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Pankapu – Aperçu d’un monde onirique et obscur

Pankapu est un petit jeu développé par Too Kind Studio, un studio indépendant français basé à Lille et édité par Plug In Digital. Nous avions eu l'occasion de les croiser il y a quelques mois à l'occasion de l'événement Indie Games Play 4.

pankapu-couverture-logo

Pankapu est un jeu d'aventure et de plateforme épisodique qui se déroule dans un monde onirique, Omnia, dans lequel on prend le contrôle de Pankapu, un jeune guerrier créé par le Dieu des Rêves en personne, Iketomi, afin de protéger Omnia de la horde des Hya'Nagis, des monstres du cauchemar, qui ont lancé une invasion. Pankapu sera épaulé tout le long d’une petite araignée magique nommée Chii, qui l’aidera dans ses aventures, à combattre l’invasion d’Omnia, mais également à découvrir les mystères qui s’y cachent.

Mais le jeu nous raconte également une seconde histoire, celle de Djaha'rell, un jeune enfant du monde réel qui est perturbé depuis un tragique incident. Tout au long de l’aventure, on en apprendra plus sur Omnia et le monde des rêves, mais également sur Djaha'rell, a qui est contée l’histoire d’Omnia.

En bref, le jeu nous offre deux histoires différentes, mais liées. Celle du monde des rêves, histoire épique, « mignonne » et un poil naïve et celle de la vie de Djaha'rell, triste, sombre et emplie de douleur et de souffrance. Par contre, on ne jouera que dans le monde d'Omnia, aux commandes de Pankapu.

Le jeu débute avec Djaha'rell en train de faire un cauchemar. Après un réveil en sursaut, un homme vient lui conter une histoire, qui est celle du monde d’Omnia.

Le jeu propose actuellement le premier épisode, avec les deux premiers chapitres de l’histoire, dans lesquelles se trouvent et se déroulent plusieurs niveaux. Chaque niveau propose plusieurs passages possibles, mais également de nombreux objets à collecter et secrets à récupérer/découvrir. Pour commencer, il y a les Mudjins. Ces sortes de petites boules avec des ailes se sont enfuies et cachées (et parfois, très bien cachées) dans tous les niveaux suite à l’invasion des Hya'Nagis. Il en existe un total de 100 par chapitre à trouver. Dès que l’on en récupère 25, Pankapu gagne un Fragment de Lutanite.

Ces fragments de Lutanite sont des réceptacles de vie qui, une fois que l’on en a récupéré quatre, augmente la quantité de points de vie de Pankapu, à la manière des quarts de cœur des jeux Legend Of Zelda. Outre le fait d’en gagner en retrouvant et sauvant 25 Mudjins, il est possible de trouver des plateformes cachées dans le monde en offrant un quart.

On peut également, durant l’aventure, découvrir des Nagito et des forges d’Itopia. Les Nagito sont similaires aux fragments de Lutanite, hormis qu’ils augmentent la réserve de magie de Kanpaku. Les forges d’itopia proposent, quant à elle, d’augmenter les dégâts des armes et il en existe 3 sortes différentes, une pour chaque type d’arme.

Ces éléments sont, pour la plupart, extrêmement bien cachés et demandent d’explorer tous les passages possibles. Toutefois, il ne sera pas possible de le faire dès la première fois, parce que bien souvent, une fois engagé dans un passage, il est impossible de faire demi-tour. Certains passages ne pourront également être débloqués que grâce à des capacités/armes que Pankapu gagnera plus tard dans l’aventure.

A première vue, ces éléments à récolter semblent secondaires mais il n'en est rien. Aidant dans un premier temps Pankapu en le rendant plus puissant et résistant, c'est grâce à tous ces objets perdus que l'on pourra reconstituer, morceau par morceau, l'histoire de Djaha'rell et en apprendre un peu plus sur cet enfant grâce aux mémolithes, composés chacun de nombreux fragments.

Pour l’aider durant son aventure, Pankapu dispose d’égides (les armes) et de Nébulas (les pouvoirs magiques) qui se débloquent durant l’aventure et qui pourront également être améliorés.

