Tiny Witch – De la gestion, des chaudrons et beaucoup de panique !
Version testée : Nintendo Switch 2
Plates-formes disponibles : Nintendo Switch et PC
Genre : Gestion
Prix conseillé : 9,99€
Date de sortie : 10 septembre 2025
Studio / Editeur : Creative Hand
Clé fournie par l'éditeur, merci à eux !
Sorti récemment sur Nintendo Switch, Tiny Witch nous plonge dans la peau d’une jeune sorcière chargée de gérer une boutique d’invocation pour créatures magiques. À mi-chemin entre un jeu de gestion et un puzzle frénétique, le titre de Creative Hand s’inspire clairement des mécaniques de Overcooked et Potion Craft, tout en gardant sa propre identité : celle d’un petit jeu de rythme et d’organisation où chaque seconde compte.
Le concept est simple en apparence : chaque client aura une demande d'un objet spécifique. Pour la satisfaire, il faut combiner des ingrédients avant que la jauge de patience du client ne tombe à zéro. Une fois l'objet créé et ramené au client, le joueur gagnera de l’or et de la réputation. Si La jauge de patience atteint zéro, la boutique perd en popularité, et les pénalités s’accumulent. Mais Tiny Witch ne se limite pas à ça. Très vite, la gestion du temps devient le cœur du gameplay : il faudra constamment optimiser les déplacements, choisir dans quel ordre traiter les commandes, et anticiper les besoins des clients suivants. Chaque journée apporte de nouveaux défis, avec des objets inédits, des ingrédients plus nombreux et des machines supplémentaires à gérer. Les niveaux sont courts, souvent de quelques minutes seulement, mais d’une intensité redoutable. Et c’est là que réside toute la force du jeu : sa capacité à transformer une mécanique simple en une boucle de gameplay diablement addictive. On se dit toujours « allez, encore une journée », et avant de s’en rendre compte, on y a passé la soirée.


Le jeu est structuré en plusieurs chapitres, chacun proposant de nouveaux environnements, clients et défis. La progression est fluide, mais on sent bien que Tiny Witch n’a pas vocation à être un jeu « reposant ». Si l’on s’attend à un titre de gestion tranquille, on risque d’être surpris. Ici, tout est question de rythme et de réactivité. Les niveaux deviennent vite plus exigeants, avec des commandes multiples et des pénalités cumulatives. Il faut parfois planifier en quelques secondes : préparer un ingrédient à l’avance, lancer une invocation pendant qu’un autre mélange chauffe, tout en surveillant la patience des clients. C’est un vrai ballet magique, et les joueurs qui aiment les jeux à la Overcooked seront en terrain familier. Heureusement, la courbe de difficulté reste bien dosée. Chaque échec apprend quelque chose, chaque réussite pousse à viser un score plus élevé. On progresse par petits pas, et le sentiment de maîtrise qu’on gagne au fil des jours rend l’expérience gratifiante.


Ce qui distingue Tiny Witch des autres jeux du genre, c’est la richesse de ses micro-mécanismes. Entre la gestion de l’espace dans la boutique, la fabrication des ingrédients et les upgrades du matériel, il y a toujours quelque chose à optimiser. L’or récolté permet d’améliorer son équipement ou d’acheter de nouvelles machines, animaux ou décorations, rendant la boutique plus efficace (et les journées un peu moins chaotiques). Il existe aussi une composante de « planification » entre les niveaux : il sera possible de repositionner le matériel, changer la disposition ou acheter des bonus temporaires. Ces petites touches stratégiques donnent une vraie profondeur au gameplay, évitant la simple répétition des tâches.


La seule vraie frustration, c’est que Tiny Witch se termine assez vite. Comptez environ cinq à six heures pour voir le bout de la campagne principale, Certaines journées peuvent également sembler répétitives et l'on peut avoir l'impression sur ces premières journées de toujours faire la même chose. Cette impression se dissipe une fois qu'elles sont passées. Ceci dit, le jeu ne cherche pas à être plus qu’il n’est : un concentré de fun, parfait pour des sessions rapides, sans prise de tête. Ce format « snack game » fonctionne très bien sur Switch, et la maniabilité à la manette est aussi agréable qu’intuitive. Chaque bouton a une fonction claire, et les commandes répondent parfaitement, même dans la précipitation.


Visuellement, Tiny Witch joue la carte du mignon à fond. Les graphismes en pixel art sont adorables, les animations fluides, et chaque objet et client ont un design unique et attachant. L’ambiance sonore, quant à elle, accompagne parfaitement cette esthétique : de petites mélodies légères, des bruits de chaudrons qui bouillonnent et des tintements magiques renforcent cette sensation d’être dans un conte coloré. Ce contraste entre la douceur visuelle et la tension du gameplay fonctionne à merveille. Là où certains jeux de gestion misent sur le stress permanent, Tiny Witch parvient à maintenir une ambiance agréable, même dans la panique.


Tiny Witch n’a pas la prétention de révolutionner le genre, mais il réussit quelque chose de rare : être à la fois accessible, addictif et charmant. Il capture ce sentiment de « flow » qu’on retrouve dans les meilleurs jeux de gestion frénétiques, tout en gardant une identité propre grâce à son univers magique et son esthétique douce. C’est le genre de titre qui s’adresse autant aux joueurs occasionnels qu’aux amateurs de défis minutés. On peut y jouer dix minutes ou deux heures d’affilée sans jamais s’ennuyer. Et même s’il manque un peu de profondeur à long terme, l’expérience est suffisamment soignée pour qu’on y revienne régulièrement.
J’ai vraiment apprécié la direction artistique de Tiny Witch. C’est mignon, bien animé, et le ton du jeu reste léger du début à la fin. On sent tout l’amour mis dans les petits détails, et ça, ça me parle toujours. Mais, malgré ses qualités, je dois reconnaître que je ne fais pas partie du public le plus visé. Le gameplay, aussi bien ficelé soit-il, finit par me lasser assez vite. J’aime y lancer une ou deux journées, profiter de son ambiance et de son rythme bien calibré, mais je passe ensuite à autre chose sans trop y penser. C’est clairement un jeu qui a son public (ceux qui adorent les titres frénétiques et rejouables comme Overcooked y trouveront leur bonheur) mais pour ma part, Tiny Witch restera un petit sort agréable, mais éphémère.



Points forts
Points faibles



