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Lost Judgment – Une suite encore plus marquante !

Afin de me préparer à la suite de Judgment (dont l'aperçu est disponible ici), j'ai refait complètement la version PS5 du titre pour être sûr de comprendre toutes les références. Fin prêt, je me suis donc attaqué à la dernière production de Ryū ga Gotoku Studio : Lost Judgment. On y retrouve toute la troupe qui gravite autour du héros Takayuki Yagami, avec quelques nouveaux personnages introduits qui permettront au détective de faire avancer la nouvelle enquête sur laquelle il a été mandaté par une nouvelle agence de détectives installée à Yokohama !

L'histoire se veut plus sombre pour cette suite...

Ce cabinet - Yokohama 99 - a été créé par des protagonistes bien connus du 1er opus : Fumiya Sugiura, un ancien voleur étant lié à l'enquête et Makoto Tsukumo, un hacker auquel faisait appel Yagami pour certaines de ses enquêtes. On pourra donc naviguer entre le célèbre quartier de Tokyo, Kamurochô, et Isezaki Ijincho, que les joueurs de Yakuza : Life a Dragon ont pu découvrir l'an dernier sur PS4 et Xbox Series, et cette année sur PS5. Déjà richement scénarisée dans le jeu précédent (mais traînant un poil en longueur), l'histoire de Lost Judgment se veut plus sombre et intense. On assiste dès l'introduction à la découverte d'un cadavre salement amoché, dont on découvrira l'identité assez rapidement durant un procès dont le cabinet Genda s'occupe.

Yagami, en parallèle du procès, est appelé par Sugiura qui demande de l'aide pour enquêter sur une affaire de harcèlement au lycée, ce qui débloque dès lors l'accès à Yokohama. L'histoire donne constamment envie de voir la suite, grâce au talent des scénaristes qui multiplient brillamment les rebondissements et révélations. Le plus inattendu finalement, c'est de voir que Lost Judgment parvient avec maestria à s'éloigner de ses racines : les Yakuzas. Le fait d'évoluer dans un lycée change totalement la donne, et le studio sait traiter les sujets avec justesse, et évoque, comme dit plus haut, des thématiques sombres : harcèlement scolaire, vengeance ou encore suicide. On évite le ton moralisateur à tout bout de champ, grâce aux dialogues entre les personnages qui ont des points de vues souvent distincts. Je vous rassure néanmoins, un jeu RGG ne serait pas ce qu'il est sans sa part d'absurde. Petit bémol toutefois, on trouvera toujours des yakuzas et autres voyous, mais une chose m'a interpellé. Notre détective fétiche n'hésite pas avant de tomber sur la tronche de lycéen un peu zélé, et ça ne semble déranger personne. Un brin curieux, même si on peut mettre ça sur le compte "de l'absurde". Vous aurez de nombreuses histoires annexes qui permettront d'alléger un peu l'esprit et de rallonger l'expérience de jeu et justifieront bon nombre de voyages à Kamurochô pour lancer quelques quêtes. Comptez 25h pour boucler les 13 chapitres de l'histoire principale, qu'on peut aisément doubler pour venir à bout de la quarantaine d'affaires secondaires !

Désormais, on peut se déplacer en skate-board (uniquement sur la route)

Côté gameplay, on retrouve tout ce qui était dans Judgment, avec l'ajout d'une nouvelle posture de combat. En plus de la posture du tigre et celle de la grue, vous aurez maintenant la possibilité d'opter pour la posture du serpent, qui permet d'effectuer des parades et contre-attaques. On a donc 3 styles de combats très complémentaires, même si, pour ma part, j'ai totalement délaissé la Grue, préférant les coups violent du Tigre et l'agilité du Serpent. A noter que désormais, certaines actions en combat font gagner des PA bonus, toujours appréciables. Pour le reste, on est en terrain connu. Yagami débloque des capacités par la magie du smartphone, en dépensant ses points d'aptitudes durement acquis, et les effets des attaques modulo la posture rendent les combats plus impressionnants qu'auparavant. Pour se déplacer dans le nouveau quartier, Yagami peut compter sur son nouveau skate-board. Respect nippon oblige, ce dernier ne peut être utilisé que sur la route. Notre héros posera donc le pied au sol dès que vous aurez une roue posée sur une zone piétonne. Enfin, un petit mot sur les mini-jeux de cette suite : la boxe et la danse, ça tue !

Côté technique, on se rapproche de ce qui s'est fait avec le remaster paru plus tôt cette année sur console next-gen. C'est très joli, la modélisation des personnages et des expressions faciales force toujours autant le respect, et on est sur une fréquence d'affichage qui ne fléchit jamais. J'ai vu, ça et là, plusieurs personnes critiquer le "recyclage en masse" des terrains de jeu. Bien que je puisse entendre cet argument, je ne le comprends pas vraiment. Deux quartiers reproduits à l'échelle 1:1 dont un n'ayant été utilisé que sur un jeu... C'est du travail et il est selon moi nécessaire de les réutiliser. Peut-être pas sur 8 jeux différents, mais tout de même, ici, les cartes sont exploitées pleinement et proposent une densité comme on en voit peu dans les Open-World. Côté audio, comme pour le précédent Judgment et Yakuza LAD, on a droit à deux pistes audio : japonais et anglais. J'ai testé les deux et suis revenu très rapidement au japonais, ayant eu du mal avec le casting principal en anglais. Pour les francophones, on a droit à des sous-titres français de qualité.

Light est toujours aussi bagarreur dans Lost Judgment

Il me semblait difficile de faire mieux que Judgment, et pourtant, le studio Ryū ga Gotoku y est parvenu avec maestria. Lost Judgment, c'est un virage assumé et pleinement réussi pour s'écarter des Yakuza tout en gardant l'ADN Beat'em all. On pouvait craindre cela, mais on se retrouve finalement avec un titre qui peut sans peine figurer dans la liste "Jeu de l'Année". Complet, jouissif et passionnant, difficile de faire la moue face à cette nouvelle pépite.

Disponible depuis le 24 septembre 2021 sur PS4, PS5, Xbox One et Xbox Series S|X. Prix conseillé de 59,99€.



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