmoins, force est de constater qu'on reste face à un titre plutôt propre techniquement parlant. Les effets de lumières sont réussis, le brouillard est superbement modélisé (et se révèle oppressant au possible) et les monstres mettent bien mal à l'aise.

Deux heures... c'est le temps qu'il aura fallu pour qu'on vienne à bout du premier niveau !

"Work together or die together", on pourrait penser à une phrase marketing un peu bateau, et pourtant, cette dernière prend totalement son sens dès lors qu'on lance GTFO. Le titre de 10 Chambers est exigeant, et nécessitera une coopération totale des membres de l'équipe pour que l'on puisse en apprécier toute la saveur et venir à bout du challenge relevé qui est ici proposé. Une bonne pioche, assurément, pour peu que vous trouviez des amis avec qui y jouer, car l'IA de bots est trop faiblarde et le matchmaking ne permet pas une cohésion aussi bonne qu'avec des joueurs que vous connaissez.



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