The Gardens Between – Le comeback de Savage Garden ?

L'amitié d'enfance, la vraie est une magnifique chose. A moins que l'autre ne vous trahisse, ne vous vole, ne se serve de vous comme leurre sans que vous le remarquiez pour voler en magasins, ne devienne une belle ordure et rejette tous ses méfaits sur vous parce que lui a des parents qui ne gagnent pas beaucoup et que le fait que vous aviez à peine plus que lui le narguait, vous comprenez le pauvre, vous le torturiez rien qu'à exister, monstre que vous êtes ! Il a compris que les possessions matérielles étaient en fait plus importantes que l'amitié du seul gars qui aurait pu l'aider et qu'il a traîné dans la boue. Sans oublier la case arrestations multiples, tribunal pour mineurs, et tout le toutim pour ses crimes qui resteront impunis à cause de ce prétexte. Vous avez bon dos, vous savez ?! Mais je suppose que scarifier son meilleur ami à vie, l'empêchant probablement de faire confiance pleinement à quelqu'un est plus gratifiant que de partager son amitié. Que voler est plus simple que de surmonter ses problèmes et sa jalousie personnelle.

Comment ça, ça sent le vécu ?

Si peu, si peu, mais je digresse.

Je disais donc que l'amitié est généralement une belle chose et The Garden Between, du studio The Voxel Agents tente de nous faire partager celle de Ferndt et Arina, deux garçons voisins et amis pour la vie, en nous faisant explorer leurs souvenirs de manière très conceptuelle pour un jeu de réflexion on ne peut plus efficace.

Comme chaque jeu de réflexion, il est nécessaire d'avoir un concept pour se démarquer. Dans The Gardens Between, le concept est original malgré sa simplicité : vous contrôlez le souvenir des deux jeunes garçons, un peu à l'instar d'une vidéo en l'avançant et en reculant la "bande", pouvant parfois interagir avec des éléments du décor pour élucider des énigmes, se frayer un passage ou simplement pour le fun de déclencher une petite animation sympathique. Autant vous dire que la prise en main est très simple, puisque avant et arrière (ou les deux gâchettes) permettent d'effectuer ce déroulement de la scène, tandis que le bouton A de votre manette Xbox One permet d'effectuer les interactions.

Il est cependant difficile d'expliquer efficacement avec des mots, le concept du jeu. Alors plutôt que de tenter la chose et de vous vendre finalement une télécommande qui n'a même pas de bouton changer de chaîne, une image parlera plus. Alors imaginez ce que ce serait avec une vidéo !

Finalement non, n'imaginez plus, il suffit de regarder celle ci-dessous où je parcours le premier monde, tutoriel du jeu, avec en bonus, le premier souvenir et son secret !

Malgré sa simplicité de prise en main, ne croyez pas que le jeu est facile ! Au contraire, certaines énigmes demanderont de l'expérimentation, de l'observation, et un certain timing. Parfois leur logique sera complètement différente, histoire de casser l'élan du joueur trop confiant qui pensera passer sous la barre de l'heure pour clôturer ce finalement très court jeu, sans se douter des nombreux petits secrets que le titre peut cacher.

Le charme du jeu agit et on se retrouve à vouloir découvrir tous ces petits secrets, qu'ils soient dans les souvenirs, obtenables facilement, ou ceux à l'intérieur même de certains niveaux qui sont d'un autre niveau, même s'il n'y a pas besoin d'avoir 666 de QI pour parvenir à ses fins et boucler le jeu à 100%. Il est accessible, a une difficulté progressive et propose un très agréable moment en sa compagnie. Et ce n'est pas le style artistique paisible et aux couleurs chatoyantes qui va aussi vous rebuter.

Alors certes, le prix fait un peu beaucoup mal aux fesses étant donné la durée de vie pas très importante du titre. Mais voyons les choses autrement : Préférez-vous mettre ces 20 € dans un jeu long, mais barbant et mauvais ou dans un jeu très court, mais efficace et passionnant ?

C'est bien là l'énigme qui vous sera la plus difficile à résoudre.