Battlezone – Bataille des tanks en VR

Vous avez toujours rêvé de conduire un gros tank ? C'est ce que vous propose Battlezone avec ses machines futuristes !

Ce jeu en réalité virtuelle sorti courant octobre sur le PlayStation VR nous place donc aux commandes d'une machine de guerre. La prise en main est extrêmement simple et basée principalement sur l'utilisation des gâchettes : celle de droite permet de tirer, celle de gauche d'activer les boosters du moteur. Le bouton haut gauche permet d'activer une capacité spéciale et celui de droite de recharger. Enfin, avec carré, on change les armes utilisées, passant de missiles à cible unique à des missiles avec acquisition multiple. Lorsqu'on arrive à court d'obus, il est toujours possible de se rabattre sur le blaster, une arme peu puissante mais infinie. Voici une vidéo en 360° pour découvrir l'intérieur du cockpit :

Les indicateurs importants se trouvent au milieu de l'écran, le nombre de munition est en bas à droite de la vitre principale, avec dans la partie supérieure les munitions chargées prêtes à tirer (il y a un délai de rechargement assez long) et dans la partie inférieure le stock. Au milieu, c'est une carte indiquant la position en rouge des ennemis par rapport à sa propre position. On le voit mieux ici sur cette capture d'écran :

Les écrans sur la gauche permettent de voir l'état du tank mais ce n'est en soit pas très utile car, lorsqu'on prend des dégâts, il y a des effets visuels sur notre cabine (ça confirme juste si les choses vont mal ou très mal). À droite, se trouvent des informations sur les objectifs et des astuces, traduites en français dans ma version. Ces écrans servent également de sous-titre aux voix restées intégralement en anglais.

Les ennemis sont variés, il y a d'autres tanks, bien sûr, étant de différents types : léger, moyen et lourd. Ils sont plus ou moins rapides, embarquant une plus ou moins grande puissance de feu et opposant une plus ou moins grande résistance. J'ai opté pour ma part pour un tank moyen, assurant une bonne efficacité générale sur le terrain, ce qui me permet d'être assez polyvalente et de m'en sortir face aux autres tanks tout en ayant assez de vitesse pour espérer rattraper les tanks légers. Il y a également des drones, de petits véhicules aériens ayant malgré leur taille une bonne puissance de feu. Ils ne sont surtout pas très pratiques à abattre en raison de leur vitesse et de l'angle de feu nécessaire pour les abattre. Enfin, il y a des bâtiments fixes comme les bases ou les tours. Immobiles, elles sont faciles à abattre à distance et heureusement. Car il faut vraiment rester loin et jouer avec le décor pour éviter leurs tirs meurtriers.

L'environnement des combats est futuriste, entièrement basé sur des hexagones, sur fond de musique rythmée. Rapidement, portée par les lumières et l'ambiance musicale, j'en oublie le monde réel, plongée dans cet univers qui semble tout droit sorti de TRON. Les couleurs sont flashy, tout en restant cohérentes d'une carte à l'autre avec des dominantes à chaque fois. Au loin, des torchères brûlent jusque haut dans le ciel ou de la lave tombe des volcans.

Pour compléter cette débauche d'effets, les tanks laissent derrière eux des traînées lumineuses et les ennemis tués explosent en des gerbes d'étranges pixels à nombreuses faces. Cela pourrait paraître trop pour les yeux, mais il n'en est rien car à côté de ça, les graphismes sont plutôt simples. Cela marche du coup bien, tout est fluide et bien géré par le casque de réalité virtuelle PS4. Le gros avantage, c'est surtout l'absence de trop petits détails, cela évite d'avoir l'attention attirer sur des éléments sans importance (qui prendraient des ressources de calcul graphique en plus) et d'être entièrement focalisé sur la guerre qui fait rage dans l'arène.

Pour autant, le décor n'est pas qu'une belle coquille vide d'arrière plan, il est à prendre en compte dans la stratégie. Comme les tanks ne volent pas et ne peuvent monter que via des rampes, différents artifices permettent de canaliser l'action à des points chauds : escarpements, rampes d'accès, murs, recoins... En complément, certaines cartes demandent de protéger ou au contraire d'attaquer (pirater) des points, ce qui amène forcément une concentration d'actions sur une zone limitée.

Du côté du contenu, le jeu propose un mode hors ligne et un mode en ligne. Le premier est une campagne générée de manière procédurale, qui nous fait avancer à travers différents niveaux via une carte, où l'hexagone est de nouveau repris. Chaque case, l'hexagone, propose une bataille ou plus rarement un fournisseur de pièces pour mieux personnaliser son tank (armes, capacités spéciales...). La difficulté des ennemis augmente peu à peu, jusqu'à la confrontation finale avec le boss-tank dont tout le monde est effrayé ! La campagne peut être lancée en plusieurs modes (facile, normal et difficile) et plusieurs longueurs. En sachant qu'il est possible de jouer en coopération à 4 joueurs en passant du coup au mode en ligne. Et que serait un jeu de combat sans la possibilité de taper sur les autres joueurs ?

En guise de conclusion, voici une vidéo qui résume parfaitement ce qu'est Battlezone, un jeu définitivement difficile à décrire avec des mots tant le visuel est important. Vous y verrez des tanks sous toutes les coutures, et même de très près et de nombreux combats. Vers 2:30, vous aurez un bon aperçu de la campagne avec la carte dont je parlais. A partir de 3:30, une visualisation des possibilités de personnalisation. Tout le reste complétera certainement vos impressions :

Je suis encore assez débutante sur le créneau de la réalité virtuelle. J'ai testé les jeux spatiaux de CCP Games (Gunjack et EVE Online) et plus récemment Selfie Tennis ou les petits jeux fournis avec le PS4 VR. Du coup, j'ai encore peu de recul sur les possibilités du casque et l'offre du marché contrairement aux jeux plus classiques. J'ai cependant eu une très bonne impression sur ce Battlezone, la jouabilité est excellente, les graphismes et l'ambiance musicales collent parfaitement à l'immersion et l'action est au rendez-vous.

Pour les âmes sensibles, le fait de ne pas être dans l'espace ôte un effet potentiel de mal-être bien que le tank aille vraiment vite. Je ne recommande du coup pas des sessions de beaucoup plus d'une heure. Mais justement, le format des matchs multijoueurs ou solos, très court, une dizaine de minutes en général, permet d'en faire quelques uns avant de revenir à la réalité. Si vous avez le casque PS4, je vous conseille donc ce titre sans hésiter. À savoir qu'il est prévu pour sortir sur PC également, sur Oculus au minimum (voir peut-être sur l'HTC Vive vu que Steam est listé dans les plateformes) mais il n'y a aucune date.