DiRT 5 – Un opus résolument arcade et fun
Depuis l'arrivée de la simulation DiRT Rally, j'avais lâché la licence DiRT. En effet, je trouvais le positionnement de DiRT un peu bancal. Plus arcade que DiRT Rally, assurément, mais pas suffisamment pour être fun à jouer et marquer la différence avec la simulation de Codemasters. Apparemment, le studio pensait la même chose. Il a revu en profondeur sa formule et rend une copie pétillante et branchée, sur laquelle je me suis beaucoup amusé.
Dès son annonce, DiRT 5 a annoncé la couleur et assume pleinement son virage vers l'arcade. Visuellement, le jeu est en effet plus éclatant que jamais, et m'a fait penser, à de nombreux égards, à Forza Horizon. La campagne tout d'abord s'en inspire assez fortement, et adopte un ton très décontracté en présentant les différentes épreuves et en commentant nos récents exploits. On a le droit à des dialogues variées, avec des commentateurs qui parlent de tout et de n'importe quoi, en forçant un peu trop sur le côté "fun", et bien que la VF soit bonne dans l'ensemble, on sent à certains moments que c'est trop, et que ça entache le naturel. Est-ce grave ? Non, pas du tout, mais ça rendra la campagne moins intéressante à suivre pour certains. Ce fut en tout cas mon cas. Pour autant, elle remplit pleinement son office et propose des épreuves très diversifiées, et la lassitude ne s'est pas faite ressentir au long des 5 chapitres du jeu.
En terme de feeling, j'ai également fait le rapprochement avec le jeu de Playground Games, du moins pour certains types de véhicules. En fonction des épreuves, on devra choisir parmi une sélection d'engins plus ou moins connus. Pour ma part, j'ai fait le chauvin, et je me suis efforcé de jouer avec des voitures françaises quand cela s'avérait possible... et force est de constater que l'on est fort bien représenté. La plupart des bolides nationaux répondent au doigt et à l'oeil, et ce fut un réel plaisir de jouer avec eux. Penchant arcade oblige, on aura un peu de moins de réglages à disposition sur ses 4 roues que peut le proposer DiRT Rally, et on dispose d'indications assez simples pour jauger un véhicule, grâce à un système de notes qui évalue les performances et la maniabilité de sa voiture. On devra au début faire quelques concessions, et choisir entre ces 2 critères, mais en achetant d'autres voitures, on obtient des machines de guerre, qui allient puissance et maniabilité souple et qui sont un réel bonheur à conduire. Le jeu est de manière générale excellent en terme de prise en main, et hormis quelques types de courses spécifiques, c'est un bonheur (bien que je me suis arraché quelques cheveux sur certaines courses où l'on pilote un véhicule à vitesse unique qui tire tout seul sur la gauche... une délicieuse torture).
Chaque épreuve propose en sus d'accomplir des objectifs bien précis pour engranger des points et faire plaisir aux sponsors qui soutiennent notre avatar... Ces derniers sont optionnels, mais influent sur les récompenses obtenues en fin de partie et sont uniques à chacun des sponsors. En terme de personnalisation, on en aura pour son argent, chaque véhicule peut être modifié et personnalisé à l'envie via les récompenses que l'on débloquera en progressant dans le jeu. N'étant pas le plus grand créatif de l'univers, je me suis contenté de modifications de couleurs et pose de quelques stickers sur les engins de mon garage, mais il y a de quoi s'amuser.
Je me suis également essayé au mode Playgrounds, qui permet de créer ses propres circuits dans un immense stade et de les mettre à disposition des joueurs. L'outil est relativement intuitif à utiliser, bien qu'il nécessitera un peu de temps pour être manipulé sans encombre...Toujours est-il qu'on trouve déjà de bien belles créations, et que l'avenir s'annonce prometteur pour peu que l'engouement demeure. Ma console ayant quelques soucis de connexion à la Wi-Fi, je n'ai pas pu m'essayer au jeu en ligne.
Le point qui m'a le plus surpris est la partie technique. Le jeu s'est montré sous ses plus beaux atours grâce à une communication axée sur la Xbox Series X. Pour autant, la PS4 Pro s'en tire extrêmement bien. Le titre , bien que moins détaillé que ses homologues Next-Gen, n'en reste pas moins très beau. Point de mode 120FPS ici, mais 2 modes graphiques, l'un privilégiant les performances, l'autre la qualité d'image. J'ai dans un premier temps opté pour le mode performance, qui s'en tire bien et reste fluide tout du long, en bridant quelques effets et la résolution. Le mode Qualité n'est pas en reste : en plus de proposer un jeu très beau, il parvient à rester assez constant côté fluidité. Alors oui, quand la météo fait des ravages, que les effets de lumières sont légions et que les 12 véhicules sont en visuel, on sent la console à la peine, pareil pour les niveaux Playgrounds chargés jusqu'à la moelle, mais en globalité, DiRT 5 s'en tire avec les honneurs.
Je reviendrai avec un plaisir évident sur DiRT 5 dès que la PS5 trônera sur mon meuble TV, même si l'absence de cross-save m'embête quelque peu, mais avec ce 5ème opus, Codemasters prend un virage affirmé vers l'arcade, et quel beau virage ! Alors oui, tout n'est pas parfait, et le mode carrière n'est pas aussi réussi et fun qu'un Forza Horizon, mais la position de DiRT est maintenant assumé, et en fait un jeu ô combien satisfaisant, pour peu que vous cherchiez un titre arcade.