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PGW 24 – Maliki: Poison Of The Past

Notre journée du jeudi à la Paris Games Week a débuté par un passage sur le stand d’Ankama, où nous avons découvert deux jeux. Focus sur le premier : Maliki : Poison Of The Past.

Ce jeu de rôle narratif embarque dans l’univers de Malaki. À la base, c’est une bande-dessinée sortie il y a une vingtaine d’années, qui a déjà été étendue à d’autres médias, avec notamment un roman et un film d’animation. Son auteur, Souillon, connaissait Etienne Jacquemain depuis un moment, et l’idée de passer au jeu vidéo les intéressait. Les deux amis ont fondé le studio Blue Banshee dans ce seul but, c’est le premier jeu de la structure, un projet passion.

L’histoire est originale, et elle se suffit à elle-même, il n’est pas nécessaire d’avoir déjà lu quoi que ce soit d’autre de l’univers pour jouer. La direction artistique correspond à celle de la BD, même si les graphismes sont en 3D. Souillon a travaillé sur de nombreux aspects : l’écriture, le concept des monstres, la création des objets, les illustrations… Afin de s’assurer de la cohérence de l’ensemble.

Pour vous résumer rapidement le scénario, Poison, un vilain monstre végétal, a envahi la planète à différents moments clés de l’histoire de l’humanité. Notre objectif est de le repousser depuis le domaine, un hub coupé du temps, et donc protégé de la créature. Nos ripostes partent de ce lieu grâce à des portails, en espérant trouver une solution pour réparer le continuum et retourner dans le vrai monde. 

Des individus sont coincés dans ce domaine depuis, a priori, pas mal d’années. Ils vivent en autarcie depuis si longtemps qu’ils survivent, plus que vivent. Ce sera une de nos missions parallèles : aider à ressouder cette famille, avec un petit côté jeu de gestion, agriculture et cuisine à la clé. 

Au-delà de l’échelle locale, le problème se pose donc à l’échelle mondiale, avec différents lieux où le temps est figé à cause de Poison. À part ses créatures, tout est à l’arrêt. Cinq époques différentes sont visitables (1940, 1986, 1993, 2000 et 2027).

À l’extérieur, nous retrouvons le gameplay classique d'un RPG narratif, avec des combats au tour par tour. Pas si classique cependant car notre personnage a un dispositif de temps personnel, un artefact appelé chrono pack, qui lui permet de manipuler le temps. Il modifie les environnements pour, par exemple, révéler des passages ou agir sur la timeline durant les combats, et déclencher des combos ou encore esquiver des attaques. 

L'histoire peut paraître simpliste, et le monde coloré donne l'impression de se retrouver embarqué dans un monde fantastique. Mais il n'en est rien. Les zones visitées sont de notre monde, et les thèmes abordés très sérieux s'adressent à des adultes : sociologie, résilience, dépression, famille, écologie... La question se pose aussi sur la nature, qui se rebelle contre la présence humaine. Est-elle mauvaise ? L'homme est-il légitime ? Jusqu’où peut-on aller pour sa famille ?

Tout n'est pas non plus plombé. Les dialogues sont souvent humoristiques, mais des moments sont moins drôles que d'autres. Comme me le dit Souillon, il aime alterner, apporter du contraste dans ses histoires, que les choses ne soient pas trop sérieuses trop longtemps, ou à l'inverse trop amusantes longtemps.

Une démo devrait sortir au premier trimestre 2025, avant le lancement courant de l'année prochaine. Le jeu est actuellement en bêta, et profite de bonnes réactions de la part des joueurs. Ce qui ne m'étonne en rien. Joli et bien pensé, Poison of the Past est le projet passion de deux créateurs bourrés de talents, et ça se voit dans chaque détail de leur jeu. Il sortira sur PC et sur Switch, et peut déjà être précommandé.



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