ENDER LILIES: Quietus of the Knights – Un Action-RPG fort joli

Il ne m'aura pas fallu longtemps pour être tenté par Ender Lilies - Quietus of the Knights. La vue d'un trailer et de quelques screenshots aura suffi pour me convaincre, tant ce que je voyais esthétiquement me plaisait. Après quelques minutes d'installation, je me suis plongé dans le monde créé par Live Wire et Adglobe, et j'en suis sorti conquis.

Le début m'a fait penser à Child of Light, version Dark Fantasy.

L'aventure débute avec l'éveil de Lily, une jeune demoiselle cachée dans une église. Elle est accueillie par un chevalier qui lui fait un rapide topo de la situation, indiquant qu'une pluie de mort s'abat sur le royaume de Lointerre, ce qui a pour effet de transformer tous les sujets du royaume en monstres. Comme bon nombre de héros, Lily est muette, mais va tout de même partir pour tenter de sauver le royaume, en tuant les nombreuses créatures sur son chemin. Etant très faible, elle pourra bénéficier de l'aide du chevalier pour venir à bout de sa quête, et c'est là que ça devient intéressant.

En effet, nous nous déplaçons avec notre protagoniste pour évoluer dans des environnements 2D fort jolis, mais nous nous battons avec le chevalier, qui apparaît à chaque pression sur une touche d'attaque, un peu devant Lili, pour la protéger. Je craignais un peu ce système, pensant qu'il serait un peu imprécis, mais on s'y fait finalement très vite, le jeu étant bien calibré à ce niveau. On attaquera assez simplement avec la touche X, on se soignera jusqu'à trois fois via une pression sur LB, tandis que les touches Y et B permettront d'user de capacités qu'on aura acquises en vainquant des boss. On passera aussi quelques instants assis sur des bancs, qui servent à sauvegarder sa progression, à sélectionner les reliques que l'on souhaite avoir sur soi, à choisir ses capacités, et à se téléporter entre les différents points de sauvegarde. Hollow Knight, on a dit ?

Chaque lieu visité dégage une atmosphère désespérée incroyablement réussie

Dans sa progression, Ender Lilies fait penser à un metroidvania, et plus spécifiquement au titre de la Team Cherry. On évolue ainsi dans des tableaux tous plus magnifiques les uns que les autres, grâce à une esthétique Dark Fantasy fort réussie. Chaque tableau subjugue, et pas une fois je me suis dit que ce que je voyais à l'écran était moche. Chaque lieu semble raconter une histoire et dépeint une atmosphère emplie de désespoir, que seul notre personnage luminescent parvient à égayer. Il faudra garder un œil attentif pour trouver les passages secrets dissimulés ça et là. Les monstres ne sont pas en reste, ils sont tous parfaitement identifiables et disposent tous d'un pattern d'attaque bien spécifique qu'on apprend assez vite. On se retrouvera ainsi à jongler entre les stratégies d'approches en fonction des adversaires présents sur le terrain. Les boss jouent eux dans une autre cour, chacun des boss (appelés immortels) dispose d'une stratégie unique et donnera un peu de fil à retordre. Comme bon nombre de jeux du genre, il s'agit de pattern bien précis, et on apprendra à timer efficacement pour venir à bout de ses derniers, soutenu par des musiques au piano et de légers chants du plus bel effet. Sur un aspect plus visuel, on peut noter toutefois que tous les boss/mini-boss ne sont pas logés à la même enseigne. Le premier laissera un souvenir assez fort, tandis que le suivant paraîtra plutôt fade...

Mort du 1er boss, la gardienne Sigrid. On peut voir notre chevalier disparaître après avoir porté le coup fatal

D'Ender Lilies, je ne peux pas reprocher grand-chose pour le moment, si ce n'est qu'il est toujours en accès anticipé, et qu'il faudra s'armer d'un peu de patience avant la sortie du titre, prévue pour le second semestre de l'année 2021. J'y reviendrai volontiers pour le lancement car pour l'instant, en dehors d'un léger flottement dans certains passages plateformes (et encore, c'est vraiment juste pour pinailler), le jeu semble bien parti pour être l'un des metroidvania à faire cette année (à défaut d'avoir Silksong sous la main) !