Les tribulations d’Aza : Divinity Original Sin – Episode 2

Les tribulations d'Aza : Divinity Original Sin - épisode 2 est là !

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Chapitre 3 - L’arrivée à Cyséal

Les deux compagnons sont enfin arrivés à Cyséal. Cela ne fait que quelques heures qu’ils ont débarqué sur la Côte et ils ont déjà dû combattre plusieurs fois, et quelque chose leur dit que ce n’est que le commencement et que le fait d’être enfin arrivés à Cyséal ne leur permettra pas de se reposer sur leurs lauriers.

Alors qu’ils marchent tranquillement, Estelle entendit un drôle de grognement. Sa connaissance de la nature lui permet de comprendre immédiatement que ce dernier n’est autre qu’un grognement d’orc. Elle prévient immédiatement Rassilon et tous deux partirent en direction des bruits, craignant qu’un ou plusieurs d’entre eux aient profité de la confusion des combats pour s’infiltrer dans la ville. Lorsqu’ils arrivèrent sur place, ils découvrirent quelque chose à laquelle ils ne s’attendaient pas.

Une Orc, entourée de deux gardes. Cette dernière ne semble pas hostile ni apeurée. Du côté des gardes, l’un d’entre eux semble assez agité tandis que l’autre semblait calme et serein. Rassilon s’approche lentement du groupe insolite quand tout à coup, le garde agité l’interpelle.

 « Ah ! Traque-Source ! Je vous en prie, aidez-moi à convaincre mon sot d’ami que ce monstre n’est qu’un prédateur sanguinaire et non une bête de compagnie ! »

 

 « Ça suffit Marius ! Je sais bien que certains Orc peuvent être dangereux, mais celle-ci s’est rangée ! Un œil valide suffit à voir qu’elle est totalement non violente ! Vous êtes tellement pétri de préjugés que vous ne voyez rien ! »

 « Ça suffit, calmez-vous tous les deux. Expliquez-moi ce qui se passe ici. »

 

 « Marius et moi-même étions en train de patrouiller à l’extérieur des remparts quand on a croisé cette magnifique dame Orc sur la plage. Nos yeux se sont croisés et... le destin a fait le reste. Sans doute émue et troublée, elle s’est relevée d’un bond et s’est mise à courir toutes griffes dehors en direction de Marius. Heureusement pour lui, j’ai eu la présence d’esprit de délaisser mon épée pour la frapper avec mon sac à babioles ! Je possédais un philtre d’amour dans ce dernier et, au contact de son si délicieux crâne, la fiole s’est brisée. Sitôt que ses yeux se sont posés sur moi, elle est tombée folle amoureuse ! »

 « Un philtre d’amour ? Dites-m’en plus à ce sujet. »

 

 « Mon ami est amateur d’alchimie, mais surtout un idiot fini ! Il reçoit chaque mois une parution qui porte le nom de “Les mages de Yuthul Gor” et il claque toute sa solde dans des babioles et flacons de pisses en tout genre ! Le mois dernier, il a commandé un soi-disant philtre d’amour en promotion pour seulement quelques jours et qui est censé être une référence internationale. »

 « Je suis désolé Ninnius, je connais de réputation ces soi-disant mages. Si le philtre d’amour est aussi peu fiable qu’on peut le penser, elle pourrait reprendre ses esprits sous peu et sa malveillance risque de resurgir. »

 « Je suis d’accord. De toute façon, avec ou sans envoûtement, il vaut mieux ne pas faire confiance aux Orcs des tribus sauvages qui peuplent cette région. »

 

À peine Rassilon et Estelle ont fini de donner leur avis que Marius dégaine son épée et tue l’Orc sous les yeux de son ami Ninnius puis s’en va sans rien dire. Les deux compagnons trouvèrent cette façon de faire assez extrême, mais finirent pas se dire que c’était sans doute ce qu’il y avait de mieux à faire étant donné toutes les informations et failles que l’Orc aurait pu dévoiler aux siens si elle avait été libérée à l’extérieur des murailles. Ninnius reste sur place et pleure sa défunte aimée. Rassilon et Estelle voulurent lui parler, mais il n’écouta pas et ils décidèrent donc de partir.

Les deux amis repartent découvrir la ville et se dirigent vers le bâtiment de la Garde pour y rencontrer Auréus. Ils finissent par arriver sur la place principale de Cyséal.

