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Revenge of the Savage Planet – Critique sociale sous acide cosmique

Version testée : PC (Steam)
Plates-formes disponibles : PC, PlayStation 5, PlayStation 4, Xbox Series X|S, Xbox One
Genre : Action-aventure, Survie
Prix conseillé : 39,99 €
Date de sortie : 8 mai 2025
Studio / Editeur : Raccoon Logic
Clé fournie par l'éditeur, merci à eux !

Cinq ans après Journey to the Savage Planet, les Canadiens de Raccoon Logic reviennent avec une suite encore plus déjantée. Revenge of the Savage Planet reprend les bases qui ont fait le charme du premier opus et les pousse plus loin : un univers barré, un ton satirique bien marqué, et surtout une envie de se venger. L’humour absurde est toujours au cœur de l’aventure, mais cette fois, le message est un peu plus mordant.

On incarne un colon spatial sorti d’un long sommeil cryogénique, pour apprendre que son ancien employeur Kindred Aerospace a été racheté par une mégacorporation, Alta Interglobal. Et comme si ça ne suffisait pas, on se fait licencier sur-le-champ. Seul sur une planète hostile, sans ressources, la seule option reste l’exploration... et une bonne vieille revanche. Derrière le délire visuel et les créatures grotesques, le jeu glisse une critique bien sentie du capitalisme spatial, avec quelques références à peine voilées aux mésaventures du studio avec Google Stadia. L’ensemble est traité avec légèreté, mais le propos est là, en filigrane.

La structure du jeu s’appuie toujours sur un principe de progression à la Metroidvania. Plusieurs planètes sont à visiter, chacune avec ses biomes, ses dangers, ses secrets. L’exploration est le cœur de l’expérience : fouiller chaque recoin, débloquer de nouveaux outils pour aller plus loin, et améliorer son équipement au passage. Le tout est servi par une caméra en vue à la troisième personne, bien plus lisible que dans le premier épisode, surtout pour les phases de plateforme.

Mais qui dit planète hostile dit aussi affrontements. Même si le combat ne constitue pas le point fort du jeu, il reste assez fun pour ne pas casser le rythme. Les armes sont variées, les gadgets amusants, et les ennemis suffisamment originaux pour surprendre de temps en temps. Certains affrontements demandent un peu de coordination, surtout en coop, mais on reste dans une logique d’action légère. Mention spéciale aux boss, aussi barrés que le reste de l’univers.

La coopération d’ailleurs, c’est un vrai plus. On peut jouer à deux, en ligne ou en local, ce qui colle parfaitement à l’esprit du jeu. C’est souvent plus drôle de découvrir les absurdités du monde à deux, de se perdre ensemble ou de commenter les publicités délirantes qui ponctuent l’aventure. À cela s’ajoute un petit système de personnalisation : apparence du personnage, déco du module spatial, petits éléments cosmétiques. Rien de révolutionnaire, mais suffisant pour donner un peu de personnalité à l’exploration.

Visuellement, le jeu est un festival. Couleurs saturées, créatures grotesques, végétation étrange, architecture organique... chaque planète a une identité forte, et on prend souvent plaisir à simplement s’arrêter pour observer. L’univers visuel fait partie intégrante de l’expérience. Les sons, les voix, les vidéos humoristiques diffusées un peu partout : tout est pensé pour renforcer cette atmosphère entre science-fiction loufoque et critique déguisée. Même sans chercher à tout analyser, on se laisse porter.

Revenge of the Savage Planet réussit son pari : il offre une suite plus riche, plus maîtrisée et toujours aussi originale. L’exploration fonctionne, l’humour fait mouche, et l’univers a gagné en cohérence sans perdre son grain de folie. Certes, les mécaniques de combat restent un peu secondaires, mais ce n’est pas ce qu’on vient chercher ici. C’est un voyage étrange, dépaysant et drôle, qui assume son ton sans jamais tomber dans la caricature.

Points forts Points faibles
Univers visuel unique et foisonnant Combats secondaires et peu mémorables
Humour maîtrisé et satire efficace Manque de renouvellement dans les mécaniques
Exploration gratifiante et progression bien pensée Narration parfois trop discrète

En résumé, une excellente surprise. Un jeu qui ne ressemble à aucun autre, qui propose un vrai moment de déconnexion, et qui assume pleinement son identité visuelle et narrative. C’est drôle, c’est malin, et surtout, ça ose. Une aventure spatiale aussi absurde qu’attachante.



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