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Disintegration – Transhumanistes anonymes, j’écoute

Halo... derrière ce nom désormais légendaire dans l'univers du jeu vidéo se cachent 2 personnes. Le temps faisant son œuvre, une de ces deux moitiés, Marcus Lehto a fondé son propre studio V1 Interactive. Disintegration est le premier bébé de cette jeune équipe...
Le jeu qui a été dévoilé lors de la gamescon 2019 et auquel j'ai pu m'essayer "behind closed doors" lors de cette occasion est enfin disponible sur PC, Playstation 4 et Xbox One (version testée)...
Si je dis enfin, c'est que, comme l'indique l'article de ce hands-on, le jeu m'avait alors beaucoup tapé dans l'oeil, tant par son concept rafraîchissant que par ses motivations...
Vous aurez compris qu'il est désormais temps de porter un jugement final. Mais, avant de commencer, sachez que vous ne trouverez pas grand chose concernant le multijoueurs dans cet article car impossible de trouver une partie sur Xbox One. Ou plutôt, impossible de trouver d'autres joueurs. Mais j'y reviendrai en fin de test.

 

Nous sommes dans un futur post apocalyptique et les humains sont une espèce en voie de disparition à cause du phénomène d'Integration qui consiste à transférer l'âme humaine dans un corps robotique. À ses débuts, pratiquer l'intégration était un choix transhumaniste d'exprimer sa personnalité. Mais un virus particulièrement fatal a forcé la majorité de la population mondiale à utiliser ce processus pour rester en vie et seuls de rares "Normaux" errent sur cette Terre en guerre contre un empire de machines.
Vous êtes un de ces intégrés qui se retrouve enrôlé dans un groupe de résistance dans l'espoir de trouver une solution pour redevenir humains : la Disintegration.
L'histoire est un peu plus détaillée que cela, mais vous avez les grandes lignes.
La campagne, qui se joue uniquement en solitaire, s'articule donc sur vous, pilote de gravicycle (voir encadré) dans un FPS avec des aspects RTS, puisque vous n'évoluerez pas seul et serez accompagné d'une escouade au sol qui répondra à vos directives. Prendre en main le jeu demandera ainsi un peu de pratique que l'entraînement ainsi que la première mission vous octroieront. Selon l'équipement de votre gravicycle - qui sera imposé pour chaque mission- vous devrez être plus ou moins offensifs sur le champ de bataille ou adopter une position de soutien pour votre escouade qui s'occupera de zigouiller les vilains pas beaux.
J'essaie le moins possible de spoiler quoi que ce soit dans un jeu qui montre son premier défaut : la narration et le rythme.

Voyez-vous, les missions se déroulent sur de vastes niveaux (comptez une moyenne de 35-40 minutes par mission et 4 niveaux de difficulté à la Halo) et on alterne entre les moments de calme et ceux d'action effrénée, un peu comme Halo. Sauf que contrairement à ce dernier, les moments calmes où le déplacement prime manquent de vie, de rythme. On pourrait jeter la faute sur une ambiance musicale peu présente ou un manque de dialogues pour combler. Cela pourrait aussi être dû au fait que les environnements sont assez déserts durant la plupart de ces moments. Il y a bien sûr des missions bien plus distrayantes pour l’œil et l'oreille, mais ce sont généralement celles qui ne laissent que peu de temps pour se balader.
Visuellement, le jeu est agréable et techniquement le jeu tient la route malgré quelques petits couacs techniques (scripts IA qui ne se déclenchent pas, par exemple).
Mais pour revenir sur le rythme, le découpage en missions indépendantes n'aidera pas, puisque entre chaque mission, vous vous retrouverez dans une sorte de hub à la 3ème personne, dans lequel vous pourrez dialoguer avec les autres personnages, récupérer des défis secondaires pour la mission suivante et améliorer votre gravicycle et votre escouade avec des puces glanées dans les niveaux (ainsi qu'en complétant des défis). La transition se faisant généralement par un long chargement avant et un long chargement après. Là où Halo faisait sans la fluidité de la narration, Disintegration adopte une approche radicalement différente mais complètement moins maîtrisée par rapport à des jeux qui proposent un découpage similaire. Je pense par exemple à un jeu ressemblant comme Destiny 2 au concept de missions et Hub séparés, mais qui présente clairement mieux les choses... et en moins vide !

Vous commencez à comprendre un peu le souci du titre ? Ce n'est pas le gameplay intéressant et plutôt bien pensé (quelques petits réglages ne seraient cependant pas de refus) mais l'enrobage, le rythme qui mériteraient d'être revus pour une suite bienvenue afin éviter de perdre l'attention du joueur en cours d'histoire.

Quant au multijoueurs, déserté... sur Xbox One du moins. Il m'est donc impossible de vous dire si les serveurs sont solides, si les autres modes de jeu autres que celui que j'ai pu tester à la gamescon 2019 sont funs, s'il y a beaucoup de maps, si la progression est viable sur la durée ou si le fun s'estompe vite malgré les nombreux défis permettant de débloquer des accessoires cosmétiques pour les factions disponibles. Chacune d'entre elles ayant ses propres spécificités d'armement et de statistiques pour coller à de nombreux styles de jeu. Mais pour ça, encore faut-il trouver des parties...



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