Cette dernière est très animée et une ambiance bon enfant s’y dégage. Au centre de la place se trouve une magnifique fontaine auprès de laquelle un peintre y a élu domicile et peint un magnifique Coq assis sur un tabouret. Tout autour de lui se trouvent de nombreux portraits représentant des passants et quelques uns des vendeurs de la place.

On y trouve de nombreux étals proposant divers produits tels que des poissons, des fruits, des légumes, du fromage, de la viande et même quelques étals d’armes, notamment pour les chasseurs, chose qui semble très courante à Cyséal. Au nord de la place se trouvent plusieurs escaliers menant à l’auberge ainsi qu’à la maison du maire. Plus au sud, une femme surveille un enclos où y sont gardés de nombreux animaux, des moutons, des poulets, des vaches, etc. Au loin semble se trouver une sorte d’estrade.

Estelle et Rassilon font un peu le tour et en profitent pour faire quelques achats. Estelle trouve une magnifique arbalète qui semble de très bonne facture et décide de l’acheter. Alors qu’elle allait partir, elle voit du coin de l’œil une belle armure en cuir, mais ayant déjà utilisé pas mal d’argent, elle tente de négocier avec la vendeuse. Après une bonne dizaine de minutes à négocier, Estelle réussit à obtenir l’armure en échange de 15 pièces d’or, d’un verre en or et une étoffe de tissu en lin. Rassilon quant à lui ne trouve rien de bien intéressant. Il acheta toutefois quelques clous, son expérience lui a appris qu’ils seraient parfaits pour en faire des crochets dans le cas où une porte ou un coffre ne se montre pas trop coopératif pour s’ouvrir !

Après avoir fait leurs emplettes, Rassilon et Estelle repartent en direction du bastion de la Garde. En route, Estelle s’arrête net sur place et part tout à coup en courant vers une maison. Elle en ouvre la porte d’un grand coup de pied. Rassilon lui court après et tente de comprendre ce qui arrive à sa nouvelle compagne de voyage. En entrant dans la pièce, il voit un homme, probablement un boucher au vu de son tablier ensanglanté et son immense couteau, en train de courir après un coq qui coqueline.

*Coooooot Cocooooooot Cococoooooooooot !*

 

Rassilon, perplexe, se tourne vers Estelle. Il fut très étonné de voir qu’elle se mit à parler, comme si elle répondait à la complainte du coq.

 « Poussez-vous, poussez-vous ! Ce malade veut me transformer en tourte ! »

 

Estelle s’écarte de devant la porte avant de répondre à haute voix.

 « Les poulets ont le droit de vivre eux aussi ! »

 

Rassilon est toujours un peu perplexe quant à la situation. Il a beau avoir bourlingué depuis de nombreuses années et avoir entendu des rumeurs sur des personnes pouvant parler aux animaux, c’est la première fois qu’il voit cela de ses propres yeux. En voyant Estelle s’écarter et sa phrase, il comprit le pourquoi de cet acte.

 « Oui, laissons-le vivre. Regardez-moi ce pauvre petit, il ne mérite pas le couteau ! »

 

Rassilon s’écarte à son tour et voit le coq filer à toute patte dehors en coquelinant encore plus fort. Estelle esquisse un sourire et traduit à son compagnon ce que le coq vient de dire.

 « Yipiyyyééééééééé ! Je suis libre ! Liiiiiiiibre ! Allez, à plus gros nases ! Tu n’as plus qu’à te manger la main en guise de repas et garder l'autre pour demain ! »

 

Éclatant de rire après les dires du coq, les deux compagnons repartent aussitôt, non sans entendre le boucher les insulter de tous les noms possibles.

 

Chapitre 4 - Le début de l'enquête

Après quelques minutes de marche, Rassilon et Estelle arrivent enfin devant le bastion de la Garde. De nombreux gardes sont sur la place à l'entrainement. Combat à l’épée, tir à l’arc, exercices physiques, tout y est. En se rendant au bastion lui-même, Rassilon voit du coin de l’œil une étrange personne enfermée dans une cage, mais continue son chemin. Ils entrent ainsi dans le bastion et tombent sur Auréus qui fait les cent pas à l’intérieur de son bureau.

