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Judgment – Un portage next-gen de plus … sur un excellent titre !

A chaque mois son portage (ou plusieurs) sur consoles de nouvelle génération. Les intérêts sont pluriels pour les éditeurs : proposer une meilleure version du titre, faire découvrir la licence à de nouveaux joueurs, et convaincre les heureux possesseurs de PS5 et Xbox Series de passer à la caisse, grâce à un catalogue qui s'étoffe doucement, mais sûrement. Fin avril, c'est Judgment qui s'est invité sur les nouvelles consoles de Sony et Microsoft (et Google Stadia). Presque 2 ans après sa sortie sur sa PS4, et quelques jours avant l'événement de SEGA, officialisant la suite de l’œuvre, avec un opus intitulé Lost Judgment, à paraître le 24 septembre prochain... Et, une première pour un titre Ryû ga Gotoku Studio, en sortie mondiale ! Une belle consécration pour ce studio, qui trouve grâce aux yeux des joueurs occidentaux depuis l'arrivée des localisations françaises sur Yakuza : Like a Dragon et sur le jeu du jour : Judgment.

Ancien avocat, Yagami est devenu un détective privé... plutôt beau !

Ce spin-off de la série Yakuza nous permet d'incarner Takayuki Yagami, un beau-gosse anciennement avocat, ayant décidé de quitter le barreau - rongé par la culpabilité - après avoir innocenté un client qui a commis un crime ignoble une fois disculpé. Après une ellipse temporelle, on retrouve notre protagoniste devenu détective privé, et cherchant de petites affaires par-ci par-là pour pouvoir gagner sa croûte. Rapidement, on se retrouvera projeté dans une enquête au long cours, s'étalant sur une douzaine de chapitres. En sus de ce scénario principal s'étendant sur une trentaine d'heures, vous pourrez compter sur les nombreuses missions secondaires du jeu pour aisément doubler la durée de vie... Et si vous vous sentez l'âme complétionniste, on doit frôler la centaine d'heures. De quoi bien rentabiliser l’œuvre et connaître par coeur Kamurochô (fortement inspiré du quartier chaud de Tokyo, Kabukichō), quartier où prend place le jeu.

Comme très souvent avec les titres du studio, on fait face à une histoire mettant en scène les Yakuza, et même si j'ai trouvé cela moins prégnant que dans Yakuza, le studio parvient  à mêler dialogues durs, graves et intenses, à d'autres saynètes plus légères pour libérer un peu l'esprit - en particulier dans ses missions secondaires et dans les rencontres d'amis, de petits événements où l'on aide une personne pour se lier d'amitié avec elle. Vous pourrez également compter sur diverses activités annexes comme les salles d'arcades pour vous détendre après quelques bastons bien rythmées avec quelques loubards locaux.

Les combats peuvent parfois être un peu bordéliques !

Car oui, là où Yakuza a entamé un virage RPG assumé avec son dernier opus à date, Judgment reste sur le système de combat présent depuis le début de la série Yakuza : le Beat'em Up. Ne vous attendez pas à voir vos ennemis se transformer sous vos yeux en personnages loufoques. Ici, vous aurez affaire aux voyous locaux, à la pègre du coin ou aux nombreux Yakuzas qui viendront très souvent en nombre vous affronter. Heureusement, notre détective est un homme athlétique maîtrisant les arts martiaux comme personne. En fonction des adversaires, vous devrez opter entre deux styles de combat : le style de la grue, efficace contre les groupes d'ennemis et requérant pas mal de souplesse, ou la posture du tigre, qui permet d'infliger de lourds dégâts à un ennemi, mais qui rend un peu moins maniable et vous laisse plus à découvert contre les coups ennemis. On pourra (et devra) s'appuyer sur le décor environnant pour sauter contre un mur et effectuer un high-kick du plus bel effet, ou encore ramasser un cône (ou un vélo, pour les plus sauvages) pour défoncer la tronche des loubards qu'on affronte.

Pas de système de niveau ici, mais chaque mission et chaque combat apporteront quelques points d'aptitude, permettant d'améliorer de manière permanente Yagami, afin qu'il puisse progresser en même temps que le jeu se complexifiera. L'apport de Judgment vient de la profession qu'exerce Yagami, qui devra parfois filer des personnages. Il faudra se cacher dans le décor afin de ne pas être repéré, ou le courser quand ce dernier prendra la fuite. Il arrivera enfin qu'on enquête en analysant son environnement ou une photo qu'on nous aura montrée pour en révéler tout les secrets. Ces passages ne sont pas bien complexes mais apportent une diversité bienvenue à l'ensemble. J'espère toutefois que la suite ira plus loin dans les idées, car on ressemble parfois davantage à un castagneur qui joue l'observateur, plutôt que l'inverse !

Le portage PS5 est plus fin et fluide mais conserve malheureusement un brin d'aliasing

Et sinon ce portage, ça vaut quoi ? Et bien, ma foi, on est sur un portage plutôt correct, exploitant timidement la next-gen mais profitant de ses quelques bienfaits : de la 4K et du 60FPS servis sur un plateau d'argent, avec des temps de chargement réduits à une peau de chagrin. Le moteur de jeu en profite pour déployer tout son potentiel, les visages sont saisissants de réalisme, en dépit de quelques animations un brin rigides. Côté environnement, c'est un brin moins glorieux, on retrouve de l'aliasing ça et là et des textures disgracieuses demeurent. Également, bien que j'apprécie cela à titre personnel, la colorimétrie globale du titre est plus froide sur PS5 qu'elle ne l'était sur PS4.

Que vous découvrez ou redécouvrez Judgment, vous pouvez très clairement y aller les yeux fermés. Pour ceux qui souhaitent découvrir la formule du studio, c'est une porte d'entrée parfaite. Histoire prenante, gameplay punchy, localisation française (sous-titres), tout est présent pour que vous puissiez vous immerger dans cet univers ô combien fascinant. À noter : que vous ayez ou non la version PS4 chez vous, il faudra forcément repasser à la caisse, la mise à niveau n'étant pas au programme.



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