Au commencement, Pankapu possède l’égide « Bravoure » qui octroie à notre héros une épée et un bouclier. L’épée sera l’arme principale de l’aventure et offrira une multitude de pouvoirs et de capacités. Dans sa version de base, l’épée pourra être lancée afin d’infliger des dégâts aux cibles légèrement éloignées et en détruisant également les projectiles ou « perforer » les ennemis et même certains éléments du décor en plongeant au sol et en plantant l’épée. Pankapa, sous l’égide « Bravoure » pourra également charger afin de créer une énorme explosion autour de lui. Le bouclier quant à lui est un des éléments primordiaux de l’aventure. Outre le fait de pouvoir bloquer tous les projectifs/attaques, c’est grâce à lui que Pankapu pourra recharger sa barre de magie. Chaque coup/projectiles bloqué remplira un peu la barre.

En seconde égide, on retrouve celle de Fougue. Elle offre à Pankapu, non seulement une nouvelle arme, mais également deux nouvelles capacités : le double saut et l’esquive. Les deux seront extrêmement utiles, aussi bien dans les niveaux suivants sa récupération que dans les précédents, permettant à Pankapu d'explorer de nouveaux chemins et passages en tout genre afin de récupérer des récompenses. L’un comme l’autre offrent de nouvelles possibilités de gameplay, le double saut permet d’atteindre des lieux en hauteur ou situés très loin, par exemple, sauter au-dessus d’un précipice ou sauter sur une plateforme très haute. L’esquive permet quant-à-elle, non seulement d’esquiver les attaques, ennemis ou projectiles en « glissant » dans une direction, mais également de passer à travers certains éléments, comme une forêt de ronce, en « glissant » à travers. Comme ça, Pankapu continue sa route là vers où il ne pouvait pas avant. La nouvelle arme liée à cette égide se trouve être un arc, offrant des attaques à distance (logique...). À l’image de l’épée qui est couplée au bouclier, l’arc est couplé au piège. Pankapu peut lancer un piège au sol qui fera des dégâts aux ennemis et les repoussera. À côté de ça, en utilisant la magie, il sera possible de tirer plusieurs projectiles touchant trois ennemis, même si un obstacle se trouve en travers.

Les égides sont un élément central du jeu, elles octroient toutes les actions principales de Pankapu et il faudra bien souvent jongler régulièrement de l’une à l’autre durant les niveaux, parfois très rapidement. Par exemple, l’Égide « Bravoure » rend Pankapu très lourd, faisant ainsi s’écrouler certains éléments du décor s’il marche dessus tandis que l’égide « Fougue » lui permet de marcher et de rester dessus sans souci.

Mais les égides ne sont pas tout ce que Pankapu aura à sa disposition pour combattre ses ennemis. Il pourra, en effet, transformer ses armes grâce aux Nebulas, octroyant de nouvelles capacités à ces dernières.

Également obtenues durant l’aventure, les Nebulas offrent des capacités secondaires, mais extrêmement intéressantes, apportant un appui considérable. Communes à toutes les égides, elles offrent toutefois des capacités différentes, mais basées sur un même « élément ».

La Nebula Suwata, basée sur la terre offre à l’égide Bravoure de quoi augmenter la défense de Pankapu. Lorsqu’il utilise sa capacité chargée, au lieu de créer une explosion, Pankapu créera trois sphères qui tournent autour de lui et prennent les dégâts à sa place. À l’épée, le dernier enchaînement voit apparaître des petites ronces au sol infligeant des dégâts de zone.

La Nebula Inyan, basée sur le feu, augmente considérablement la puissance de frappe de Pankapu à l’épée. Le lancer d’épée est remplacé par un rayon magique qui inflige des dégâts à tous les ennemis sur sa route, traversant la majorité d’entre eux et causant des dégâts sur toute la ligne. La capacité chargée remplace l’explosion par une projection d’une multitude de cristaux qui explosent dès qu’un ennemi entre en contact.