 « Qu’est ce que c’est encore ? Qui êtes-vous et que voulez-vous ? Vous ne pouvez pas vous démerder tout seul avec vos emmerdes. J’ai assez de soucis et de boulot comme ça sans que le premier paysan venu vienne me rabâcher ses histoires de moutons disparus ! »

 « Je me présente, je me nomme Rassilon et ma compagne est Estelle. Nous faisons partie des Traques-Source et nous enquêtons sur le meurtre du conseiller Jake. »

 

 « Par les dieux ! Il suffit qu’un foutu politicien casse sa pipe et la cité entière monte au créneau ! Ridicule ! J’avais pourtant bien dit et fait comprendre à cette canaille d’Arhu de ne rien faire. Mais il n’a pas pu s’empêcher de m’envoyer un foutu Traque-Source, hein ? Saleté de magiciens qui gueulent à la Sourcellerie dès qu’une fiente de pigeon s’écrase sur le crane d’un cocu ! »

 « Sinon, vous pouvez peut-être nous donner de plus amples informations au lieu de vous plaindre sans cesse. Plus vite on saura ce qu’il s’est passé et plus vite on vous laissera tranquille. »

 *grommelle dans sa barbe* « Ouai bon ça va, pas la peine d’être cinglante comme ça. D’après les témoins, une femme serait arrivée à l’auberge du Crabe Royal peu après minuit. Elle s’est installée dans une chambre au rez-de-chaussée. Un homme qui sirotait la même coupe de vin depuis des heures a fini par la rejoindre quelques minutes après. Environ une heure plus tard, une autre femme est arrivée et s’est dirigée vers la chambre. Peu de temps après, il y a eu un vacarme incroyable et les rares clients encore sur les lieux, et vraiment éméché, prétendent avoir vu des éclats de lumière. Le temps que la garde arrive, Arhu était déjà sur place à fouiner partout et gueuler qu’il y avait de nombreuses traces de Sourcellerie. Je lui ai dit de partir et il s’est encore transformé en saleté de chat. Ce vieux barbu est bougrement rapide, je n’ai même pas eu le plaisir de lui donner un coup de botte dans son fessier de fichu greffier. »

 « Avez-vous une idée de l’identité des deux femmes ? »

 

 « Aucune idée non. Personne n’a vu leur visage, la seule chose de sûre, c’est que l’homme était le conseillé Jake. Beaucoup de personnes prétendent que la seconde femme n’est autre qu’Esmeralda, la femme du conseiller et que c’est elle qui a tué son mari à cause de sa probable infidélité. Ça serait assez cocasse d’ailleurs, sachant qu’il y a plus d’hommes à être passé sur elle que sur la place principale. »

 « Merci de vos lumières sur le sujet. Est-ce que l’on peut... »

 

 « Ouai j’ai compris, pas la peine de sortir vos grandes phases, la scène de crime se trouve à l’auberge du Crabe Royal. Vous pouvez dire au garde que je donne la permission d’accéder aux lieux. Si vous voulez parler à Esmeralda, elle est surement en train de se faire fougueusement consoler dans sa boutique d’armes et d’armures qui se trouve à côté de la maison du Maire. Maintenant, dehors et démerdez-vous ! »

 « Ooooook... Sinon, j’ai remarqué une étrange femme enfermée dans une cage à l’extérieure. Que pouvez-vous me dire à son sujet ? »

 

 « Encore là à me briser les noyaux ? Allez voir Virius et Tullia si vous voulez en savoir plus. Et si vous voulez la condamner vous-même, grand bien vous en fasse. Allez, dégagez, j’ai du boulot moi, je ne suis pas un glandeur qui parcours le monde en prétendant le sauver ! »

 

Après cette rencontre assez agressive, Rassilon et Estelle repartent et décident, dans un premier temps, d’aller rendre une petite visite à cette Esmeralda avant toute chose. En sortant, Rassilon regarde à nouveau en direction de la cage où se trouve la jeune femme et se dit qu’il vaut mieux d’abord aller parer Esmeralda avant que la nuit tombe et revenir ensuite.

Quelques minutes plus tard, ils arrivent devant la boutique et y entrent. À l’intérieur, ils y trouvent de nombreux présentoirs recouverts de boucliers, d’armes en tout genre et d’armures de tout type. Un garde les accueille à l’entrée avec un air assez renfrogné. À l’autre bout de la pièce, un second garde est en train de parler avec une jeune et jolie femme se trouvant derrière le comptoir. Le garde semble, d'après les bribes de conversation qu’entendent Rassilon et Estelle, tenter désespérément de séduire la jeune femme qui semble plus amusée qu’autre chose par les paroles et déclarations du garde. Les deux compagnons s’approchent du comptoir et la jeune femme s’éloigne du garde pour aller à leur rencontre.

 « Bonjour voyageur ! Je suis Esmeralda, que puis-je faire pour vous satisfaire ? »

 

Alors qu’elle venait de terminer sa phrase, Esméralda reluque de la tête au pied Estelle et Rassilon et s’écrit tout à coup.

