Gamescom 2025 – Spacecraft
Spacecraft est un jeu de survie et de construction spatiale développé par Shiro Games, se déroulant dans un univers persistant. Le joueur y explore une galaxie composée de planètes variées, récolte des ressources et les utilise pour fabriquer des outils ou des modules destinés à améliorer son vaisseau.
Avec le temps, il est possible d’ériger des bases afin d’automatiser la récolte et la production. L’expérience repose autant sur l’exploration et le craft que sur l’interaction multijoueur, dans un monde partagé où l’on croise d’autres joueurs et où la coopération, où la compétition économique, prennent une place importante.


Le début de partie s’articule autour d’un tutoriel qui conduit le joueur à se poser sur une planète et à collecter ses premières ressources.
L’exploration est conçue pour être fluide, sans écran de chargement lors des transitions entre l’espace et l’atmosphère. Les ressources initiales sont assez classiques, comme le fer, mais d’autres apparaissent selon les planètes. Chaque planète est pensée comme unique et ne propose pas les mêmes matériaux.
Certaines ressources nécessitent des outils ou équipements spécifiques pour être extraites, comme un laser plus puissant ou des missiles pour briser des éléments particuliers. D’autres sont organiques, gazeuses ou liquides et doivent être collectées directement à la surface. Cette diversité cherche à varier les approches et à éviter une boucle de récolte trop répétitive.
Au départ, le joueur n’a pas de base personnelle et doit se reposer sur des stations spatiales. Celles-ci regroupent différents services, dont le marché où s’échangent ressources et équipements.
Ces stations servent aussi de point de rencontre entre joueurs. Les services proposés nécessitent parfois le paiement de frais, par exemple pour utiliser certaines installations. Lorsque le joueur établit ses propres bases, il peut se détacher progressivement de cette dépendance aux stations publiques.
La progression se fait par l’acquisition de permis et par le développement de compétences liées aux activités pratiquées. L’achat de permis débloque des recettes de fabrication, tandis que les actions accomplies (exploration, construction ou extraction) renforcent des spécialisations qui ouvrent d’autres options.
Par exemple, explorer longuement peut débloquer de nouvelles technologies pour le vaisseau. L’utilisation d’outils comme le Scanalyzer Alpha permet de scanner une ressource inconnue afin d’obtenir le droit de l’exploiter.
Le crafting est au cœur du jeu et s’étend à la fabrication des vaisseaux eux-mêmes. L’éditeur de vaisseau fonctionne sur un modèle modulaire, comparable à un assemblage de pièces détachées. Chaque élément, comme les moteurs, les panneaux solaires, les batteries ou les supports de vie, peut être ajouté, déplacé ou remplacé. Le joueur peut aussi personnaliser les couleurs et le nom de son vaisseau. La gestion de l’équilibre entre la consommation et les capacités de support est essentielle, car un excès d’équipements mal compensés réduit l’efficacité globale.
Après les premières étapes, le joueur peut implanter une base pour automatiser la production. Les extracteurs récoltent les ressources, les drones les transportent vers des fonderies qui les transforment en lingots, puis les assemblent pour créer des composants. L’énergie nécessaire est fournie au départ par des panneaux solaires ou des générateurs, mais certaines bases peuvent aussi être alimentées manuellement au début. Une base simple peut être construite en une vingtaine de minutes. La logique interplanétaire devient ensuite importante : aucune planète ne contient toutes les ressources, et il faut donc mettre en place des réseaux de transport entre plusieurs bases.
Les bases ne se détériorent pas naturellement avec le temps, mais les développeurs envisagent des mécanismes pour éviter que des structures abandonnées persistent indéfiniment. Une option envisagée est d’imposer un coût régulier pour maintenir une base active, faute de quoi elle pourrait disparaître ou se détériorer.
Le jeu est pensé pour un multijoueur persistant. Le joueur peut évoluer en solo en se concentrant sur le PvE, mais il existe aussi un PvP qui pourrait être introduit pendant l’accès anticipé, avec une approche basée sur le consentement et sans sanction excessive. Les ennemis incluent déjà des pirates ou des créatures hostiles affrontées en vue à la première personne.
Un système de corporations permet de rassembler plusieurs joueurs. Ces organisations favorisent la spécialisation : certains se consacrent à l’exploration, d’autres à la construction de bases ou à la production industrielle. La compétition entre corporations repose sur l’économie et la production plutôt que sur la destruction. La complémentarité entre rôles encourage le partage d’informations, comme la localisation des zones riches en ressources.
Les échanges entre joueurs passent par un marché global, au moins pendant l’accès anticipé. Les ventes rapides à des entités non-joueurs sont possibles, mais moins rentables que le commerce entre joueurs. Un système de maisons de vente aux enchères est prévu. Le modding n’est pas encore défini, mais la possibilité de partager ou vendre des vaisseaux créés par les joueurs est confirmée.
Le jeu, développé sur un moteur maison appelé Pips, se joue en vue à la première personne, et une caméra à la troisième personne n’est pas prévue pour le moment, sauf pour des besoins de test d’accessibilité si la demande devient forte. L’équipe met en avant l’importance des retours des joueurs pour équilibrer la profondeur du gameplay et son accessibilité. La carte galactique sert à représenter les systèmes explorés et les connexions établies, avec un objectif de lisibilité inspiré de plans de transport.
L’équipe prévoit une période d’accès anticipé d’environ un an, avec des ajustements progressifs selon les retours de la communauté. De nouveaux éléments de gameplay, comme des astéroïdes ou d’autres contenus spatiaux, seront ajoutés au fil du temps.
En conclusion, Spacecraft combine exploration, récolte, artisanat et construction de bases dans un monde persistant multijoueur. Même si la promesse est intéressante, je crains que ses ambitions ne soient trop importantes même si Shiro Games a eu de nombreux succès dans le passé (Northgard, Dune: Spice Wars, Wartales), ce qui est donc plutôt rassurant. Je donnerais donc sa chance au jeu à sa sortie, pour voir où le futur le mènera (ou Onidra, dont c'est exactement le style de jeux) !
Vous pouvez le retrouver sur Steam, afin de suivre la page. D'après l'éditeur, 200 000 personnes ont déjà ajouté le jeu à leur liste de souhaits !