Pour ce qui est de l’égide Fougue, la Nebula Suwata n’offre pas beaucoup de changements, seulement quelques effets fort sympathiques aux attaques classiques. Le piège déclenche à présent l’apparition de racines qui font des dégâts à tous les ennemis touchés, mais ne repousse plus. L’esquive fait apparaître une vague de ronces dans son sillage, infligeant des dégâts aux ennemis sur son passage.

La Nebula Inyan est la plus intéressante, je trouve. Cette dernière modifie les attaques de base, faisant exploser les flèches à chaque impact et causant des dégâts à tous les ennemis proches. Le piège est remplacé par une boule cristalline qui, une fois que l’on tire une flèche dessus, fait apparaître une multitude de flèches blessant tous les ennemis sur leurs passages. Et l’attaque chargée place une « marque de cristal » sur les ennemis touchés, les rendant très vulnérables aux attaques de type Bravoure. Là est l’un des intérêts à changer régulièrement d’égide durant les combats.

Les Nébulas changent également l’apparence des armes, les modifiant et donnant une apparence rappelant leur élément respectif.

Dans les prochains chapitres, nous aurons droit à une égide en plus (égide bâton magique au vu des images) et deux nouvelles Nebulas.

Maintenant que l’on connait l’arsenal de Pankapu, voyons un peu le monde. Les niveaux que l’on parcourt durant l’aventure sont classiques, mais extrêmement variés. On parcourt tantôt une forêt de cristal, tantôt une prairie fleurie, une forêt, des cavernes et des lieux bien étranges. Chacun de ces niveaux est vraiment très bien conçu et joli. Les niveaux peuvent être réalisés de différentes manières via les chemins alternatifs qui peuvent être débloqués grâce aux facultés obtenues via les égides (double saut, esquive, destruction de décors, etc.). Il y a de nombreux passages assez « tendus » qui mettront à rude épreuve les réflexes ainsi que la patience.

Le bestiaire est également bien fourni. Ils ont chacun d’eux leurs propres capacités et méthodes pour être tués. Actuellement, on ne compte toutefois que deux grandes « familles » de monstres (ou type) les Zoldal et les Gelatyn.

Les Gelatyns sont, comme le nom l’indique, de petites gelées, rappelant les slimes de l’univers Dragon Quest. Il en existe de nombreuses sortes, demandant à Pankapu de la ruse et de souvent passer d’une arme à l’autre. Certains ennemis peuvent être vaincus grâce à des éléments du décor. Par exemple, les Zoldalbinos qui se figent de peur à la moindre apparition de lumière.

Les boss que l’on rencontre durant l’aventure proposent chacun une technique spécifique pour être vaincus et sont, pour certains, assez difficiles à vaincre.

Du côté de la durée de vie, ce premier épisode est (malheureusement) assez court. Il faudra compter environ 4-5 heures pour être bouclé en ligne droite et environ 6-7 h pour être terminé à 100 % (tous les éléments récoltés, etc.)  Le jeu étant très prenant et agréable à jouer, on ne voit pas le temps passé et j’avoue que je suis resté sur ma faim une fois le second chapitre bouclé. L’histoire prend forme au fur et à mesure que l’on avance dans les niveaux et chapitres et on a très envie de connaitre la suite, aussi bien pour l’histoire d’Omnia que celle de Djaha'rell.

 

Conclusion

Pankapu est une agréable surprise pour ma part. Le jeu et son univers sont « envoûtants » et l’on se laisse porter par l’histoire, ou plutôt, par les deux histoires. Quelques mystères sont présents des deux côtés, donnant envie d’en savoir plus et de continuer. La durée de vie du premier chapitre est assez courte, mais si les autres sont de durée équivalente, on pourra certainement atteindre la vingtaine d’heures pour terminer Pankapu à 100 %. Côté sonore, les musiques collent bien aux niveaux et à l’ambiance. Les égides et Nebulas s’incorporent bien dans le jeu et ont toutes une utilité. Le jeu est bien réalisé et je n’ai, durant toute l’aventure, rencontré qu’un seul bug qui a été réparé le jour même.

Vendu au petit prix de 4,99 €, le jeu vaut largement la dépense et il y a très peu de risque d’être déçu par son achat. Personnellement, si vous aimez les jeux de plateformes, je vous le recommande !



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