 « Dieux du ciel ! Accordez-moi la patience ! Vous êtes Traques-Source, non ? Et vous êtes venu me voir car vous croyez que j’ai tué mon époux c’est ça ! Combien de fois vais-je devoir dire et redire que je suis totalement innocente ? »

 « Calmez-vous voyons. En effet nous sommes Traque-Source, mais avant d’accuser qui que ce soit, nous souhaitons écouter votre version et mener notre enquête. Les rumeurs c’est une chose, mais les faits sont ce qui nous importe. »

 « Ah, merci ! Enfin un homme intelligent et qui, en plus, mignon. Comme je l’ai déjà dit à chaque légionnaire de cette ville, je ne sais rien et surtout, je ne suis pour rien en ce qui concerne le meurtre de mon pauvre époux Jake ! Je veux que son assassin soit retrouvé et traduit en justice, mais tout le monde m’accuse de cet acte ignoble. Alors que s’est-il passé ? Je l’ignore. Je n’étais même pas présente dans cette satanée auberge ! J’étais ici même, seule avec moi-même. Mais quelques fouineurs cancaniers de la taverne du coin me traitent de meurtrière vénale ! Et ces insinuations sont parfaitement intolérables ! Ooh... Je sens que je vais avoir une migraine !"

 "Et sinon, vous comptez nous expliquer quelque chose ou vous continuez à faire votre cinéma ?"

 

 « Je suis flattée, mais je ne suis pas intéressé cocote ! Par contre vous, très cher, c’est autre chose. » *s’approche de Rassilon et lui tourne autour en lui caressant les épaules* « Voulez-vous bien que l’on parle en privé ? En plus, j’ai mal à la tête, je devrai peut-être aller m’allonger... »

 « Non. Ce ne sera pas nécessaire, j’ai obtenu les informations nécessaires. Merci pour vos renseignements. »

 

Une fois ces paroles prononcées, Rassilon fait demi-tour et quitte le magasin, sous les yeux médusés d’Esméralda et Estelle qui se demandent pourquoi un tel comportement alors qu’ils n’ont absolument rien appris. Elle le rejoint et une fois dehors, lui demande ce qui lui arrive.

 « Cette femme ne nous aurait rien dit de plus. Je préfère donc partir fouiller moi-même directement et chercher d’éventuels indices. Nous allons voir si elle est bien coupable ou non de ce méfait. »

 

Rassilon sortit de sa poche une clé qu’il venait de dérober, ni vu ni connu, à Esméralda lorsque cette dernière s’est approchée pour se frotter à lui lors de ses propositions à discutailler seul à seul.

 « Bien joué mon ami ! Je suis contente de remarquer que vous n’êtes pas comme la plupart des hommes qui sortent la lance dès qu’un joli minois bat des cils ! »

 

Rassilon esquisse un sourire et ils partent faire le tour de la boutique afin de rejoindre la porte arrière menant aux appartements privés. Ils arrivent dans la salle principale. La table semble être mise pour quatre personnes, un feu brûle dans l’âtre et la pièce en elle-même semble bien entretenue. Dans un coin se trouve un bureau et Estelle le fouilla discrètement. Au fond d’un tiroir, elle trouve un livre intitulé « Le meurtre parfait ».

 « Un livre expliquant comment perpétrer le meurtre parfait... »

 

 « On peut dire qu’Esméralda a des goûts littéraires fort intéressants. »

 

Alors qu’ils continuent de fouiller la pièce, Rassilon remarqua une trappe dans le sellier. Cette dernière est fermée et c’est à ce moment qu’il se complimenta d’avoir acheté de quoi confectionner des crochets. Le cadenas ne résista pas plus que quelques secondes et ils descendirent dans la cave.

La cave semble n’être qu’une simple cave où sont entreposées des denrées alimentaires. De la viande est pendue, en train d’être séchée, probablement en prévoyance de l’hiver. Rassilon fouille les caisses et les tonneaux et examine les quelques établis de travail. Estelle quant à elle, remarque deux petits rats en train de regarder les deux compagnons et décide d’aller leur parler.

