Concord – Un nouvel hero-shooter entre dans l’arène
Cet aperçu a été réalisé avant l'annonce de Sony indiquant que Concord fermait ses portes le 6 septembre.
Version testée : PS5
Plates-formes disponibles : PS5 et PC
Genre : FPS multijoueur / Hero shooter
Prix conseillé : 39,99€
Date de sortie : 23 août 2024
Studio / Editeur : Firewalk Studios / Sony Interactive Entertainment
Clé fournie par l'éditeur, merci à eux !
Une année s'est écoulée depuis l'annonce de Concord... Révélé tardivement, le hero-shooter de PlayStation a pourtant bénéficié d'un temps de développement considérable de pratiquement 8 ans. Une éternité, d'autant plus dans un secteur aussi concurrentiel, avec des mastodontes déjà bien établis comme Overwatch, Paladins, ou prochainement Marvel Rivals, qui était en bêta en même temps que Concord, avec un succès bien plus retentissant... Sony ne semble toutefois pas s'avouer vaincu et croit en sa nouvelle licence, au point de proposer le jeu à 39,99€. Un choix curieux, à une époque où tous les jeux du genre se lancent en Free-to-play, mais qui met en exergue une chose rare en 2024 : aucune boutique en jeu où claquer ses euros. On achète et on joue. Cela suffira-t- il a charmé les joueurs ? Rien n'est moins sûr.
Dès le premier lancement, Concord impressionne par sa direction artistique qu'on aperçoit via une cinématique bien travaillée, montrant un jeu s'aspirant allègrement des Gardiens de la Galaxie, avec des personnages variés et hauts-en-couleurs. Après avoir traversé un menu relativement standard, je me lance dans une première partie en mode "Rixe", qui propose du Match à Mort par équipe où l'on doit faire 30 éliminations, et un mode "Elimination confirmée", où l'on doit récupérer des insignes flottant sur le sol après avoir tué quelqu'un. Le jeu nous entraîne dans des environnements futuristes, sur différentes planètes remplies de détails minutieux et de designs qui rappellent assez fréquemment Destiny 2. Chaque carte prend place sur une planète distincte, avec une atmosphère propre, une culture particulière, et c'est à chaque fois un régal visuel. En terme de construction de maps, c'est malheureusement un peu moins joyeux. On tourne vite en rond avec un nombre limité de niveaux à parcourir et le lever-design est parfois peu inspiré, avec des pans de cartes totalement délaissés par les joueurs, car éloignés des "points chauds". Sur les deux autres modes multijoueur disponibles à ce jour, à savoir, un mode "Domination" et un mode par manche où l'on doit capturer une zone en restant un certain temps dessus, on visite davantage les cartes, mais force est de constater que ces autres modes sont un peu abandonnés par les joueurs, qui préfèrent se mettre sur la tronche plutôt que gambader sur la carte en quête de points d'intérêt.
Car oui, inutile de le passer sous silence, si vous avez fait un tour sur les réseaux sociaux ces derniers jours, vous aurez vu bon nombre de moqueries sur le nombre de joueurs actifs sur Concord. Sur Steam, les chiffres sont en effet assez faibles, pour ne pas dire inquiétant. Sur PS5, la fréquentation n'est pas connue mais est, heureusement, supérieure. De combien ? Aucune idée, mais pour vous donner un ordre de grandeur, j'ai toujours trouvé une partie en moins de deux minutes, que ce soit le matin, l'après-midi, ou au beau milieu de la nuit, du moins pour le modèle "Rixe". Pour les autres modes de jeu, le constat n'est malheureusement pas le même, avec un chrono qui a dépassé les 10 minutes à plusieurs reprises pour le mode de jeu "sans réapparition", qui offre des parties plus longues et davantage d'expérience, mais qui est extrêmement lent. Autre souci et pas des moindres, face à cette fréquentation, le jeu fouille sur différentes plateformes (si vous avez activé le jeu inter-plateforme) et sur différentes régions. Sur le papier, l'idée est chouette, mais j'ai constaté à plusieurs reprises que dès qu'un Américain était sur une partie, on se retrouvait tous sur un serveur américain, même si les 9 autres joueurs viennent du vieux continent... ce qui fait naître quelques soucis réseaux et une latence qui a tendance à faire grincer des dents.
En faisant le cumul, Concord commence à accuser pas mal de défauts. Prix dissuasif pour le genre, peu de cartes, modes de jeu limités, pas de campagne solo alors que l'univers est extrêmement détaillé via le Guide Galactique qui se débloque progressivement et révèle un lore riche et intéressant (pour peu que vous appréciez lire beaucoup de textes).
Pourtant, je peux vous assurer que je prends beaucoup de plaisir en jouant, grâce à ses personnages et ses sensations de gameplay. Le FPS de Firewalk Studios s'inspire une fois encore de Destiny. De son mode PvP plus précisément. Exit les sensations de jeu d'un Call of Duty ou même d'un Overwatch (auquel il est souvent comparé à cause de ses héros), ici, le rythme est bien plus posé et chaque héros dispose d'une manière unique de jouer. Bien sûr, on retrouve quelques archétypes très standard, avec le soldat et son fusil d'assaut, le sniper, l'assassin ou le poteau "intuable" avec son bouclier, mais on prend plaisir à découvrir chacun des protagonistes, à lire son histoire, découvrir ses armes et ses compétences diverses... jusqu'à s'attacher à ceux qui nous plaisent le plus, comme tout bon Hero-shooter donc. Car oui, n'en déplaise à certains qui hurlent au progressisme à outrance, il est possible de s'attacher aux personnages de Concord. Oui, certains des protagonistes ne répondent pas aux "standards de beauté" attendus pour je ne sais quelle raison par beaucoup. Oui, certains protagonistes s'éloignent du spectre binaire des genres. Est-ce que ça ruine de facto le plaisir qu'on prend à les jouer ? Non, pour sûr. Concord a bien des défauts, mais ses personnages n'en ont clairement pas un seul.
Points forts
Points faibles
Dans le fond comme dans la forme, Concord est un jeu de tir qui fonctionne plutôt bien et qui s'avère plaisant à jouer, grâce à des personnages intéressants et des sensations différentes des autres FPS manette en main. Toutefois, il se prend les pieds dans le tapis à de nombreuses reprises. D'un point de vue tarifaire déjà. Même si l'absence de boutique fait du bien dans un genre gangréné par les micro-transactions !
En effet, depuis Overwatch en 2016, le marché a considérablement évolué, et lâcher 40€ en 2024 pour s'essayer à un FPS multijoueur, ça ne se fait pas/plus. Le risque est trop grand, encore plus quand on annonce une feuille de route sur un an qui laisse présager d'un contenu faible au lancement. L'esthétique du jeu peut également diviser et même si, pour ma part, j'apprécie son gameplay lent, je sais que d'autres profils de joueurs ne seront pas aussi réceptifs.
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