PGW 2025 – 2 Roguelite
The Rogue Prince of Persia et Aksun sont deux Roguelite qui se dévoilaient à la Paris Games Week 2025.
The Rogue Prince of Persia
The Rogue Prince of Persia est le fruit d’une collaboration inattendue entre Evil Empire, le studio derrière les DLC de Dead Cells, et Ubisoft, détenteur de l’une des licences les plus emblématiques du jeu d’action-aventure.
Sorti le 20 août 2025, le jeu réinvente le mythe du Prince dans un roguelite exigeant, tout en restant sur un rythme fluide qui a fait la renommée de la série.
J'ai eu l'occasion de faire une rapide interview du directeur artistique, Dylan Eurlings.

L’histoire débute dans le chaos, le royaume de Perse vient d’être ravagé par une invasion des Huns. Le Prince, blessé et désorienté, doit reprendre pied après une défaite cuisante et se lancer dans une quête personnelle autant qu’héroïque : sauver les membres de sa famille et, à travers eux, retrouver sa propre dignité. Et, peut-être, assumer sa destinée de devenir un jour roi de Perse.
Le cœur du jeu réside dans son gameplay acrobatique, qui mêle combat et mouvement. Chaque saut, chaque esquive, chaque course sur les murs sont parfaitement intégrés aux affrontements. On alterne entre des séquences de parkour et des combats nerveux (et létaux) qui misent sur la réactivité, la lecture du terrain et le rythme. Cette approche crée une sensation de « flow » constante : une fois la manette bien en main, on glisse littéralement d’un mouvement à l’autre, sans rupture, avec une souplesse grisante.
Sur le plan artistique, Evil Empire apporte sa patte indé reconnaissable : un style dynamique, coloré, rendant hommage aux motifs orientaux et aux architectures labyrinthiques propres à la série.


Le directeur artistique, issu de projets comme Seasons After Fall ou Dead Cells, confie que le défi principal a été d’atteindre un niveau de qualité comparable à celui des grands noms du roguelite moderne (Hades, Silksong), tout en gardant une identité visuelle singulière.
Le développement, suivi de près mais sans contrainte par Ubisoft, a été marqué par une belle liberté créative offerte. Ubisoft a laissé à Evil Empire carte blanche tant que l’esprit de la licence était respecté, observant le processus de loin. C’est la première fois que l’éditeur confiait une de ses licences à un studio externe, et le résultat prouve que la confiance était méritée.
« C’est probablement le jeu dont je suis le plus fier », me confie Dylan Eurlings, visiblement attaché à cette aventure. Et on comprend pourquoi ! Je ne suis pas fan de ce genre de jeux, mais le résultat est beau, fluide, élégant.
Disponible sur PC, PlayStation et Xbox, le jeu est aussi inclus dans le Game Pass et le PS Plus, ce qui lui donne une chance de toucher un large public malgré une sortie relativement discrète. Une version Nintendo Switch est prévue d’ici la fin de l’année et, même si aucune suite n’a été annoncée, l’équipe ne ferme pas la porte à de nouveaux projets dans cet univers.


Aksun
Aksun est un roguelike d’action inspiré du chamanisme coréen, un thème rarement exploré dans le jeu vidéo. On incarne un personnage capable d’invoquer la puissance des dieux à travers des armes divines, chacune offrant des pouvoirs et des styles de combat uniques.
Chaque partie commence avec un choix d’arme, véritable pacte spirituel : on sélectionne le dieu auquel s’allier, ce qui influence les capacités disponibles et la manière d’aborder les affrontements. Le système de combat met l’accent sur la réactivité, inspiré de titres comme Hades et Ravenswatch.
Lors de la démo, le gameplay révèle un équilibre exigeant entre puissance et vulnérabilité. Certains testeurs ont trouvé le jeu difficile et complexe, mais les développeurs ont pris ces retours en compte en renforçant les tutoriels et la clarté des mécaniques.
L’équipe, encore jeune mais passionnée, travaille à affiner leurs systèmes, tout en cherchant le bon équilibre entre intensité et accessibilité. Leur objectif : créer un roguelike où chaque combat a une signification spirituelle, où la mort n’est pas une fin mais une étape d’apprentissage vers la maîtrise.
Une démo est dispo sur Steam !