 *Couic ! * « Où est Jake ? Ça fait plusieurs jours qu’on ne l’a pas vu. Il a fini par mettre les voiles avec cette très jolie jeune femme aux cheveux blancs en définitive ? »

 

 *Couic ! * « Bonne question cher ami ! Mais Esméralda est quand même marrante dans son genre ! C’est étrange pour une femme que son péché mignon, c’est les salaisons. D’ailleurs, elle a même une petite pièce secrète ici. C’est le paradis du jambon ! J’irai bien y fouiner, mais elle fait très attention à ce que personne n’y rentre à part elle, même nous, elle nous chasse lorsqu’on s’approche ! Si seulement on était assez grand pour atteindre le mécanisme caché derrière le gigot là bas »

Estelle raconte à Rassilon ce que les deux rats lui ont raconté. Ils trouvent le mécanisme est un pan du mur s’ouvre, laissant apparaître une magnifique pièce très bien décorée et rangée, chose étrange dans une cave.

Le sol est couvert de tapis de très bonne manufacture, des trophées de chasse sont exposés au mur ainsi que des tableaux. Plusieurs bibliothèques remplies de livre en tout genre s’y trouvent, ainsi qu’une grande table couverte de vaisselle en or. Au fond de la pièce se trouve un beau secrétaire en bois vernis. Le luxe de cette pièce fait penser qu’Esméralda fait bien plus que de vendre de l’équipement pour se payer ou bien obtenir tout cela.

En fouillant le secrétaire, Rassilon trouve une dague ensanglantée et se demande si cette dernière ne peut pas avoir un rapport avec le crime.

Après avoir fait un dernier tour de la zone, les deux compagnons décident de quitter les lieux et ressortent du bâtiment. Alors que le soleil commence à ce coucher, Rassilon dit à Estelle qu’il compte aller voir la jeune femme enfermée dans la cage et cette dernière acquiesça.

 

Chapitre 5 - Un premier compagnon

Ils arrivent sur place et se dirigent vers la cage. Rassilon regarde très attentivement la femme emprisonnée et ressent quelque chose d’étrange à son contact. Elle lui fait même un peu penser à Estelle, mais il ne saurait dire en quoi.

Alors qu’ils s’approchent davantage, l’un des gardes vociféra dans leur direction.

 « Eh ! Mais c’est qui ça ? Allez, bougez plus ! Restez là où mon œil valide peut vous voir ! »

 

 « Tout doux, Tul ! Tu parles à un Traques-Source là ! »

 

« Vous semblez bien agressive, est-ce à cause de cette femme enfermée dans la cage ? »

 

« C’est une véritable bête sauvage ! Je l’ai vu accroupie dans des buissons, je me suis simplement approchée et cette folle furieuse s’est jetée sur moi et m’a griffé la moitié du visage ! »

 

Rassilon écoute l’histoire tout en regardant la femme enfermée, mais quelque chose semble toujours étrange avec elle.

« Que va-t-il devenir d’elle ? »

 

« Ça reste encore à voir. Elle n’a pas l’air malade, en dépit des inquiétudes de Tully. Nous n’allons pas pouvoir la garder enfermée, techniquement, elle n’a rien fait de mal, elle s’est seulement défendue quand elle fût surprise par Tull. Mais elle semble assez dangereuse, nous ne pouvons pas non plus la relâcher en ville et avec tous les dangers en dehors des remparts, nous ne pouvons pas la relâcher à l’extérieur non plus, ça serait comme la condamner à mort. »

 

Rassilon se tourne vers Estelle et lui dit :

« Il serait peut-être profitable de prendre cette inconnue sous notre aile. J’ai l’étrange impression qu’elle et nous sommes liées et qu’elle sera utile dans notre périple. »

 

« Je suis entièrement d’accord. Une intrépide chasseresse peut se révéler fort utile pour notre enquête ! De plus, un peu de compétition ne peut pas faire de mal, ça fait bien longtemps que je n’ai pas rencontré une personne pouvant se servir convenablement d’un arc ou d’une arbalète. »

 

« Croyez-moi Traques-Source, elle n’est bonne à rien d’autre qu’à faire de la chair à canon ! Et ne lui tournez surtout pas le dos sinon elle vous dévorera vivant cette sauvage ! »

 

Rassilon et Estelle ignorent les propos de Tully et libèrent la femme de sa prison.

 « Merci à vous Traque-Source. Je me nomme Bairdotr. J’ai entendu les histoires les plus merveilleuses ainsi que les plus horribles qui soient au sujet de vos semblables. Mais aujourd’hui, je dois mon incarcération aux hommes et ma libération aux Traques-Source. ».

« Enchanté Baidotr. Je me nomme Rassilon. »

 

« Je suis Estelle, ravis de vous rencontre amie archère ! »

 

Alors qu’ils se présentent, le soleil commence à descendre et la nouvelle équipe décide de se diriger vers l’auberge afin de continuer tranquillement cette conversation.