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Spintires: MudRunner – Dans la boue américaine avec American Wilds

C'est un peu mon plaisir coupable. Malgré leurs défauts et notamment une physique parfois capricieuse, j'adore les jeux de simulation où il faut conduire de gros engins de chantier ou encore des machines agricoles et des tracteurs, et partir réparer des routes, transporter des choses ou labourer des champs, le tout dans un vaste monde ouvert. Spintires: MudRunner est dans ce genre, plaçant ici au volant d'engins tout-terrain. C'est à l'occasion de la sortie de la nouvelle extension intitulée American Wilds que j'ai pu toucher au jeu, qui avait été testé à l'occasion de sa sortie par Azashar.

Dès le menu, le ton est donné, avec un changement d'interface aux couleurs américaines :

Si vous maîtrisez déjà les trucs et astuces du parfait camionneur de l'extrême, vous pourrez directement lancer le nouveau contenu, qui comprend de nouveaux véhicules et deux cartes. Mais si, comme moi, vous lancez le jeu pour la première fois, il est conseillé de débuter par les défis pour une meilleure prise en main des véhicules, avec des guides et des explications sur les étapes à suivre, contrairement au jeu en solo où rien n'est expliqué.

 

 

Généralités

Surtout que la prise en main n'est pas évidente, les véhicules sont gros, lourds, et dérapent facilement. Le terrain n'est pas là pour améliorer les choses, avec des cailloux, des flaques de boue, des arbres tombés, des souches... La moindre erreur crée une collision, avec une gestion des dégâts qui impacte l'apparence du véhicule tout autant que ses performances, le rendant presque inutilisable lorsqu'il reste moins de 25% de ses points de vie. En mode simplifié du jeu solo, le véhicule se rapatrie au garage le plus proche, mais cela fera quasi systématiquement échouer les défis. Je ne parle même pas du mode simulation où il vous faudra dans ce cas venir avec un autre véhicule pour le réparer.

 

Jouable à la fois au clavier et à la manette, j'ai pour ma part préféré le clavier, mais les deux se valent. Au-delà des classiques accélération et freinage, se gèrent le frein à main et le blocage ou non de la traction intégrale et du différentiel. Sur ces deux derniers points, j'avoue que je les active systématiquement car, même si cela augmente la consommation de carburant, cela offre un bien meilleur contrôle.

Bien sûr, il y a également l'indispensable klaxon pour effrayer les oiseaux et les phares pour rouler de nuit. L'heure défile en effet en accéléré, avec un cycle jour/nuit, la nuit peut être zappée en jeu solo contre un peu d'essence. La météo est également dynamique, avec de la brume qui monte, je n'ai par contre pas eu de pluie.

Au besoin, la boite automatique passe en mode manuel mais, à part pour monter des côtes escarpées, cela ne présente généralement pas un grand intérêt, d'autant plus qu'il y a déjà assez à faire avec la direction pour ne pas ajouter d'autres choses à faire.

 

La vue s'alterne entre l'intérieur du véhicule, parfois plus pratique que la vue à l'arrière, qui est rapidement encombrée lorsque les cargaisons sont trop importantes. Par contre, dès qu'il faut reculer ou faire des manœuvres, ou s'engager dans de petits chemins, la vue extérieure est indispensable ( la caméra de recul n'existe pas).

Enfin, le treuil est LA solution à la plupart des ennuis. En choisissant intelligemment les points d'ancrage au niveau du véhicule embourbé et du décor, voire en amenant un autre véhicule pour le tirer s'il n'y a pas de prise à portée, cela sort du pétrin des véhicules coincés dans la boue ou incapables d'affronter une montée trop importante.

Depuis les garages, des modules s'installent sur les véhicules, ce qui leur permet de transporter du bois, de réparer d'autres véhicules ou encore d'apporter de l'essence. En mode simplifié, l'essence ne descend pas très vite, et il y a bien assez de stations d'essence pour ne pas avoir d'ennuis.

