Freedom Fall – Aperçu
Freedom Fall est un jeu de plateforme à scrolling vertical édité par Stirfire et se déroulant dans une incroyable tour-prison. Vous incarnez Marsh, un jeune garçon récemment incarcéré pour une raison encore inconnue, quand soudain vous remarquez la présence d’une échappatoire sous les barreaux de votre cellule...
Ainsi commence votre aventure, emprisonné en sommet de cette tour, votre objectif sera de vous échapper en rejoignant son rez-de-chaussée.
Comme vous pouvez le remarquer ci-dessus, ici pas de didacticiel poussif ou d’indications laborieuses. Toutes les indications pertinentes (ou non) sont données par l’intermédiaires de graffitis sur les murs de l’édifice. Rien de fondamentalement révolutionnaire en soit mais ici la chose est très bien faite. En effet, la narration suit le même procédé et croyez-moi quand je vous dis que votre curiosité sera suffisamment exacerbée pour avoir envie de tout lire !
Drôle et agréable
L’humour est ici omniprésent et possède tout ce qu’il faut de décalé et d’affuté pour vous garder en haleine jusqu'au bout de l’aventure. Vous l’aurez sans doute relevé, ceci est loin d’être la seule chose soignée dans Freedom Fall, la direction artistique des créations de Lisa Rye, conceptrice du jeu, dont je vous invite au passage à jeter un coup d’œil à son travail sur devianart, sont de toute beauté. Et même si l’on regrettera ici et là quelques lacunes en terme de finesse d’animation ou de collision, le sentiment de jouer au beau milieu d’un dessin n’est pas entaché. Par ailleurs la bande-son signée Paramorph est elle aussi du plus bel effet.
Mais ne vous en faites pas, même si ce n’est pas là son plus gros atout, l’intérêt ludique est bel bien présent. Le jeu repose en effet sur des mécaniques simples telles que les vols planés, les chutes ralenties ou les glissades sur les murs mais tout fonctionne très bien et reste à la fois cohérent et efficace du début jusqu'à la fin.
Tant de par ces abondants petits messages narratifs que l’on ne se lassera jamais de lire (voire même de tenter de remonter quand l’on en rate un) que par son gameplay old-school mais fonctionnel, l’on aurait pu croire que le jeu s’essoufflerait avant la fin mais il n’en est rien. Les décors sont variés, les situations aussi et la curiosité nous tirera malgré nous, jusqu’à l’une des conclusions possibles sans le moindre effort.
Si bon, si court
Outre des détails comme le manque d’un chrono en jeu pour faire du speedrun (alors qu’un tableau de classement est présent pour chaque niveau) ou l’absence d’un mode difficile, le regret le plus marquant (qui va souvent de pair avec les jeux à composante narrative réussie) est sans doute sa relativement courte durée de vie. Le jeu se termine en effet assez facilement en 2 ou 3 heures. Cependant il est nécessaire de rappeler que Freedom Fall nous offre autre chose que du pixel art. Il est disponible sur Steam depuis Janvier mais est trouvable aux alentours de 5€ sans trop d’effort. De quoi passer somme toute honnêtement, un excellent moment.