OVIVO – Un monde en noir et blanc
OVIVO est un jeu de plateforme assez singulier développé et édité par Izhard sorti le 12 mai 2017. Il ne possède pas de scénario à proprement parler et l’on enchaîne les niveaux les uns après les autres. Le but du jeu est simple : parcourir le niveau afin d’atteindre la sortie.
Lorsque je dis qu’il n’y a pas de scénario à proprement parler, cela signifie qu’il n’y a pas de background, d’histoires, de dialogues, etc. Toutefois, les développeurs ont dit qu’il était possible de penser et se « faire » sa propre histoire par rapport aux dessins des niveaux, qui sont propres à chaque joueur. Cela fait d’ailleurs vaguement penser au test de Rorschach, qui consiste à regarder des taches d’encre et à en tirer sa propre interprétation.
On dirige une petite bille qui doit se frayer un chemin à travers des niveaux tordus, possédant quelques dangers, et atteindre la sortie. Durant la balade dans les niveaux, il sera possible de récupérer des sortes de billes, mais aussi des glyphes.
Le jeu est très simple à prendre en main, il n’y a que trois touches pour jouer : une pour aller à gauche, une pour aller à droite et une dernière pour passer du noir au blanc. Il est d’ailleurs possible de jouer aussi bien au clavier qu’à la manette, les deux sont parfaitement viables.
C’est la particularité de ce jeu, les niveaux sont bicolores, en noir et blanc, et composent l’ensemble du niveau. Durant toute la progression à travers le jeu, il faudra ainsi passer du blanc au noir. Lorsque l’on est sur fond blanc, le noir représente une surface solide et le blanc, du vide. Et lorsque l’on est sur fond noir, c’est l’exact inverse.
La progression semble au premier abord assez simple mais, au fur et à mesure que l’on avance, le terrain et le décor lui-même deviennent un véritable danger. Du vide, des piques, la gravité, tout est un piège dans ce monde. De plus, la particularité vient aussi du fait que, hormis passer du blanc ou noir et inversement, aucune autre action « spéciale » n’est possible. Il n’y a pas de saut, de turbo, ou autre artifice.
Cela ajoute une autre chose à prendre en compte : la gravité. En effet, elle doit être souvent utilisée afin de passer certaines zones ou d'atteindre des lieux autrement inaccessibles. Il faudra utiliser l’assistance gravitationnelle en passant d’une « couleur » à l’autre et utiliser la gravité des deux côtés pour se propulser plus loin que la normale.
Toutefois, si vous vous loupez, que vous tombez dans le vide ou bien si vous vous empalez sur des piques, ce n’est pas bien grave. En effet, la « mort » n’a aucune conséquence dans OVIVO et l’on réapparaît très très près de l’endroit où l’on meurt.
Les niveaux semblent assez linéaires aux premiers abords, mais si vous souhaitez récolter tous les éléments (billes et glyphes), il faudra souvent prendre des chemins détournés, souvent bien cachés.
Il est d’ailleurs possible, une fois la sortie atteinte, de voir l’ensemble du niveau et ainsi donc de découvrir où se trouvent les éléments manqués. D’ailleurs, une chose que j’ai trouvé très bien faite, c’est la conception des niveaux eux-mêmes.
En les parcourant, ils semblent déstructurés, juste un enchevêtrement de lignes, de bosses, de vides et de dessins « informes », mais au final, ils forment de magnifiques peintures en noir et blanc.
Même si elle n’est que peu présente dans les premiers niveaux, la difficulté est bien là, surtout si vous souhaitez tout récolter. Toutefois, le jeu se termine fort rapidement et il est possible de le boucler à 100 % en une petite poignée d’heures (2 h à 5 h environ).
Conclusion
Pour conclure, je dirais qu’OVIVO est vraiment un jeu très sympathique. Si vous avez envie de jouer à un petit plateforme sans vous prendre la tête avec une histoire ou des énigmes, c’est le titre à rajouter à votre librairie. Le jeu arrive toutefois à poser une belle, calme et reposante atmosphère de par sa conception et les visuels des niveaux.
Si vous avez un peu moins de 10€ à utiliser et que vous cherchez un petit jeu de plateforme sympathique, OVIVO est fait pour vous !