 

Contenu du DLC

Neuf nouveaux véhicules sont ajoutés dans ce DLC, en sachant que par défaut seuls 4 sont débloqués, les autres se débloquent grâce aux points de progressions obtenus en terminant des cartes. Parmi les voitures, la Chevrolet autant que la Ford sont efficaces pour partir en éclaireur et sortir les camions des ennuis avec le treuil, avec une préférence cependant pour la Chevrolet, plus maniable.

Pour les transporteurs, ni le Ford ni le Chevrolet sont tout-terrain, ce qui pose d'énormes soucis sur les deux cartes américaines qui obligent à emprunter des chemins bourbeux. Je vous conseille donc au début d'utiliser l'un des camions russes, le temps de pouvoir débloquer le Western Star 6900XD, un excellent camion qui lui au contraire passe partout.

 

Deux nouvelles zones de jeu en territoire américain sont proposées : Grizzly Creek (débloquée par défaut) et Mont Boismore (à bloquer avec des points de progression). Comme pour les précédentes, chaque carte demande de débloquer tous les points de vue (ce qui ôte le brouillard de guerre de la zone autour), d'amener des points de garage pour débloquer un garage supplémentaire et de livrer suffisamment de rondins dans chaque scierie (8 par scierie).

La première étape sur une nouvelle carte consiste à observer et à débloquer les points de vue, pour étudier les meilleurs endroits où passer avec les troncs car, même avec un camion tout-terrain, il est important que la route reste praticable, d'autant plus avec une remorque. Ensuite, ramener les points de  garage ne prend pas beaucoup de temps, et pourra en sauver beaucoup par la suite avec des garages répartis sur la carte. Ensuite, la livraison du bois débute. Avec des camions capables de transporter de 6 à 8 unités environ par voyage, cela fait environ 3 aller-retours entre une station de chargement et une scierie. Comptez environ deux heures par carte, plus ou moins suivant les accidents de parcours.

Grizzly Creek est coupée en deux par un fleuve, qui nécessite de passer par l'un des trois ponts. Sauf qu'un seul est ouvert aux camions transportant des rondins et, bien sûr, les espaces de chargement se situent d'un côté, et les scieries de l'autre. La route est donc très longue, obligeant à faire tout le tour pour accéder à la scierie. Mont Boismore présente beaucoup de terrains bourbeux, et l'un des espaces de chargement se situe au milieu d'une zone très accidentée, avec des souches d'arbres. Donc soit on prend le risque d'aller au plus proche de la scierie, dans un endroit où les remorques ne passent que difficilement, soit on va à l'autre station plus accessible, mais bien plus éloignée.

L'important, peu importe la carte, est surtout de démarrer avec les deux bons véhicules, même si des véhicules complémentaires sont donnés par la suite sur la carte. Car sans bon transporteur tout-terrain, il devient nécessaire d'utiliser la chargeuse et la grue, pour amener les troncs aux camions qui eux restent sur la route. Et cela demande une grande maîtrise de la grue que tout le monde ne possède pas forcément !

 

Conclusion

Attendez-vous à rager, votre camion va s'embourber à quelques dizaines de mètres de la scierie, vous allez rater un tournant et finir dans le fossé, votre remorque va se détacher après un virage trop serré, vous allez vous perdre dans les arbres à chercher un point de vue ou embourber le véhicule venu tirer le premier véhicule embourbé...

Pointilleux sur les détails, Spintires: MudRunner n'en reste pas moins un excellent jeu de simulation de conduite en conditions extrêmes, et le DLC américain (American Wilds) rajoute du contenu qui plaira aux anciens comme aux nouveaux pilotes. Si vous avez toujours rêvé de transporter du bois dans des forêts américaines et que vous n'avez pas peur d'un peu de boue, vous pourrez faire l'acquisition de ce DLC vendu indépendamment à 9,99€. Il existe sinon un package à 29,99€, contenant le jeu de base, et les deux précédents DLC, The Ridge (La Crête) et The Valley (La Vallée).



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