Mirror’s Edge Catalyst – Faith vous invite à la danse

J'ai eu l'opportunité de m'envoler avec Faith, l'héroïne tant attendue de Mirror's Edge Catalyst.

Lorsque je débute ma partie, je suis immédiatement plongée dans le monde sombre et glauque de Glass, cette mégalopole où la liberté n'est plus qu'un ancien souvenir. Faith sort d'un long séjour de prison, une retraite forcée loin de la vie trépidante de messagère. La redécouverte des toits, cette capacité incroyable qu'a le personnage de sauter sans aucun effort de passerelles métalliques aux gouttières étroites, est l'occasion de m'expliquer les commandes.

A mesure que Faith retrouve ses réflexes d'antan, j'apprends à les découvrir et à maîtriser le personnage. Bouleversant mes habitudes, le jeu se base principalement sur l'utilisation des gâchettes. Ainsi, avec les 4 boutons sous mon index, il est possible de sauter, de s'accroupir ou encore d'ouvrir une porte. Du moins dans le cas d'un contrôle à la manette, ayant effectué mon test sous Xbox One.

Le rythme est important. Car un saut lancé trop tôt ou trop tard n'a pas le même effet, et Faith peut manquer son coup, pour une chute bien souvent fatale. Je vous préviens, il ne vaut mieux pas avoir le vertige pour l'accompagner dans son ascension. Étant mon cas, j'ai eu plusieurs fois des sueurs froides ! Heureusement, pour se retrouver dans la jungle urbaine et identifier rapidement et efficacement les endroits escaladables, des éléments de décor sont surlignés de rouge. Un chemin s'ajoute en superposition du décor lorsque des objectifs sont identifiés ou une destination choisie via la carte de la ville. Fort pratique lorsqu'on n'a pas un grand sens de l'orientation !

Sans surprise, une grande part du jeu est donc du parkour entre les grattes-ciels de Glass. La ville est immense, bien plus vaste que dans les précédents opus, nous embarquant à travers des environnements variés : bureaux, port, chantier, égouts, immeubles en construction... Même si c'est très beau (si on aime le blanc), tout est vide, très vide... il y a bien peu d'habitants. Est-ce qu'il vivent tous parqués chez eux, trop effrayés pour sortir ? À moins qu'ils n'aient fuis loin de la grande cité froide. Cela rend en tout cas un peu étrange pour Faith et ses amis de courir seuls. Par contre, nous ne sommes pas encore totalement dans un monde ouvert car il est impossible de descendre dans les rues où l'on désire et il reste malgré tout un certain "guidage" à travers le décor en fonction des objectifs.

Originalité de cet opus, la cordeMAG, un grappin intégré à son gant, utilisable à des endroits clés qui permet à Faith de passer d'un immeuble à l'autre grâce à un filin tendu. Amusant même si les accroches sont vraiment toutes petites et obligent du coup de stopper sa course pour réussir à viser. Son gant possède également un Perturbateur pour exploiter les systèmes de KrugerSec à son avantage !

Bien que non armée, Faith n'est pas sans défense, amenant à la seconde composante du jeu : le combat. La jeune femme maîtrise plusieurs prises d'arts martiaux et est redoutable à main nue. Sans peur pour les balles qui fusent autour d'elle, elle donne des coups de pied, pouvant être orientés à droite à gauche, et enchaîne des séries de coups rapides. Elle peut également toujours compter sur son agilité qui permet d'esquiver la plupart des coups. Et si Faith conserve sa vitesse de mouvement, alors elle est insensible aux balles et aux coups ! Une véritable super-héroïne !

Pour l'histoire, je ne vais rien vous en révéler trop, ce serait dommage de vous gâcher la surprise. Il vous suffit de savoir que Kruger, le dirigeant de Glass, à qui l'on doit l'ultra-sécurisation de la ville, manigance quelque chose de louche, et que Faith est bien décidée à découvrir ce qu'il manigance, aidée par ses amis Messagers. Nous allons ainsi retourner dans le passé de Faith, offrant un peu de matière à ce personnage assez énigmatique que nous ne découvrions finalement que peu dans le premier.

Comptez en gros une dizaine d'heures pour la trame principale, dépendant de votre habilité d'escalade pour accomplir les 15 missions-histoire. De nombreuses autres missions annexes viennent se greffer en complément, demandant de livrer des paquets, de s'échapper des troupes de KrugerSec ou tout simplement de courir le plus vite possible. Une composante multijoueur permet de créer ses propres missions puis de les partager avec ses amis.

À noter que certaines zones ne sont pas accessibles dès le début, ce qui amène à devoir explorer plusieurs fois la ville au fur et à mesure que Faith gagne ses compétences. Elle progresse en gagnant de l'expérience, ce qui lui permet de débloquer des compétences dans trois grandes voies : Déplacement, Tenue et Combat. Au-delà de devenir une véritable machine de combat, elle va donc gagner des mouvements supplémentaires indispensables pour avoir les meilleurs scores aux courses :  Super roulade, Demi-tour, Double course murale, Vrille ou Glissade de distance supérieure.

Vraiment beau, Mirror's Edge Catalyst promettait beaucoup et j'ai été un peu déçue : une ville vide, une prise en main pas toujours évidente, des combats mous... Je n'arrive pas à réellement accrocher avec l'héroïne, bien peu mise en valeur à travers des dialogues fades et un manque d'âme. C'est le souci avec ces jeux AAA, j'en attends beaucoup, peut-être trop, et je suis du coup plus exigeante. Clairement, Mirror's Edge Catalyst n'a pas réussi à me convaincre, et restera pour moi un divertissement sympathique, mais qui sera malheureusement vite oublié.