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Grave Keeper – Dans une éternelle quête de puissance

Le 29 mars est sorti sur Steam un nouveau hack'n'slash nommé Grave Keeper, développé par le studio polonais Baldur Games (contrairement aux noms similaires, il ne faut pas confondre ce jeu avec la simulation de gestion de cimetières médiévaux Graveyard Keeper sortie l'année dernière, ou encore le nom du studio avec l'illustre série Baldur's Gate...).

Une petite vidéo pour se mettre dans l'ambiance :

L'interface du menu présente immédiatement des graphismes plutôt mignons, même si la liste des items parait un peu "posée" sur l'image, et manque clairement d'intégration. On note au passage la présence de deux modes encore grisés, un versus et un combat royal... Comme je n'ai pour le moment pas d'autre choix, je me lance dans "Combattre" (oui, le jeu est traduit en français).

 

Premiers pas

Une jeune femme à la poitrine avantageuse m'accoste et me présente les bases du jeu. Légèrement disproportionnée par rapport au reste de l'écran (la dame, lecteurs à l'esprit mal placé !), elle va me suivre pendant tout le début de mon aventure et apparaître de manière assez impromptue lorsque je débloque quelque chose de nouveau. Pour le moment, elle m'annonce que je suis un chasseur de primes et que, pour une raison assez obscure mais sans doute très pécuniaire, j'ai décidé de tuer le Roi-Squelette. Soit... l'histoire, quoiqu'embryonnaire, a au moins le mérite d'exister.

Ses sbires ne paraissent en tout cas pas apprécier ma présence dans la salle du trésor et m'attaquent en nombre. Juste le temps de passer mon clavier en QWERTY, et je me défends, ayant au passage perdu un petit quart de ma vie.

Plusieurs vagues s'enchaînent et je débloque peu à peu mes pleines capacités : mon personnage sait se battre à l'épée et à l'arc, s'activant respectivement avec le clic droit et le clic gauche. Il possède également un talent spécial à délai de rechargement qui se lance avec la touche "Espace". Par défaut, c'est une charge renversant les ennemis et leur infligeant d'importants dégâts sur la trajectoire dans une jolie animation. Enfin, des potions curatives (touche Q) servent à récupérer de la vie (jauge verte).

À la fin de chaque vague est offert un petit coffre contenant de l'équipement de quatre catégories différentes : arme de contact, arme à distance, armure ou capacité spéciale. Tout cela s'améliore grâce aux pièces d'or ramassées sur les méchants, augmentant le niveau de l'équipement, et donc son efficacité, sans qu'il n'existe à priori d'autres limites que celles de la bourse (et cela arrive vite, le coût des améliorations étant incrémental).

Vague après vague, mon personnage gagne en puissance, ce qui lui permet de contenir toujours plus de méchants qui eux également deviennent plus dangereux. Au passage, cela permet d'accomplir des missions et des quêtes quotidiennes, avec à la clé des récompenses diverses (coffre de butin, potion curative, monnaies...) :

Des boss s'intercalent entre les vagues, généralement plus coriaces que les petits ennemis, même si cela ne se ressent pas toujours, exception faite des boss épiques qui eux sont vraiment... épiques ! Un seul coup leur suffit pour ôter pratiquement toute la barre de vie du personnage, obligeant à promener (kite) le boss à travers le niveau pour ne pas être touché et l'abattre en restant prudemment à distance.

Enfin, vient le dernier boss... le Roi-Squelette... l'objectif final... ou pas !

 

Et tout recommence

Le jeu est basé sur un cycle sans fin dans lequel notre héros part écraser des vagues d'ennemis, jusqu'à affronter le Roi-Squelette qui, même s'il est vaincu, se relève, obligeant à retourner abattre des vagues d'ennemis pour le tuer. Et ainsi de suite !

Le Roi est accessible à partir de la seizième vague, mais les récompenses obtenues augmentent tous les multiples de 15. Libre au joueur de choisir le moment où il ne se sent plus capable de combattre de nouvelles vagues et qu'il arrive au bout de ses ressources, notamment en terme de potions curatives.

Même si on recommence à chaque fois à zéro du côté de l'équipement, le niveau global du personnage est lui conservé, tout comme les capacités passives débloquées avec les pierres de puissance obtenues principalement en récompense des combats contre le Roi (les espèces de runes brunes), mais également avec une quête quotidienne.

L'objectif est clair : pousser à constamment dépasser son record du nombre de vagues vaincues. Afin de pimenter l'expérience, de nouvelles capacités spéciales se rajoutent. Dans ma seconde tentative, j'utilisais pour remplacer la charge une pluie de flèches créant une large zone de dégâts très pratique pour un nettoyage de masse.

 

Utilité des monnaies

J'en parlais déjà plus haut : l'or améliore l'équipement, tandis que les pierres de puissance débloquent des passifs que le personnage conserve d'une tentative à l'autre. Mais il existe une troisième monnaie plus versatile : des gemmes bleues. Directement en jeu, elles servent à activer un raccourci dans les premières vagues en utilisant un portail qui emmène quinze vagues plus loin.

Depuis le magasin, elles s'échangent contre des pièces d'or, des pierres de puissance, des coffres ou des potions curatives.

Pas de micro-transactions contrairement aux apparences, ce qui est plutôt une bonne chose !

 

Conclusion

Grave Keeper se base sur un système ultra simple, limite répétitif, qui n'en est pas moins addictif par la rapidité de la prise en main et son adaptabilité à tous les publics. Finalement, ce sera à chaque joueur de décider de sa façon de jouer, soit en montant très haut dans les vagues (et donc en augmentant le challenge), soit en combattant le Roi dès que possible (et donc en choisissant la facilité). Comprenant 14 types d'ennemis, 9 boss (avec une version élite), 8 environnements et plus de 110 objets différents, la balade est plaisante, d'autant plus que les graphismes sont agréables à l'oeil, très cartoons, tout en rondeurs et en bonnes bouilles démoniaques, avec un grand renfort de sang vert bien dégueulasse. La musique, par contre, n'est vraiment pas à la hauteur de l'ambiance visuelle, vraiment trop peu variée pour être appréciée. Certains sons sont juste agaçants (le pire étant le bip lié à l'amélioration de l'équipement donnant l'impression de se prendre un larsen dans les oreilles), ce qui m'a amenée rapidement à tout désactiver, et cela faisait du bien !

Très vite le principe du "allez, une dernier petit run" se fait ressentir, une dizaine de minutes et le Roi est à portée d'épée. Pour autant, le jeu souffre de sa répétabilité, j'ai enchaîné trois sessions de vagues jusqu'au Roi, puis je me suis arrêtée, en ayant vu assez pour vous faire mon retour. J'avoue ignorer si les quêtes quotidiennes et l'envie de gagner en puissance suffiront à donner aux futurs joueurs l'envie de continuer à jouer au-delà de la première heure de la découverte, je reste à titre personnel assez partagée. Je présume que cela dépendra du cycle de mises à jour prévues, ainsi que de l'implémentation des deux modes complémentaires promis par le menu, qui pourraient ainsi renouveler l'intérêt.

Le jeu est dès maintenant disponible sur Steam, avec une sortie prévue sur Nintendo Switch au second trimestre 2019.



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